02-03-2018

Le PTB essayant de corriger une opportunisme chez les militants et cadres (en 1996) ... ne savait pas tout a fait de s’en libérer


Dans Études marxistes Revue n° 26, apparu (en 1995) : «Notre programme de revendications socio-économiques et la lutte pour la révolution socialiste - Bureau Politique du PTB» Jusque quelques années passées on le pouvait lire sur marx.be avec le lien http://marx.be/fr/content/%C3%A9tudes-marxistes?action=get_doc&id=22&doc_id=88 Mais aujourd’hui l’archive n’est plus accessible (voir image)

Mais pas de problème, moi je l’ai mis ici‘online’...
Cet texte est encore écrit, par un (des) cadre(s) dans l’esprit (Communiste) de diriger le travaille militant de chaque membre (du parti Communiste) dans le sens du stratégie vers la révolution (comme c’est formulé – normalement – dans son programme fondamental). Mais on peut déjà reconnaître des points d’opportunisme (en tout cas c’est le point de vue que je développe ici). Et c’est parce que ces points opportunistes ne sont jamais reconnues et alors ne sont jamais été battue qu’ils sont utilisées comme base d’une révisionnisme CONSCIENT par des cadres dégénérés (comme par exemple Boudewijn Deckers)

Le PTB en 1995 en fait, a supposé qu'il était nécessaire d'avoir un programme avec des revendications économiques et sociales :

Dans de nombreuses luttes sociales, le Parti du Travail de Belgique avance un programme de revendications économiques et sociales (...)
Ce programme comporte avant tout un volet budgétaire et fiscal qui vise à opérer une redistribution des revenus au profit des finances de l’État et des travailleurs et au détriment des détenteurs de capitaux, des entreprises, des institutions financières et des ménages à hauts revenus. Le programme économique du PTB comprend également un volet "emploi". Sa revendication principale est l’introduction générale et obligatoire de la semaine de travail de 32 heures, avec maintien intégral du salaire direct et indirect (cotisations sociales), avec obligation d’embauche compensatoire pour les entreprises et diminution de la flexibilité. Les autres volets du programme économique et social concernent des secteurs spécifiques, comme la Sécurité sociale, les services publics, les entreprises publiques, le secteur dit non-marchand, l’enseignement, les finances communales, etc.1

Bien que une « programme de revendications économiques et sociales » élaboré « cré l’hypothèse qu’il existe une étape « transitoire » AVANT la révolution. Ceci est jugé comme faute, comme RÉVISIONNISME menant RÉFORMISME par le PTB:

En faisant le bilan de notre travail dans ce mouvement et également, plus tard, dans les campagnes électorales de 1994, nous avons constaté qu’il existait, au sein de notre parti, une tendance à se réfugier derrière le programme économique pour escamoter notre stratégie fondamentale, à savoir la révolution socialiste. (...)
Dans l’utilisation ou l’interprétation du programme économique, la déviation opportuniste consiste à considérer que le programme minimum correspond à "l’étape actuelle" du mouvement historique, alors que la révolution socialiste correspondrait à une autre étape, nécessairement ultérieure. Aujourd’hui nous nous battons pour "faire payer les riches"; le socialisme, ce sera pour plus tard. Il ne faut donc pas trop en parler maintenant, car les conditions objectives ne sont pas mûres et les masses ne sont pas prêtes. C’est la théorie des étapes.2

Et sur cette «théorie des étapes» on est claire :
Cette théorie révisionniste mène en fait tout droit au réformisme. Celui-ci nie la nécessité d’une révolution pour parvenir au socialisme; il remplace la révolution par une succession de réformes, de petits pas qui nous rapprocheraient progressivement du socialisme. Mais la substance du réformisme est de substituer la réforme elle-même à la révolution : pour le réformiste, le socialisme s’identifie au capitalisme "en voie de réforme".
Pour illustrer comment quelqu’un peut parler de révolution mais utiliser la théorie des étapes pour combattre la révolution, rien ne vaut l’exemple d’un grand expert en la matière : Emile Vandervelde. (...) Vandervelde distingue un "programme général" et un "programme minimum". Le programme général prévoit la "conquête du pouvoir par les travailleurs organisés en parti de classe" afin de réaliser la "socialisation de la propriété capitaliste : appropriation collective des moyens de production et d’échange (..); substitution au régime de la production pour le profit, de la production en vue de la satisfaction directe des besoins individuels et sociaux".3
La vision de Vandervelde de "la conquête du pouvoir" est purement réformiste, même si cela peut apparaître comme un programme socialiste conséquent. Depuis sa fondation, le POB a combattu la conquête révolutionnaire du pouvoir et la destruction de l’État. (...)
Le programme minimum, que Vandervelde intitule également "programme d’application immédiate", prévoit, sur le plan économique, un "prélèvement sur le capital pour rembourser la dette", le "renforcement des taux et de la progression des impôts sur les revenus", la "nationalisation des commerces et industries suffisamment concentrées" (transports, banques, mines), la "réglementation du contrat de travail" et les "assurances sociales" (nous parlerions aujourd’hui de sécurité sociale).

Notons que le programme « minimum » de Emile Vandervelde, que le PTB conteste comme « Révisionnisme » est (d’ acord, seulement quantitatif…) PLUS radicale que le programme qu’enfin le PTB quand même, À LA FIN de son analyse….
(….) Quand Vandervelde dit que son programme minimum est d’ "application immédiate" il veut simplement indiquer pour quelles revendications le parti doit se battre actuellement. Mais qu’a-t-il donc besoin de préciser son intention de se battre maintenant pour son programme minimum si ce n’est pour faire comprendre qu’il ne se battra pas maintenant pour son "programme général" ?
(...) Le prolétariat n’est pas prêt pour la révolution dit Vandervelde. Soit. Va-t-il donc s’atteler à la dure tâche de l’y préparer ? Non, ici l’état de préparation et de maturation ne sont que des prétextes pour ne jamais faire le "passage brusque du régime capitaliste au régime socialiste". (...)
Le commentaire suivant de Staline s’applique avec pertinence au discours d’Emile Vandervelde et de tous ceux qui l’ont suivi dans sa voie : "Pour le réformiste, la réforme est tout; le travail révolutionnaire, lui, n’est là que pour l’apparence, pour en parler, pour jeter de la poudre aux yeux. C’est pourquoi, avec la tactique réformiste, dans les conditions du pouvoir bourgeois, une réforme devient de façon inévitable un instrument de renforcement de ce pouvoir, un instrument de désagrégation de la révolution."4
(...)
L’étape actuelle est celle de la révolution socialiste...
Du temps de Vandervelde et a fortiori aujourd’hui même il n’y a plus lieu d’éliminer un pouvoir féodal en Belgique. La bourgeoisie y règne sans partage depuis plus de 150 ans; le capitalisme est parvenu à son plein développement; la classe ouvrière est nombreuse et organisée. Sa tâche historique actuelle, le but en vue duquel nous combattons maintenant, c’est le renversement de l’oligarchie capitaliste par la lutte de masse et l’instauration de la dictature du prolétariat. L’étape suivante sera celle de la construction du socialisme : expropriation des grands moyens de production, organisation d’une économie planifiée au service de l’ensemble de la population, développement de la démocratie socialiste, renforcement de la dictature sur les anciennes classes exploiteuses, lutte contre le bureaucratisme, etc.
Aujourd’hui nos choix tactiques doivent donc être entièrement dictés par l’objectif d’une révolution socialiste. Nous cherchons à éduquer le prolétariat sur cette mission historique. Nous cherchons à développer les luttes partielles en vue de mobiliser, de conscientiser, d’organiser et d’unir les travailleurs, ainsi que les jeunes et certaines couches de la petite bourgeoisie, autour du parti communiste (le PTB). Nous attisons ces luttes partielles, dans le but de déclencher le processus révolutionnaire.
"Ce qui importe, dit Staline, ce n’est pas que l’avant-garde prenne conscience de l’impossibilité de maintenir l’ancien ordre des choses et de la nécessité inéluctable de son renversement. Ce qui importe, c’est que les masses, les masses innombrables, comprennent cette nécessité et se montrent prêtes à soutenir l’avant-garde. Mais cela, les masses ne peuvent le comprendre que par leur propre expérience. Donner aux masses innombrables la possibilité de constater par leur propre expérience que le renversement de l’ancien pouvoir est inéluctable; mettre en oeuvre des moyens de lutte et des formes d’organisation leur permettant de se rendre plus facilement compte, par l’expérience, de la justesse des mots d’ordre révolutionnaires : telle est la tâche."5

(...) (N)ous ne pouvons certainement laisser subsister aucune illusion sur la possibilité de "réformer" le capitalisme par une redistribution des richesses. Les réformes, quelles qu’elles soient, seront toujours incapables de guérir et encore moins de prévenir les plaies provoquées par le système. Parce que les réformes n’entament pas la racine du mal, la propriété privée des moyens de production.
Aujourd’hui, au moment où tant de conquêtes ouvrières s’écroulent sous les coups de boutoir de la crise, le caractère éphémère des tentatives de réformer le capitalisme saute aux yeux de tous. En 1923, Emile Vandervelde réclamait l’Assurance sociale. En 1945 elle était accordée en échange d’une restauration de l’ordre capitaliste, dans le calme, au lendemain de la guerre. Qu’en reste-t-il ? Qu’en restera-t-il d’ici quelques années? Oubliée la gratuité des soins de santé, démantelé le droit à l’allocation de chômage individuelle, menacée la pension. Les conditions de travail? Sous le nom de flexibilité, le patronat a supprimé le repos du week-end et la journée de 8 heures. La stabilité d’emploi dans les services publics ne sera bientôt plus qu’un souvenir. L’index est trafiqué. Même le droit de grève est menacé.
(...)
A l’heure où le capitalisme ploie sous le poids de ses propres contradictions, une seule question pertinente se pose aux communistes : comment accélérer la fin de ce système ? Comment préparer, organiser, diriger la révolution socialiste ? Toutes les autres considérations, les questions de tactique et d’organisation, les programmes de revendication et les fronts, doivent être abordés en fonction de cette question fondamentale.
Lénine : "Savoir trouver, pressentir, déterminer exactement la voie concrète ou le tour spécial des événements, qui conduira les masses vers la grande lutte révolutionnaire véritable, décisive et finale : tel est le principal objet du communisme actuel en Europe et en Amérique."6 Ces paroles de Lénine datent de 1920, mais elles restent entièrement d’actualité pour nous.

Si les réformes sont si éphémères, alors, à quoi bon notre programme de revendications socio-économiques ?
Le socialisme ne s’obtiendra pas sans heurts. Les classes exploiteuses résisteront par tous les moyens afin de préserver leur pouvoir et leurs privilèges. La révolution coûtera sûrement des efforts et des sacrifices énormes aux travailleurs. Elle ne peut réussir que si les masses sont prêtes, politiquement, moralement et organisationnellement, à fournir ces efforts et ces sacrifices. Les masses ne se battront pour la révolution que le jour où elles auront appris, par leur propre expérience, que le capitalisme n’a rien à leur offrir.

Est ce que ce n’est qu’une NUANCE avec Emile Vandervelde qui dit : «  Le prolétariat n’est pas prêt pour la révolution... » proposons le prolétariat une programme de révendications ….. jusque « les masses apprennent par leur propre expérience, que le capitalisme n’a rien à leur offrir. » ?

"On ne peut vaincre avec l’avant-garde seule", explique Lénine. "Or, pour que vraiment la classe tout entière, pour que vraiment les grandes masses de travailleurs et d’opprimés du Capital en arrivent à prendre une position d’appui direct à l’avant garde ou de neutralité bienveillante, la propagande seule, l’agitation seule ne suffisent pas. Pour cela, il faut la propre expérience politique de ces masses. Telle est la loi fondamentale de toutes les révolutions.7

...Mais Lénine ne dit pas qu’on nécessite « une programme de revendications socio-économique...

L’Internationale Communiste sur la tactique à suivre dans les pays capitalistes(...)
L’ I.C. commence par lever toute ambiguïté sur la nature de l’étape stratégique : "Toute l’agitation et la propagande, toute l’action du Parti Communiste doivent être pénétrés de ce sentiment que, sur le terrain du capitalisme, aucune amélioration durable de la situation de la masse du prolétariat n’est possible; que seul le renversement de la bourgeoisie et la destruction de l’Etat capitaliste permettront de travailler à améliorer la situation de la classe ouvrière et à restaurer l’économie nationale ruinée par le capitalisme".
Ce point étant clairement posé, l’ I.C. poursuit : "Mais ce sentiment ne doit pas nous faire renoncer à combattre pour les revendications vitales du prolétariat, en attendant qu’il soit en état de les défendre par sa dictature. (...) Il faut prendre chaque besoin des masses comme point de départ de luttes révolutionnaires qui, dans leur ensemble, pourront constituer le courant puissant de la révolution sociale. Les Partis Communistes ne mettent en avant pour ce combat aucun programme minimum tendant à fortifier et à améliorer l’édifice vacillant du capitalisme. La ruine de cet édifice reste leur but directeur, leur tâche actuelle. Mais pour remplir cette tâche, les Partis Communistes doivent émettre des revendications dont la réalisation constitue une nécessité immédiate et urgente pour la classe ouvrière et ils doivent défendre ces revendications dans la lutte des masses, sans s’inquiéter de savoir si elles sont compatibles ou non avec l’exploitation usuraire de la classe capitaliste."
On notera qu’en 1921 l’I.C. rejette le terme "programme minimum" pour désigner le programme de revendications que les Partis Communistes avancent dans les luttes immédiates des masses. La résolution de l’I.C. précise sans aucune ambiguïté la fonction des revendications partielles’ : "Dans la mesure où la lutte pour ces revendications embrasse et mobilise des masses de plus en plus grandes, dans la mesure où cette lutte oppose les besoins vitaux des masses aux besoins vitaux de la société capitaliste, la classe ouvrière prendra conscience de cette vérité que si elle veut vivre, le capitalisme doit mourir. Cette constatation fera naître en elle la volonté de combattre pour la dictature. C’est la tâche des Partis Communistes d’élargir les luttes qui se développent au nom de ces revendications concrètes, de les approfondir et de les relier entre elles. (...) »8

….et en fait l’Internationale Communiste ne le dit non plus… qu’on nécesite "une programme de revendications socio-économique"!
Le PTB prouve que le révisionnisme de Emile Vandervelde se « sert » d’une sorte de dogmatisme par prendre des arguments chez Lénine (utilisant des CITATIONS) ou il (Lénine) analyse les taches du parti d’avant-garde de la classe ouvrière dans une TOUTE AUTRE période historique

Le programme minimum chez Lénine en 1905
Certains objecteront peut-être que Lénine distinguait lui-même des étapes dans la marche vers le communisme. En 1905, alors que la Russie est secouée par une vague révolutionnaire, Lénine indique dans l’ouvrage "Deux tactiques" quelles sont les tâches de la social-démocratie à l’égard de la constitution d’un gouvernement révolutionnaire provisoire. A première vue on pourrait être frappé par la similitude des thèses et des formules de Vandervelde et de Lénine. Ecoutons ce dernier : "Nous devons exposer le programme d’action de ce gouvernement, programme conforme à la situation historique objective et aux tâches de la démocratie prolétarienne. Il s’agit là de tout le programme minimum de notre parti, programme des transformations politiques et économiques immédiates, parfaitement réalisables, d’un côté, sur le terrain des rapports économiques et sociaux actuels, et nécessaires, d’un autre, pour faire un nouveau pas en avant, pour réaliser le socialisme. (...) Le degré de développement économique de la Russie (condition objective) et le degré de conscience et d’organisation des grandes masses (condition subjective indissolublement liée à la condition objective) rendent impossible l’émancipation immédiate et totale de la classe ouvrière. (...) La révolution en cours n’est pour nous qu’une première étape qui sera suivie d’une seconde."9
Lénine est très clair : il faut d’abord réaliser le programme minimum, entièrement et éventuellement en participant à un gouvernement provisoire. Ensuite et à cette condition seulement, on pourra passer à l’étape suivante : la révolution socialiste.
Où est donc la différence entre Vandervelde et Lénine? Pour la comprendre, il nous faut mieux cerner la nature des "étapes" et du "programme minimum" de Lénine.

Une révolution bourgeoise
En 1905, la Russie est un pays dominé par l’autocratie féodale tsariste, soutenue par une fraction monarchiste-libérale de la bourgeoisie. La classe la plus nombreuse est une paysannerie arriérée. L’industrialisation est encore balbutiante. Les rapports de production et d’échange capitalistes sont peu développés. Dans ces conditions, la classe ouvrière, numériquement faible et relativement peu organisée, ne saurait mener à bien une révolution socialiste. Il est donc essentiel, pour l’avenir même de la révolution socialiste, que le prolétariat mette tout en oeuvre afin de hâter une révolution bourgeoise. Pour Lénine, le prolétariat devait, dans son propre intérêt, prendre la direction de la révolution démocratique, abattre le tsarisme et instaurer les conditions du développement rapide d’un capitalisme moderne.
Lénine écrit en 1905 : "Les marxistes sont absolument convaincus du caractère bourgeois de la révolution russe. Qu’est-ce à dire? Cela signifie que les transformations démocratiques du régime politique, ainsi que les transformations sociales et économiques dont la Russie éprouve la nécessité, loin d’impliquer par elles-mêmes la remise en cause du capitalisme, de la domination de la bourgeoisie, déblaieront, au contraire, véritablement, pour la première fois, la voie d’un développement large et rapide du capitalisme en Russie. (...) La révolution bourgeoise est absolument indispensable, dans l’intérêt du prolétariat. Plus elle sera complète et décisive, plus elle sera conséquente, et mieux sera assurée la possibilité pour le prolétariat de lutter pour le socialisme, contre la bourgeoisie."10
Dans ces conditions, le "programme minimum" que Lénine proposait au Parti Ouvrier Social-Démocrate de Russie (P.O.S.D.R.), était un programme à réaliser dans le cadre d’une révolution démocratique bourgeoise. Ce programme minimum réclamait la République, l’armement du peuple, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, les libertés démocratiques intégrales et des réformes économiques radicales.11 Dans un article intitulé "La social-démocratie et le gouvernement révolutionnaire", Lénine s’en prend d’ailleurs au menchevik Martynov, opposé à la participation des sociaux-démocrates à un gouvernement provisoire, parce que celui-ci "confond la révolution démocratique avec la révolution socialiste (et) ne comprend pas le sens véritable de notre programme minimum".12

Stratégie et tactique
L’étape de la révolution dont parle Lénine et qui détermine son programme minimum en 1905 est une étape au sens stratégique du terme. Dans Les principes du léninisme, Staline résume avec rigueur et clarté en quoi consistait cette étape stratégique de la révolution russe : "Première étape : 1903 - février 1917. But : abattre le tsarisme, liquider complètement les survivances moyenâgeuses. Force fondamentale de la révolution : le prolétariat. Réserve immédiate : la paysannerie. Direction de l’effort principal : isoler la bourgeoisie monarchiste libérale qui cherche à liquider la révolution par une entente avec le tsarisme. Plan de la disposition des forces : alliance de la classe ouvrière avec la paysannerie."13

L’étape détermine la stratégie
La première tâche de tout parti révolutionnaire est d’établir correctement dans quelle étape de la révolution il se situe. Celle-ci détermine en effet les grandes orientations stratégiques de la lutte (pour quels objectifs se bat-on, sur quelles forces peut-on s’appuyer, comment va-t-on les disposer...). Une fois qu’on a clairement établi l’étape et la stratégie qui y correspond, alors seulement se posent les questions de tactique. La tactique consiste à trouver les formes de lutte et les revendications qui, à un moment donné, servent le mieux l’objectif stratégique, à trouver "le maillon particulier qui permet de tirer toute la chaîne" (Staline), en tenant compte des conditions objectives, et des fluctuations du combat.
La première étape de la révolution russe s’est achevée en mars 1917. Commençait alors une nouvelle étape, que Staline décrit ainsi : "But : abattre l’impérialisme en Russie et sortir de la guerre impérialiste. Force fondamentale de la révolution : le prolétariat. Réserve immédiate : la paysannerie pauvre. Le prolétariat des pays voisins constitue la réserve probable. La guerre traînant en longueur et la crise de l’impérialisme représentent le moment propice". La Révolution d’Octobre marquait la fin de cette deuxième étape et en inaugurait une nouvelle : "But : consolider la dictature du prolétariat dans un seul pays, et s’en servir comme d’un point d’appui pour vaincre l’impérialisme dans tous les pays."14
(...)
Lénine : "Nous ne pouvons pas savoir et personne n’est en mesure de déterminer par avance quand éclatera (en Europe) la vraie révolution prolétarienne et quel motif contribuera le plus à éveiller, à enflammer, à pousser à la lutte les masses les plus grandes, aujourd’hui encore assoupies. Nous sommes donc obligés de conduire tout notre travail préparatoire de façon à être ferrés des quatre pieds. (...) Il se peut qu’une crise naisse de la confusion inextricable, de l’aggravation et de l’exaspération chaque jour croissantes des antagonismes coloniaux et impérialistes; peut-être autre chose encore, etc. Nous ne parlons pas du genre de lutte qui décidera du sort de la révolution prolétarienne (cette question ne suscite de doute dans l’esprit d’aucun communiste; elle est résolue pour nous tous, et résolue une fois pour toutes). Nous parlons du motif qui incitera les masses prolétariennes, aujourd’hui encore assoupies, à se mettre en mouvement et les amènera au seuil de la révolution."
Lénine conclut : il faut donc travailler "dans tous ces domaines de la vie sociale (où) on voit s’accumuler des matières inflammables et se créer de nombreuses causes de conflits, de crises et d’aggravation de la lutte de classes. Nous ne savons pas, nous ne pouvons savoir quelle étincelle -dans cette masse d’étincelles qui jaillissent maintenant de partout, dans tous les pays, sous l’influence de la crise économique et politique mondiale, - pourra allumer l’incendie, dans le sens d’un éveil particulier des masses. Aussi devons-nous (...) "préparer" tous les terrains."15

Mais avec ces derniers citations de Lénine, le PTB REVIENT sur son programme des revendications. Le PTB « oublie »tout les arguments avec les quels le PTB a juste démontrer comment une programme des revandications peut être la base de l’idéologie réformiste du «théorie des étappes»
Aussi le PTB reste vague sur la différence entre les points qui sont avancés par les masses eux-mêmes, dans la lutte …. et des revendications qui sont « proposés » (par le PTB) aux mouvements de luttes. Ce n’est pas claire si le PTB se considère (ou les militants du PTB se considèrent) comme faisant parti « des masses en lutte » …. et dans ce dernier cas le PTB n’est pas claire si le parti fait partie du part massive des forces intermédiaires, ou que le PTB fait parti des forces d’ avant garde qui soi même essaye de tirer les masses intermédiaires sur une niveau plus haut.

Le PTB n’a pas uniquement un programme dans le domaine économique. Il lutte également pour un programme de réformes démocratiques (avec entre autres la revendication essentielle de l’octroi de la citoyenneté belge à toute personne séjournant légalement en Belgique depuis cinq ans). Il avance un programme de soutien au tiers monde; un programme pour la paix; etc.

"Si la classe ouvrière lâchait pied dans le conflit quotidien avec le capital, dit Marx, elle se priverait elle-même des possibilités d’entreprendre tel ou tel mouvement de plus grande envergure."16 Dès son deuxième congrès, l’Internationale Communiste soulignait l’importance primordiale de la lutte économique : "A l’époque où le capitalisme tombe en ruine, la lutte économique du prolétariat se transforme en lutte politique beaucoup plus rapidement. (...) Tout conflit économique important peut soulever devant les ouvriers la question de la Révolution. Il est donc du devoir des communistes de faire ressortir devant les ouvriers, dans toutes les phases de la lutte économique, que cette lutte ne saurait être couronnée de succès que lorsque la classe ouvrière aura vaincu la classe capitaliste dans une bataille rangée et se chargera, sa dictature une fois établie, de l’organisation socialiste du pays."17
La lutte économique est celle que les travailleurs mènent le plus spontanément. C’est une lutte "pour le pain", dictée par leurs besoins matériels immédiats. Notre programme économique répond à leur attente, à leur combativité "spontanée". Par ses revendications mêmes, c’est un programme de réformes. Son volet budgétaire en six points, est un programme de redistribution des revenus, qui consiste fondamentalement à rendre l’impôt sur le revenu réellement progressif. (Marx voyait déjà dans l’impôt progressif "une mesure bourgeoise réalisable au sein des rapports de production existants" et "l’unique moyen de réduire la dette publique.")18

Mais en même temps, la portée de notre programme économique est bien plus grande. En fait, il prend appui sur la volonté des masses de se battre pour leurs intérêts immédiats, afin de les amener plus loin, dans un combat pour le socialisme. Les communistes, dit Marx, "combattent pour les intérêts et les buts immédiats de la classe ouvrière; mais dans le mouvement présent, ils défendent et représentent en même temps l’avenir du mouvement."19

… et enfin le PTB propose une programme des revendications avec des argument qui « insinue » une stade (propagande pour, et organisation de la lutte pour ‘le réalisation du programme de revendications’) intermédiaire avant la révolution. Et le PTB fait la faute de utiliser des citations de Marx de 1848(!) bienque le PTB AVERTISSAIT contre la faute de utiliser des citations de Lénine de 1905 (dans les deux cas une stade de développement du capitalisme qui n’est pas le même qu’au stade actuel du capitalisme.)
Le manière qu’on parle sur le propagande pour ce programme, donne l’idée de propagande de « l’extérieur » en faisant surtout propagande pour l’ IMAGE du parti (avec son programme de revendication « adapté au niveau des soupirs des travailleurs »)….. en fait une manière de faire propagande qui ressemble au manière que le parti d’Emile Vandervelde fait propagande pour …. des ÉLECTIONS.

Lorsque les travailleurs réclament des emplois et un salaire décent, ils s’opposent aux exigences de la "compétitivité". Mais cette compétitivité, cette recherche du profit maximum, c’est l’essence même du capitalisme : le capitaliste, dit Marx, n’a d’autre raison d’être que d’accumuler le plus possible et le plus vite possible. De son côté, l’Etat bourgeois met tout en oeuvre pour assurer aux capitalistes un taux de profit maximal. En période de crise, il réduit les ponctions fiscales sur le profit. Par ses impôts, il puise dans les revenus des travailleurs et redistribue cette manne aux capitalistes, sous forme de rente (sur la dette publique), de services ou de commandes d’État. L’État intervient également pour réduire, d’autorité, le salaire indirect que le patron doit verser dans les caisses de la Sécurité sociale.
Notre programme économique rejette le diktat de la compétitivité et exige, de la part de l’État, une redistribution "à l’envers" : des riches vers les travailleurs. C’est en cela qu’il peut être qualifié d’"anticapitaliste" : il dit aux travailleurs de refuser ce qui est normalement inévitable sous le capitalisme, à savoir l’obligation d’une recherche constante du profit par les entreprises et le rôle de l’Etat, comme serviteur des intérêts des capitalistes
Le programme économique du Parti du Travail de Belgique est un programme de lutte que le parti diffuse auprès de tous les travailleurs et autour duquel il veut les unir. En orientant la colère et la combativité des travailleurs contre le grand capital et son gouvernement, ce programme permet de briser les divisions entre francophones et flamands, entre secteur privé et public, entre Belges et immigrés, entre employés et ouvriers. Le mot d’ordre "Prendre l’argent chez les riches" brise la concurrence entre les travailleurs et y substitue la concurrence entre les travailleurs et le capital. Notre programme est ainsi un facteur d’unité de la classe ouvrière.
La formulation d’un programme simple et radical, l’éducation politique des membres sur ce programme, le travail d’agitation et de propagande avec ces revendications de combat auprès des masses et dans le front syndical... tout cela a insufflé un dynamisme nouveau dans le parti. Lors des luttes autour de la politique budgétaire du gouvernement, mais aussi dans nombre de combats sectoriels (services et entreprises publics, emploi, finances communales...), le plan budgétaire en six points et les "32 heures" ont été des armes grâce auxquelles nos militants ont pu conquérir des places de premier plan.

Puis suit une citation de l, Internationale Communiste, utilisé pour ‘prouver » les positions ici dessus, … mais enfin disant TOUT AUTRE CHOSE :

"Les Partis Communistes ne peuvent se développer que dans la lutte" disait l’Internationale Communiste dans ses Thèses sur la tactique. L’I.C. explique : "Même les plus petits des Partis Communistes ne doivent pas se borner à la simple propagande et à l’agitation. Ils doivent constituer, dans toutes les organisations de masse du prolétariat, l’avant-garde qui montre aux masses retardataires, hésitantes, en formulant pour elles des buts concrets de combat, en les incitant à lutter pour réclamer leur besoins vitaux, comment il faut mener la bataille et qui par là leur révèle la traîtrise de tous les partis non communistes. C’est seulement à condition de savoir se mettre à la tête du prolétariat dans tous ses combats, et de provoquer ces combats, que les Partis Communistes peuvent gagner effectivement les grandes masses prolétariennes à la lutte pour la dictature."20

….Enfin le PTB argumente CONTRE son propre position correcte qu’il développe au commencement de cet texte contre le « Théorie des étapes » de Emile Vandervelde, utilisant d’un manière dogmatiste, une citation de Lénine ou il SEMBLE de dire qu’il y a une stade « intermédiaire »AVANT le révolution.

Notre programme économique est réalisable sous le capitalisme, à condition que se développe un mouvement de masse extrêmement puissant pour l’arracher. Il est réalisable parce que c’est seulement un programme de redistribution, il ne touche pas à l’essence du capitalisme et reste dans le cadre des rapports de production capitalistes. Pourtant, la question si notre programme socio-économique est réalisable "sous le capitalisme" est source de beaucoup de confusion.
Ceux qui posent la question confondent souvent "réalisable sous le capitalisme" et "conforme aux lois du marché", c’est-à-dire conforme aux intérêts du grand capital. Or, l’étape stratégique où nous nous trouvons est justement caractérisée par l’impossibilité de concilier les intérêts des masses et ceux du capitalisme. Soit on défend les uns, soit on défend l’autre. Il n’y a pas de milieu. Défendre le droit à un revenu et à un emploi dignes de ce nom pour les travailleurs signifie nécessairement qu’on s’attaque aux intérêts des grandes entreprises capitalistes et des superriches. Dès lors, toute revendication juste, aussi logique et évidente soit-elle, est dans un certain sens " inconciliable" avec les intérêts du capital.
En septembre 1917, alors que la guerre enfonce le peuple russe dans la famine, alors que tous voient que "la catastrophe est imminente", Lénine prend la plume pour indiquer les mesures simples et urgentes qu’il convient de prendre. "Il suffit, dit Lénine, d’un minimum d’attention et de réflexion pour se convaincre qu’il existe des moyens de combattre la catastrophe et la famine, que les mesures à prendre sont tout à fait claires, simples, parfaitement réalisables, pleinement à la mesure des forces du peuple, et que si ces mesures ne sont pas prises, c’est uniquement, exclusivement parce que leur application porterait atteinte aux profits exorbitants d’une poignée de grands propriétaires fonciers et de capitalistes. (...) Le contrôle, la surveillance, le recensement, voilà le premier mot de la lutte contre la catastrophe et la famine. (...) Mais c’est justement ce qu’on ne fait pas, de crainte d’attenter à la toute-puissance des grands propriétaires fonciers et des capitalistes, aux profits démesurés, inouïs, scandaleux, qu’ils réalisent sur la vie chère et les fournitures de guerre. (...) L’obstacle, ici, c’est précisément la crainte d’attenter aux privilèges de la bourgeoisie, de rompre la ‘coalition’ avec elle."21


En fait le PTB donne dans les citations de l’Internationale Communiste les argument comment on développe une programme de revendications : Par son participation dans la lutte, le communistes savent a formuler les vraie soupirs des masses, et il savent a formuler le revendications (participant DANS la lutte, discutant avec les autre travailleurs DANS la lutte) qui peut vraiment être la réponse au soupirs, sans tenir compte avec le limites, la légalité, ou les conditions que pose le capitalisme ou le bourgeoisie. Aussi est constamment dit (dans les discussion qu’on fait comme travailleur - d’avant garde, pas toujours OUVERTEMENT communiste - avec les autres travailleurs participant au lutte de classe) qu’ une vraie solution pour touts les soupirs est de briser les relations de production capitalistes et d’installer le socialisme ( dúne manière CONCRETE - pas avec des slogans génerales - , comme il est formulé dans le programme fondamentale du Parti Communiste):

Dans la résolution du troisième congrès de l’I.C. sur la tactique, nous lisons : "Les Partis Communistes doivent prendre en considération non pas les capacités d’existence et de concurrence de l’industrie capitaliste, non pas la force de résistance des finances capitalistes, mais l’étendue de la misère que le prolétariat ne peut pas et ne doit pas supporter. Si ces revendications répondent aux besoins vitaux des larges masses prolétariennes, si ces masses sont pénétrées du sentiment que sans la réalisation de ces revendications leur existence est impossible, alors la lutte pour ces revendications deviendra le point de départ de la lutte pour le pouvoir. A la place du programme minimum des réformistes et des centristes, l’Internationale Communiste met la lutte pour les besoins concrets du prolétariat, pour un système de revendications qui dans leur ensemble affaiblissent la puissance de la bourgeoisie, organisent le prolétariat et constituent les étapes de la lutte pour la dictature prolétarienne et dont chacune en particulier donne son expression à un besoin des larges masses, même si ces masses ne se placent pas encore consciemment sur le terrain de la dictature du prolétariat."22

Mais le PTB cré l’idée que la parti est capable de savoir (dans son centre d’étude ?…. Dans le rédaction de son journal?) quels sont le revendications pour les alors les propager (de l’extérieur) au masses pour qu’elles les prennent comme objectifs de leur lutte.

Pour arracher nos six revendications budgétaires, les masses devront rejeter la logique capitaliste. Il est clair, que notre programme de revendications oriente les masses dans un sens radicalement anticapitaliste et suscite ainsi une dynamique vers la révolution socialiste. Pour que ce programme-là soit réalisé de manière conséquente et jusqu’au bout, pour qu’un gouvernement bourgeois se contente même de l’envisager, il faudra que la classe ouvrière soit déjà en marche vers le socialisme. Et ce n’est pas nous qui l’appellerons à arrêter sa marche, même si notre programme "minimum" est engrangé. Au contraire. C’est précisément parce que nous voulons développer ce mouvement de masse, pour aller plus loin, pour aller vers la révolution, que nous avançons notre programme.
Lénine décrit bien, à partir de l’exemple de la révolution de 1905, comment une lutte économique radicale, mobilisant de grandes masses de travailleurs, peut se convertir en lutte politique révolutionnaire : "La masse des exploités n’aurait pu en aucune façon être entraînée dans le mouvement révolutionnaire si elle n’avait eu chaque jour sous les yeux des exemples lui montrant comment les ouvriers salariés de diverses branches d’industrie obligeaient les capitalistes à améliorer immédiatement, sur-le-champ, leur situation. Grâce à cette lutte, un esprit nouveau a soufflé sur toute la masse du peuple russe."23
Quand les dirigeants réformistes disent "Votre programme est irréaliste", ils pensent en réalité : "Nous ne voulons pas que les masses vous suivent et nous ne voulons certainement pas la révolution". En effet, ceux qui veulent sauver le capitalisme ne nous suivront jamais dans cette voie. Eh bien, qu’ils restent où ils sont ! Notre programme est un facteur d’unité disions-nous. Mais pas d’unité avec n’importe qui et pas d’unité à tout prix. Dans l’étape stratégique actuelle, notre effort principal doit consister à couper le "cordon ombilical" qui lie encore les masses travailleuses à la social-démocratie réformiste. Notre programme de lutte vise notamment à dénoncer et isoler le réformisme. Les trotskistes nous disent : Votre programme est inacceptable pour les dirigeants réformistes; vous brisez l’unité. Nous leur répondons : Il est inacceptable messieurs ? Eh bien c’est parfait, voilà exactement ce que nous voulions ! Car nous comptons bien détacher une fois pour toutes les travailleurs de l’emprise de ces escrocs.

Le PTB utilise ici Lénine ou il parle des taches du parti …… dans l’ étappe de la révolution démocratique BOURGEOISE donc en faisant la faute qu’il voit …. chez Emile Vandervelde.
….Et en fin le PTB montre comme la programme minimum dans son programme de 1979 CRÉ la malentendu que le PTB dit qu’il existe dans le parti dans la commencement de cette texte

Pour finir, nous vous proposons une relecture du document fondamental sur le programme du PTB. Dans le "Programme du PTB" adopté lors du Congrès de fondation de 1979, on dit tout d’abord que le "programme minimum" formule "des revendications radicales qui permettent une lutte conséquente contre la domination de la bourgeoisie monopoliste et contre l’impérialisme". Il fut sans doute imprudent d’utiliser le terme de "programme minimum", mais la relation entre le programme de revendications économiques et démocratiques d’une part et la révolution d’autre part y est très clairement définie.
Les articles 101, 102 et 108 précisent cette relation : "Le Parti du Travail doit toujours éduquer les masses travailleuses dans l’esprit de son programme conséquent pour qu’elles prennent une direction claire dans leur lutte contre la domination du capitalisme monopoliste et de l’impérialisme. Pour ce faire, la condition préalable est que le parti soutienne avec force et enthousiasme toutes les luttes des masses pour leurs revendications concrètes et directes. (...) L’essentiel est que les masses se mobilisent et soient actives et qu’elles s’organisent pour la lutte. C’est en soutenant cela que les communistes peuvent, d’une manière appropriée, élever le niveau de conscience des masses. (...) La révolution socialiste ne prend pas la forme d’un seul combat gigantesque sur un seul front. La révolution socialiste comprend toute une période de conflits de classe aigus sur tous les fronts. Elle comprendra toute une série de combats pour la défense de l’indépendance et de la paix, pour la démocratie et le progrès social. Ces luttes de masse révolutionnaires affaibliront et diviseront les forces de la grande bourgeoisie, son appareil d’Etat sera désorganisé et paralysé. Les combats pour diverses revendications partielles doivent finalement déboucher sur l’expropriation du capital monopoliste et la dissolution de son appareil répressif."24

Le PTB connaît-il encore ses PROPRES documents de congrès (5ième congrès ou "Parti de la Révolution") ?

Enfin sur « Que faire dans les conditions non-révolutionnaire’» et sur le rôle d’un programma éventuelle « transitoire » avec des « recommandations économique, c’est bizarre que le PTB ne fait pas une réference vers les documents de son PROPRE 5ieme congres (dans le livre « Parti de la Révolution » apparue chez EPO) ou est écrit en « Chapitre 3 Quatre axes pour rectifier le parti - 1. Augmenter le sens de responsabilité » ( Comme j'ai seulement "Parti de la Révolution" en Néerlandais, j'ai traduit moi-même -et avec l'aide de Google-translate - en français le passage suivant):

Ce sont les masses qui font la révolution. Mais cela dépend de la capacité révolutionnaire du parti et surtout de son noyau dirigeant ou de la révolution au moment opportun sera en mesure de conquérir le pouvoir.
Les masses révolutionnaires ne peuvent fonctionner que si elles sont dirigées par une direction véritablement révolutionnaire. Quand un tel leadership fait défaut, la révolution échouera. Les causes de l'échec résident dans les erreurs des cadres dirigeants: leur connaissance marxiste était insuffisante; ils évaluent mal le développement des antagonismes de classe aux niveaux national et international, ils n'adoptent pas une attitude déterminée et offensive au moment décisif; etc.
Les cadres communistes doivent apprendre de toutes ces erreurs et assumer pleinement leur responsabilité.
Les éléments petits-bourgeois capitulent devant les difficultés et proposent une politique d'autruche: ils fuient leurs responsabilités, qu'ils jugent trop lourdes et «espèrent» qu'un autre les prendra à leur place.
Pourtant, la lutte des classes ne s'arrête pas parce que les cadres jouent à cache-cache. La lutte de classe se développe continuellement. Si le prolétariat n'y est pas préparé de manière optimale, les déserteurs petits-bourgeois ont une grande responsabilité à cet égard. (...)Il est fondamental que l'on atteigne une position de classe déterminée, qu'on défende la voie de la révolution socialiste et s'oppose au réformisme bourgeois.

Lénine: “Le prolétariat se bat et continuera à se battre pour détruire l'ancien pouvoir. Toute sa propagande, son agitation, son organisation et sa machine de mobilisation sont concentrées là-dessus. S'il ne parvient pas à détruire complètement le pouvoir, il sera au moins une annihilation partielle, mais il ne présentera jamais une telle action partielle comme un chose positief, pour demander le soutien du peuple. On soutient efficacement une lutte réelle de ceux qui essaient d'atteindre le maximum (et qui atteignent le minimum en cas d'échec). Mais on ne soutient pas les opportunistes qui se moquent déjà des objectifs, avant même que la bataille ne commence.” 25La lutte de classe révolutionnaire est le véritable moteur de l'histoire. Les réformes sont un résultat secondaire de la lutte et expriment seulement des tentatives ratées pour affaiblir cette lutte, la rendre moins pointue. (...) La première doctrine est matérialiste, la seconde idéaliste. Le premier est révolutionnaire, le second réformiste. La première forme la base de la tactique du prolétariat dans les pays capitalistes, la seconde la tactique de la bourgeoisie. (...) De la première vision suit la tactique révolutionnaire et autonome de la classe d'avant-garde. Nous ne pouvons en aucun cas limiter nos tâches à l'ordre le plus répandu de la bourgeoisie réformiste. Nous menons poursuivre une politique indépendante et de permettre que des slogans de ces réformes servent incontestablement les intérêts de la lutte révolutionnaire et augmentent incontestablement l'indépendance, la conscience et la combativité du prolétariat. Seule cette tactique nous permet de neutraliser les réformes qui viennent d'en haut, elles sont toujours ambiguës, toujours hypocrites et toujours pleines de pièges de la bourgeoisie et de la police. (...) Dans la pratique, c'est précisément à travers cette lutte de classe révolutionnaire, indépendante, massive et amère que les réformes sont appliquées. (...) En fusionnant nos mots d'ordre avec ceux de la bourgeoisie réformiste, nous affaiblissons la cause révolutionnaire, et par conséquent celle des réformes, parce que nous réduisons l'indépendance, la ténacité et la force des forces révolutionnaires.” 26
(…)La révolution socialiste est du point de vue du prolétariat une nécessite objective et pousse tout l’évolution historique dans cet sens.Du point de vue de la bourgeoisie, la révolution socialiste est une utopie nuisible, voire criminelle.Les opportunistes ne croient pas que les taches les plus hautes de la révolution sont “réalisable”. Ils en parlent just formellement, mais la révolution n’est pas présent dans leur actes concrètes. D’après eux se n’est pas possible de réaliser ces taches les plus hautes, on doit se tenir a ce qu’il est réalisable aujourd’hui. Et ce qu’il est possible est ce qu’se réalise déja, pour ce que les travailleurs luttent maintenant. La lutte actuelle, le mouvement actuelle, le travaille actuelle est tout, le but ultime, la révolution socialiste, n'est rien, ne peut être réalisé, ne détermine ni n'oriente le travail actuel.27

1http://marx.be/fr/content/%C3%A9tudes-marxistes?action=get_doc&id=22&doc_id=88, Études marxistes Revue n° 26, date de publication: 1995-01-15 Copyright © EPO, Études marxistes et auteurs — La reprise, la publication et la traduction sont autorisées pour des buts strictements non lucratifs, «Notre programme de revendications socio-économiques et la lutte pour la révolution socialiste - Bureau Politique du PTB»
2 Idem.
3 E. Vandervelde, Faut-il changer notre programme?, Ed. L’Eglantine, Bruxelles, 1923, p.279.
4 Staline, Les principes du Léninisme, Ed. de Pékin 1977, p.96-97.
5 Staline, op. cit., p.92.
6 Lénine, La maladie infantile du communisme, Oeuvres choisies, Tome 3, p.405-407.
7 Lénine, La maladie infantile..., op. cit., p.401.
8 Thèses sur la tactique, IIIe Congrès de l’Internationale Communiste (1921), in Quatre premiers congrès de l’I.C., Maspero 1975, p.99-100.
9 Lénine, Deux tactiques de la social-démocratie dans la révolution démocratique, Oeuvres choisies, Tome 1, p.468-478.
10 Lénine, Deux tactiques..., op. cit., p.484-486.
11 Lénine, La social-démocratie et le gouvernement révolutionnaire, Oeuvres Tome 8, p.286.
12 Lénine, La social-démocratie..., op. cit., p.286.
13 Staline, op. cit., p.82-83.
14 Staline, op. cit., p. 82-83.
15 Lénine, La maladie infantile..., op. cit., p.405-407.
16 Marx, Salaires, prix et profit, cité par Thorez, Une politique de grandeur française, Editions Sociales, 1945, p.66.
17 Le mouvement syndical, les comités de fabrique et d’usine, IIe Congrès de l’Internationale Communiste (1920), in Quatre premiers congrès de l’I.C., Maspero 1975, p.54.
18 Marx, La lutte des classes en France, cité par M. Thorez, op. cit., p.71.
19 Marx, Engels, Manifeste du Parti Communiste, Editions de Pékin 1970, p.74.
20 Thèses sur la tactique, IIIe Congrès de l’I.C., op. cit., p.99-100.
21 Lénine, La catastrophe imminente et les moyens de la conjurer, Oeuvres choisies, Tome 2, p.238, 264.
22 Thèses sur la tactique, IIIe Congrès de l’I.C., op. cit., p.99-100
23 Lénine, Rapport sur la révolution de 1905, Oeuvres choisies, Tome 1, p.786.
24 Programme du PTB, approuvé par le congrès de fondation en octobre 1979, Documents de congrès, p.83 et 86.
25The Fight for Power and the “Fight” for Sops » Published: Vperyod, No. 17, June 14, 1906. Published according to the Vperyod text. Source: Lenin Collected Works, Progress Publishers, 1965, Moscow, Volume 11, pages 27-31. Public Domain: Lenin Internet Archive (2004). “Marxists Internet Archive”. /Lenin, « Combat pour le pouvoir et « combat » pour une aumône, (14 juni 1906) » in Oeuvres Deel 11, éditions sociales Parijs, éditions du Progrès Moskou, 1966, p. 24-25.
26Lenin,  « encore à propos du ministère issu de la Douma , (28 juni 1906)», in Oeuvres Deel 11, Op cit., p.67-68./ « Once Again About the Duma Cabinet » , Published: Ekho, No. 6, June 28, 1906. Published according to the Ekho text. Source: Lenin Collected Works, Progress Publishers, 1965, Moscow, Volume 11, pages 69-73. Public Domain: Lenin Internet Archive (2004). “Marxists Internet Archive”.

27 Traduit de “Partij van de Revolutie” (EPO, 1996), in Hoofdstuk 3, “Vier assen om de partij te rectificeren. - 1. De verantwoordelijkheidszin verhogen