26-03-2021

Rupture & Renouveau: “ne pas, comme “gauche radicale”, adoucir le capitalisme, mais le renverser; la lutte politique et idéologique contre le réformisme, contre celui du PTB en particulier” – L’INTENTION est bien!

 Sur la scène politique, un groupe appelé “Rupture & Renouveau” s'est récemment présenté et se présente sur leur site internet: 



Rupture & Renouveau, qui a été fondé en mars 2019 à la suite des mouvements sociaux (dont celui des Gilets jaunes) en cours à l’époque, se distingue des partis et groupes politiques « radicaux » ou de « gauche radicale » en ce qu’il s’attaque aux problèmes à leur racine. Ces partis et groupes « radicaux » ou de « gauche radicale » tendent, en fin de compte, à adoucir le capitalisme plutôt qu’à le renverser. La plupart du temps, ils se focalisent sur la question de la redistribution, en aval, et ignorent celle de la production, en amont. Ils ne vont pas à la racine des problèmes ; ils ne remettent pas en cause le système capitaliste lui-même ou s’imaginent pouvoir le changer à coups de réformes, sans révolution.(..)
l’histoire l’a démontré à maintes reprises, la voie pacifique est à exclure ; seule une révolution sociale permettra de renverser le système. Cette révolution, pour être victorieuse, devra être dirigée par la classe ouvrière, la seule classe véritablement révolutionnaire.(...)
Puisque c’est aux recherches menées par Marx (et Engels) que l’on doit la conception communiste, scientifique, du monde, aujourd’hui, être communiste implique, par hypothèse, d’être marxiste.(…) être communiste implique d’être non seulement marxiste, mais en outre léniniste.  (….)
Rupture & Renouveau (...)est un groupe de renouveau révolutionnaire, fondé par des jeunes éveillés, conséquents et à la détermination de fer, qui se distingue des partis et groupes politiques « radicaux » ou de « gauche radicale » en ce qu’il s’attaque aux problèmes à leur racine, en ce qu’il n’est pas réformiste mais réellement (et pas qu’en paroles) révolutionnaire.
Rupture & Renouveau est un groupe décidé à ne faire aucune concession au capitalisme et à mener un travail de fond intense parmi les ouvriers et les travailleurs dans une perspective révolutionnaire.

Récemment, l'organisation a un programme politique, qui peut être lu sur son site Web.

Le programme comprend: 


La classe ouvrière a besoin d’un détachement révolutionnaire ; par ses seules forces spontanées, elle ne peut l’emporter. Après avoir soupesé la situation politique et les forces en présence, nous sommes arrivés à la conclusion qu’il n’y a pas de tel détachement en Belgique. Le PTB est en train de prendre la place laissée vacante par le PS. Il est un parti social-démocrate, réformiste. Il représente certainement un signe positif en ce qu’il révèle une évolution des consciences. Mais il suit la même trajectoire que des partis tels que Syriza en Grèce.

Voilà pourquoi il nous semble que la tâche actuelle des communistes belges est de travailler à la construction d’une organisation capable de devenir, un jour, un véritable parti ouvrier révolutionnaire de masse. Avec R&R, qui est encore au stade de groupe, nous faisons un pas dans ce sens. Nous savons que le travail est immense et sera fort long. Mais il doit être accompli. (…)
– Élaborer une position et une tactique justes par rapport au PTB qui est actuellement en phase ascendante, en « lune de miel ». Un texte est en préparation et sera bientôt publié.
– Ce point revêt une importance particulière dans la mesure où le PTB – signal positif mais parti réformiste et non révolutionnaire – a pour lui énormément (et de plus en plus) de militants sincères ainsi que d’ouvriers et de travailleurs, dont des éléments politiquement actifs.
D’une part, pour gagner idéologiquement les ouvriers d’avant-garde, la lutte politique et idéologique doit être menée contre le réformisme en général et contre celui du PTB en particulier. D’autre part, la seule propagande ne pourra dissiper les illusions des masses d’ouvriers plaçant leurs espoirs dans le PTB ; c’est l’expérience politique qui sera déterminante. Autrement dit, c’est après avoir goûté à la politique réformiste du PTB que les masses ouvrières pourront pleinement saisir la nécessité de s’en détacher pour aller plus loin. Or le test de la pratique approche, même si le PTB lui-même le redoute.
Les communistes organisés doivent donc :
mener leur travail de propagande contre le réformisme du PTB et
– mettre en œuvre des tactiques souples pour rester liés aux masses ouvrières qu’il faut pousser en avant, qu’il faut aider à faire et traverser leurs expériences politiques.
Disons en résumé que du flair dans la tactique sans concessions sur les principes sera nécessaire pour tirer le meilleur avantage de la situation.

Deux choses ressortent: - R et R ne “connaissent” apparemment pas le PCB-CPB,
                                       - R et R annoncent une lutte résolue contre le réformisme, SURTOUT que dans le PTB

1. Il n'y a aucune mention du Parti Communiste de Belgique
Mais nous donnons à R et R le bénéfice du doute. Jusqu'en 2018, “le reste” du Parti Communiste de Belgique (de 1921) existait sous la forme du Parti Communiste de Wallonie et de Bruxelles ... Fin 2018-début 2019, le Parti Communiste de Belgique s'est concentré sur ses principes de parti d’origine “Bolchevique”, à son 36e congrès. Peu de temps après le 36e congrès, une fraction est apparue au sein du PCB -CPB qui était en minorité au congrès et qui voulait en fait une organisation “électoraliste” avec seulement le “logo” du Parti communiste de Belgique, visant à recueillir des voix pour un “unité de gauche”… avec le PTB.
Cette faction n'a pas gardé ses contradictions internes, mais les a communicer “à l'extérieur”.
Cela a permis de démasquer plus facilement l'idéologie et la ligne politique de cette (si vous pouvez en parler) “faction”. Voici la partie 1, la partie 2 et la partie 3 sur ce que nous avons appelé "la fraction Bergen-Denonville". Il est compréhensible que R and R, qui a été fondée en 2019, n'ait pas encore eu un véritable aperçu du PCB-CPB.
Mais il est compréhensible qu'en 2019 ce qui s'est manifesté à L'EXTÉRIEUR sous le nom de PCB-CPB (tant le site du PCB que le journal “Le Drapeau Rouge” étaient “entre les mains” de quelqu'un hissé sur le bouclier de cette “faction”, mais qui avait été mis HORS du PCB-CPB depuis un certain temps, la déclaration ICI sur Solidnet) peut ont rendu difficile pour R et R de saisir le “renouveau” du PCB-CPB à l'époque.

2. Une annonce résolue de la lutte contre le réformisme en général et celle du PTB en particulier
R et R parlent clairement du PTB en tant qu'organisation réformiste. Mais il reste à rendre concret comment ils vont démasquer ce réformisme. Il restera aussi à voir si, comme le disent R et R, la pratique (du PTB lui-même) donnera aux travailleurs un aperçu de ce réformisme “à travers leur propre expérience”, et si le R et R vraiment, en “restant connectés avec les masses ouvrières”, PAR ces “masses ouvrières”, ou au moins par “l'avant-garde” seront reconnus comme “leur” parti/organisation. 

Autre chose qui ressort: il y a peu dans le programme sur la lutte INTERNE contre l'opportunisme et le révisionnisme.

Ce qui est frappant dans le programme, c'est qu'on parle peu de la lutte (et de la vigilance) contre un éventuel développement INTERNE de l'opportunisme et du révisionnisme.
Néanmoins, l'exemple du PTB lui-même montre que la capitulation pour la lutte contre l'opportunisme ouvre la voie au développement du révisionnisme et change le caractère éventuel du parti, de l'organisation communiste d'origine que le PTB était autrefois à une organisation réformiste comme le R et R perçoit maintenant cela.

DANS leur programme, le R et le R procèdent à l'analyse suivante:

Le conflit entre les forces productives, qui ne demandent que la socialisation complète, et les rapports de production capitalistes, qui empêchent cette socialisation, est donc porté à son paroxysme, si bien qu’immanquablement, le capitalisme, aussi longtemps qu’il continue d’exister, se met à se décomposer, à pourrir, à agoniser (étant entendu qu’il ne mourra pas tout seul). De manière plus générale, sous l’impérialisme, ce sont toutes les contradictions (économiques, politiques, de classe, nationales…) du système qui sont aggravées, et en particulier la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie. L’exploitation des ouvriers devient telle que ceux-ci ne peuvent qu’être de plus en plus nombreux à refuser le statu quo et à se lever pour combattre. Ainsi, plus que jamais se ressent la nécessité de détruire le système pour permettre à la société de se développer. En synthèse, à son stade impérialiste, le capitalisme voit sa base de plus en plus ébranlée ; il se trouve à la veille de son renversement et de son dépassement.

Cette “analyse” est en fait basé sur un PARAPHRASE d’une CITATION longue (et fameux) de Marx du “préface” ou “introduction de son livre “Contribution au critique de l’économie politique” 

Dans la production sociale de leur existence, les hommes entrent en des rap­ports déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté, rapports de production qui corres­pondent à un degré de développement déterminé de leurs forces productives maté­rielles. L'ensemble de ces rapports de production constitue la structure économique de la société, la base concrète sur laquelle s'élève une superstructure juridique et politique et à la­quel­le correspondent des formes de conscience sociales déterminées. Le mode de production de la vie matérielle conditionne le processus de vie social, politique et intellectuel en général. Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur être; c'est inversement leur être social qui détermine leur conscience. À un certain stade de leur développement, les forces productives matérielles de la société entrent en contradiction avec les rapports de production existants, ou, ce qui n'en est que l'expression juridique, avec les rapports de propriété au sein desquels elles s'étaient mues jusqu'alors. De formes de développement des forces productives qu'ils étaient ces rapports en deviennent des entraves. Alors s'ouvre une époque de révolution sociale. Le changement dans la base économique bouleverse plus ou moins rapidement toute l'énorme superstructure. Lorsqu'on considère de tels bouleversements, il faut toujours distin­guer entre le bouleversement matériel - qu'on peut constater d'une manière scientifiquement rigoureuse - des conditions de production économiques et les formes juridiques, politiques, religieuses, artistiques ou philosophiques, bref, les formes idéologiques sous lesquelles les hommes prennent conscience de ce conflit et le mènent jusqu'au bout. Pas plus qu'on ne juge un individu sur l'idée qu'il se fait de lui-même, on ne saurait juger une telle époque de boule­ver­se­ment sur sa conscience de soi; il faut, au contraire, expliquer cette conscience par les contradictions de la vie matérielle, par le conflit qui existe entre les forces productives socia­les et les rapports de production. Une formation sociale ne disparaît jamais avant que soient développées toutes les forces productives qu'elle est assez large pour contenir, jamais des rapports de production nouveaux et supérieurs ne s'y substituent avant que les conditions d'existence matérielles de ces rapports soient écloses dans le sein même de la vieille société. C'est pourquoi l'humanité ne se pose jamais que des problèmes qu'elle peut résoudre, car, à y regarder de plus près, il se trouvera toujours, que le problème lui-même ne surgit que là où les conditions matérielles pour le résoudre existent déjà ou du moins sont en voie de devenir. À grands traits, les modes de production asiatique, antique, féodal et bourgeois moderne peuvent être qualifiés d'époques progressives de la formation sociale économique. Les rap­ports de production bourgeois sont la dernière forme contradictoire du processus de produc­tion sociale, contradictoire non pas dans le sens d'une contradiction individuelle, mais d'une contradiction qui naît des conditions d'existence sociale des individus; cependant les forces productives qui se développent au sein de la société bourgeoise créent en même temps les conditions matérielles pour résoudre cette contradiction. Avec cette formation sociale s'achè­ve donc la préhistoire de la société humaine.

Lénine lui-même, dans le texte ci-dessous (de son livre “Ce que sont les “amis du peuple” et comment ils luttent contre les social-démocrates”), fait la distinction entre “l'hypothèse” de Marx (Lénine se réfère à la citation ci-dessus de “l'introduction” de “Contribution à la critique de la économie politique”), qui a finalement formé la base de son analyse matérialiste historique de l'origine et du développement de la société bourgeoise et du mode de production capitaliste sur lequel elle est basée (“Capital tôme 1”)

Cette idée de matérialisme en sociologie était déjà par elle-même une idée géniale. Naturellement, ce n'était encore pour le moment qu'une hypothèse, mais une hypothèse qui, pour la première fois, permettait d'aborder les problèmes historiques et sociaux d'un point de vue strictement scientifique.(...)
Et Marx, après avoir exprimé cette hypothèse après 1840, se met à étudier les faits (nota bene). Il prend une formation économique de la société – le système de l'économie marchande, – et la sur la base d'une quantité prodigieuse de données (qu'il étudia pendant au moins vingt-cinq ans) fournit une analyse minutieuse des lois du fonctionnement de cette formation et de son développement. Cette analyse s'en tient uniquement aux rapports de production entre les membres de la société : sans jamais avoir recours, dans ses explications, à des facteurs placés en dehors des rapports de production, Marx permet de voir comment se développe l'organisation marchande de l'économie sociale; comment elle se transforme en économie capitaliste et crée des classes antagoniques (cette fois dans le cadre des rapports de production), la bourgeoisie et le prolétariat; comment elle développe la productivité du travail social et introduit par là un élément qui entre en contradiction irréductible avec les principes mêmes de celle organisation capitaliste.
Tel est le squelette du Capital.Mais le principal c'est que Marx ne se contente pas de ce squelette, qu'il ne s'en tient pas à la seule “théorie économique” au sens ordinaire du mot; que tout en expliquant la structure et le développement d'une formation sociale donnée exclusivement par les rapports de production, il a toujours et partout analysé les superstructures correspondant à rapports de production, et revêtu le squelette de chair et de sang. (…)

Et Lénine cite Engels dans son explication du travail d'analyse de Marx dans Capital-1:

Pages 791 et suivantes il résume le résultat final des recherches économiques et historiques des cinquante pages qui précèdent sur ce qu'il appelle l'accumulation primitive du capital. Avant l'ère capitaliste, c'était la petite industrie, du moins en Angleterre, le travailleur ayant la propriété individuelle de ses moyens de production. Ce que l'on appelle l'accumulation primitive du capital consiste, ici, dans l'expropriation de ces producteurs immédiats, c'est‑à‑dire en la suppression de la propriété privée reposant sur le travail personnel. Cette suppression devient possible parce que la petite industrie dont nous avons parlé n'est compatible qu'avec une production et une société étroitement limitée par les conditions naturelles, et parce qu'à un certain degré de développement elle crée elle-même les conditions matérielles de sa propre suppression. Cette suppression, la transformation des moyens de production individuels et morcelés en moyens de production socialement concentrés, constitue l'histoire primitive du capital. Dès que les travailleurs sont changés en prolétaires, et leurs conditions de travail en capital; dès que le mode de production capitaliste s'est mis sur ses pieds, la socialisation du travail qui se poursuit et la transformation de la terre et des autres moyens de production (en capital) et donc l'expropriation des propriétaires privés revêtent une forme nouvelle. « Ce qui reste alors à exproprier, ce n'est plus le travailleur exploitant par lui‑même, c’est le capitaliste qui exploite de nombreux travailleurs. Cette expropriation s'accomplit par le jeu des lois immanentes de la production capitaliste même par la concentration des capitaux. Un capitaliste tue les autres. Parallèlement à cette concentration, ou à l'expropriation de nombreux capitalistes par quelques‑uns, on voit se développer la forme coopérative du processus du travail dans des proportions sans cesse accrues, l'application consciente de la science à la technologie, l'exploitation commune et méthodique du sol, la transformation des instruments de travail en instruments qu'on ne peut utiliser qu'en commun, et l’économie de tous les moyens de production utilisés comme moyens de production communs d'un travail social combiné. Tandis que diminue sans cesse le nombre des magnats du capital, qui usurpent et monopolisent tous les avantages de ce processus de transformation, on voit croître la misère, l'oppression, la servitude, la dégradation, l'exploitation, mais aussi la révolte de la classe ouvrière toujours plus nombreuse, instruite, unie et organisée par le mécanisme même de la production capitaliste. Le capital devient une entrave pour le mode de production qui s'est épanoui avec lui et sous son égide. La concentration des moyens de production et la socialisation du travail atteignent un degré où elles deviennent incompatibles avec leur enveloppe capitaliste. Celle-ci est déchirée. L'heure de la propriété capitaliste sonne. Les expropriateurs sont expropriés.” (...)

Puis Lénine, sur ce que cette analyse implique pour la stratégie du parti révolutionaire:

Vous ne pouvez pas être un leader idéologique sans faire le travail théorique mentionné ci-dessus, tout comme vous ne pouvez pas l'être sans adapter ce travail pour répondre aux besoins de la cause, et sans diffuser les résultats de cette théorie parmi les travailleurs et les aider à s'organiser.
Une telle présentation de la tâche protège la social-démocratie contre les défauts dont souffrent si souvent les groupes socialistes, à savoir le dogmatisme et le sectarisme.
Il ne peut y avoir de dogmatisme où le critère suprême et unique d'une doctrine est sa conformité au processus actuel de développement social et économique; il ne peut y avoir de sectarisme lorsque la tâche est de promouvoir l'organisation du prolétariat et que, par conséquent, le rôle de «l'intelligentsia» est de rendre inutiles les dirigeants spéciaux de l'intelligentsia.
Ainsi, malgré l'existence de divergences entre marxistes sur diverses questions théoriques, les méthodes de leur activité politique sont restées inchangées depuis la naissance du groupe.
L'activité politique des social-démocrates consiste à promouvoir le développement et l'organisation du mouvement ouvrier en Russie, à transformer ce mouvement de son état actuel de tentatives sporadiques de protestation, “d'émeutes” et de grèves dépourvues d'idée directrice, en une lutte organisée de TOUTE LA CLASSE ouvrière russe dirigée contre le régime bourgeois et travaillant pour l'expropriation des expropriateurs et l'abolition du système social basé sur l'oppression des travailleurs. À la base de ces activités se trouve la conviction commune des marxistes que le travailleur russe est le seul et naturel représentant de l’ensemble de la population ouvrière et exploitée de la Russie.1
Naturel representant, parce que l'exploitation des travailleurs en Russie est partout de nature capitaliste, si l'on laisse de côté les restes moribonds de l'économie serf; mais l'exploitation de la masse des producteurs est à petite échelle, dispersée et sous-développée, tandis que l'exploitation du prolétariat d'usine est à grande échelle, socialisée et concentrée. Dans le premier cas, l'exploitation est toujours enchevêtrée dans des formes médiévales, divers pièges politiques, juridiques et conventionnels, astuces et dispositifs, qui empêchent les travailleurs et leurs idéologues de voir l'essence du système qui opprime les travailleurs, de voir où et où comment trouver un moyen de sortir de ce système. Dans ce dernier cas, au contraire, l'exploitation est pleinement développée et émerge sous sa forme pure, sans aucun détail déroutant. 
L'ouvrier ne peut manquer de voir qu'il est opprimé par le capital, que sa lutte doit être menée contre la classe bourgeoise. Et cette lutte, visant à satisfaire ses besoins économiques immédiats, à améliorer ses conditions matérielles, exige inévitablement que les ouvriers s'organisent, et devient inévitablement une guerre non contre des individus, mais contre une classe, la classe qui opprime et écrase non seulement les travailleurs dans les usines, mais partout. C'est pourquoi l'ouvrier d'usine n'est autre que le premier représentant de toute la population exploitée. Et pour qu'il puisse remplir sa fonction de représentant dans une lutte organisée et soutenue, il n'est nullement nécessaire de l'enthousiasmer avec des «perspectives»; il suffit simplement de lui faire comprendre sa position, de lui faire comprendre la structure politique et économique du système qui l'opprime, la nécessité et l'inéluctabilité des antagonismes de classe sous ce système. Cette position de l'ouvrier d'usine dans le système général des relations capitalistes fait de lui le seul combattant pour l'émancipation de la classe ouvrière, car seul le stade supérieur de développement du capitalisme, la grande industrie mécanique, crée la condition matérielle et les forces sociales nécessaires pour cette lutte. Partout ailleurs, là où les formes de développement capitaliste sont faibles, ces conditions matérielles sont absentes; la production est dispersée parmi des milliers de petites entreprises (et elles ne cessent d'être des entreprises dispersées même sous les formes les plus égalitaires de propriété foncière communale), pour la plupart les exploités possèdent encore de petites entreprises et sont donc liés au système très bourgeois qu'ils devraient se battre: cela retarde et entrave le développement des forces sociales capables de renverser le capitalisme. Une exploitation dispersée, individuelle et petite lie les travailleurs à une localité, les divise, les empêche de prendre conscience de la solidarité de classe, les empêche de s'unir une fois qu'ils ont compris que l'oppression n'est pas causée par un individu en particulier, mais par l'ensemble du système économique. Le capitalisme à grande échelle, au contraire, rompt inévitablement tous les liens ouvriers avec l’ancienne société, avec une localité particulière et un exploiteur particulier; il les unit, les oblige à réfléchir et les met dans des conditions qui leur permettent d'engager une lutte organisée. C'est donc sur la classe ouvrière que les social-démocrates concentrent toute leur attention et toutes leurs activités. Lorsque ses représentants avancés ont maîtrisé les idées du socialisme scientifique, l'idée du rôle historique de l'ouvrier russe, lorsque ces idées se généralisent et lorsque des organisations stables se forment parmi les ouvriers pour transformer la guerre économique sporadique actuelle des travailleurs en classe consciente lutte - alors l'ouvrier russe se levant à la tête de tous les éléments démocratiques, renversera l'absolutisme et mènera le PROLETARIAT RUSSE (aux côtés du prolétariat de TOUS LES PAYS sur la voie droite de la lutte politique ouverte vers LA RÉVOLUTION COMMUNISTE VICTORIEUSE.

Vous pouvez en savoir plus à ce sujet dans le premier article d'une série sur l'origine du tout premier Parti communiste, à savoir que plus tard le Parti communiste de l'Union soviétique (bolchewiki) sera appelé:

02-01-2021 2-ième sept. 2021: PCB-CPB existe 100 ans – Lénine (avril 1917):”Nom du parti est Parti Communiste comme dans le Manifeste de Marx et Engels”

À propos du “changement” du PTB d'une identité communiste au réformisme

Le révisionnisme dans le PCC et aussi celui dans le PTB, et c'était la raison, au PTB, du développement du réformisme, contre lequel R et R - à juste titre - ont un regard critique, est, entre autres choses, cette vision DOGMATIQUE de ce qu'est l'analyse matérialiste historique, en particulier en prenant la CITATION de Marx comme base de son analyse. Comme Lénine le déclare plus haut, ce que Marx a écrit dans “l'Introduction” de “Contribution…..” n'était "que" l'HYPOTHÈSE, qui l'a amené à faire son analyse finale dans le Capital.

Marx lui-même a parlé de “perspicacité” ou “conclusion générale…” Lisez la phrase dans " l'introduction" qui précède cette citation spécifique:

Le premier travail que j'ai entrepris pour dissiper les doutes qui m'assaillaient était un réexamen critique de la philosophie hégélienne du droit; l'introduction de cet ouvrage a été publiée dans le Deutsch-Franzosische Jahrbucher publié à Paris en 1844. Mon enquête m'a conduit à la conclusion que ni les relations juridiques ni les formes politiques ne pouvaient être appréhendées soit par elles-mêmes, soit sur la base d'un soi-disant développement général de l'esprit humain, mais qu'au contraire elles trouvent leur origine dans les conditions matérielles de la vie, dont Hegel, à l'instar des penseurs anglais et français du XVIIIe siècle, embrasse au sein du terme «société civile»; que l'anatomie de cette société civile doit cependant être recherchée dans l'économie politique. L'étude de celle-ci, que j'ai commencée à Paris, je l'ai poursuivie à Bruxelles, où j'ai déménagé grâce à un arrêté d'expulsion de M. Guizot. La conclusion générale à laquelle je suis arrivé et qui, une fois atteinte, est devenue le fil conducteur de mes études peut se résumer comme suit: ….(et puis la citation respective, NICO)

En relation avec la conception dogmatique de ce qu'est le “matérialisme historique” et l'utilisation (abusive) de la citation de Marx à la fois avec le PCC et le PTB, mon article est un avertissement au R et au R de ne pas faire la même affirmation opportuniste:

7/09/20 Le dogmatisme utilisé CONSCIENT pour développer le RÉVISIONISME, ... par Deng Xiaoping, mais aussi dans le PTB

Quant à l'utilisation (par des cadres révisionistes) d'un manque de perspicacité ou de vision existant sur “comment appliquer le marxisme” parmi les membres, en imposant CONSCIEMMENT, par ces cadres révisionistes du PTB. une ligne “social-démocrate” basé sur une vision opportuniste (dogmatique), à l’ensemble du parti:

10/09/20 Le PTB parle (dans "Socialisme 2.0") de "CHANGEMENT DE PARADIGME", je l'appelle plutôt "RÉVISIONISME"….

C'est ce manque de lutte INTERNE contre l'opportunisme, entre autres, qui a permis au PTB de “changer de caractère”, et de sombrer dans le réformisme, que R et R perçoivent désormais à juste titre au PTB.

1 Russia’s man of the future is the muzhik—thought the representatives of peasant socialism, the Narodniks in the broadest sense of the term. Russia’s man of the future is the worker—think the Social-Democrats. That is how the Marxist view was formulated in a certain manuscript. —Lenin

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