14-12-2019

Agitprop COMMUNISTE visant à mobiliser les travailleurs pour un changement révolutionnaire, ou agitprop RÉFORMISTE, visant à récupérer la lutte de classe et à gagner plus de voix lors des élections suivantes

            Hier in het Nederlands
Le PTB propose l’objective de lutte suivante pour une lutte de classe mené par les travailleurs:”une pension minimum à 1 500 euros net” Le PTB sugère aussi la forme que pourrait prendre cette lutte: “Prenons notre avenir en main et déposons ensemble la première loi d’initiative citoyenne”.

Et ensuite Kim De Witte donne une reponse au questions, dans lesquelles il suggère par la formulation de la première question, “Comment allez-vous le payer?que dans son(ses) reponse(s) il dit déja “comment que ça pourrait être réalisé, si le PTB aura tout à dire” ou “ … quand le proposition du PTB serait accepté intégralement”:
Comment allez-vous le payer? 
Reponse: 
Une pension minimum à 1500 euros net coûtera 2,8 milliards d’euros. C’est tout à fait faisable. C’est avant tout un choix politique. D’abord, les partis traditionnels font des choix qui coûtent beaucoup plus cher à notre sécurité sociale. 
Le tax shift du gouvernement Michel coûte 3,6 milliards d’euros par an à la sécurité sociale. Si ça, c’est finançable, pourquoi pas la pension minimum à 1 500 euros net ?Le gouvernement Michel s’était solennellement engagé à faire payer aux multinationales 7,5 % d’impôts sur leurs bénéfices. À l’heure actuelle, elles n’en paient encore même pas 6 %. 
Augmenter le taux minimum d’imposition pour les multinationales à 7,5 % pourrait rapporter près de 3 milliards d’euros à l'État. Pourquoi un régime fiscal équitable ne serait-il pas possible ?(...) 
Nous proposons trois mesures concrètes destinées à financer les 2,8 milliards nécessaires pour augmenter la pension minimum à 1 500 euros: 
Nous voulons aller chercher 1 milliard d’euros auprès des grandes fortunes. Taxer les millionnaires à raison de 1 % rapportera 8 milliards d’euros, dont une partie servira à augmenter les pensions. 
Chaque année, plus de 30 milliards d’euros s’envolent vers des paradis fiscaux. Nous trouverons 1 milliard d’euros supplémentaire en nous attaquant sérieusement à la fraude fiscale de grande ampleur et à l’évasion fiscale. 
Enfin, davantage d’emplois décents assortis de cotisations sociales correctes rapporteront encore 1 milliard d’euros. Le Bureau fédéral du Plan estime que les exonérations et les cadeaux faits aux grandes entreprises s’élevaient en 2018 à 16,02 milliards d’euros. 16,02 milliards d’euros qui, au lieu d’alimenter la sécurité sociale, ont fini dans les poches des actionnaires. Nous voulons réinvestir une petite partie de cet argent pour augmenter les pensions.1

Le PTB "oublie" l'histoire et n'est pas très réaliste et pas trops cohérent ...
C'est à cause les remises des salaire et les économies sur la sécurité sociale, depuis 1980, que non seulement la pension est insuffisante, mais aussi le revenu par rapport à la vie plus chère (coûts de logement, coûts d'énergie, coûts d'éducation, coûts de santé, soins aux personnes âgées,….) Tout cela est accepté comme un fait accompli par le PTB. “Le taxshift du gouvernement Michel" n'était que la énième réduction des charges patronales, ... qui serait en fait acceptée si "la promesse du gouvernement de payer au moins 7,5% aux multinationales" … aurait été tenue.
La récupération de tout ce vol (la condition est alors de prendre cela comme objective de lutte!) réaliserait automatiquement l'abordabilité de l'ensemble de la sécurité sociale. Certes, si en plus de cela viendrait la récupération de la contribution de l'Etat à la sécurité sociale (également possible uniquement en concentrant la lutte sur ce point ...).
Si, après tout, Kim du PTB met les 2,8 milliards d'euros (par an?) en OPPOSITION avec cette réduction de 3,6 milliards par an des charges patronales (car l'ESSENCE du tax shift est justement la RÉDUCTION des charges patronales ... avec une "promesse" de un ou autre forme "d'impôt sur la fortune" … une promesse qui ne sera pas tenue ...), pourquoi ne fait-il pas partie de l'objectif de lutte "pension minimum de 1500 euros net", "la récupération de la réduction des charges patronales du soi-disant tax shift"?

Ensuite, en tant que redistribution équitable ou pour se contenter de «restaurer la contribution de l'État à la sécurité sociale», il est possible de lutter pour cet impôt sur la fortune, et en tout cas contre la fraude (après tout illégale), (la lutte contre l'évasion fiscale est en fait un sorte de lutte pour un véritable impôt sur la fortune, ... et c'est toujours bon à mettre en œuvre ...)

Mais encore une fois: "la réduction des charges patronales, et autres exonérations" augmenterait "à 16,02 milliards d'euros en 2018" ... Vous pouvez déjà payer 5x "des pensions minimales de 1500 euros" en un an!
Pourquoi ne pas lutter pour récupérer ce qui est en réalité du "vol de salaire", comme l'appelait Jo Cottenier "encore” en 2005. (voir ci-dessous)?


A propos de la manière de "mener la lutte":
Pensez-vous vraiment pouvoir l’obtenir ? Peut-on gagner ? 
Reponse : Toute notre sécurité sociale est le fruit d’une conquête des travailleurs. Rien ne nous a été offert : ni les congés payés, ni la semaine de 40 heures, ni l’assurance-maladie, ni les allocations de chômage. Cette pension minimum à 1 500 euros, nous l’obtiendrons grâce à la lutte sociale.Ces dernières années, c’est la rue qui a mis à mal la pension à points et la redevance TV, par exemple.Quatre Belges sur cinq sont favorables à la proposition de loi pour une pension à 1 500 euros, ce qui représente un soutien énorme. En fait, ce sont surtout les politiciens traditionnels qui touchent eux-mêmes 4 000 euros de pension qui sont réticents à ce projet. Nous allons donc exercer une pression populaire grâce à des actions et en obtenant 100 000 signatures pour déposer notre proposition de loi.2

Enfin, ce que le PTB propose VRAIMENT aux travailleurs (et à leurs syndicats): "Si vous venez dans les rues, si vous allez en grève, si les syndicats organisent des manifestations autour de "l'objectif de lutte" comme nous le formulons au Parlement, à savoir ‘la pension minimum à partir de 15 euros net', alors nous pouvons gagner cette lutte” …. Mais, cher PTB, ne devez-vous pas affirmer clairement que "gagner la lutte" signifie QU'EN MÊME TEMPS, on manifeste, on mène des actions et des grèves JUSQU'À "la taxe millionnaire" et les "mesures contre la fraude et l'évasion fiscale" sont un fait? … Et puis encore une fois, pourquoi le PTB N'ATTENTIONNE PAS de appeler EN MÊME TEMPS pour la lutte pour une récupération correcte de TOUTES les réductions précédentes des charges employeur-employé?


Une réponse à cette dernière question est: "Les réformistes doivent pouvoir jouer leur rôle"

Dans le cadre du rôle que les réformistes ont joué dans la récuperation de la volonté de lutte chez une grande partie des travailleurs, pour résister à la énième économie de sécurité sociale et à la énième renonciation aux salaires, où les réformistes savent à dévier la volonté de lutter vers une acceptation de toutes les économies et asainissements déjà réalisées ... et en fait ACCEPTER la plus forte réduction des charges patronales jamais enregistrée en un an, dans le cadre d'un TAX-SHIFT "recommandé" par l'OCDE, par diriger la lutte sur "l'exigence du gouvernement, en mettant en place un impôt sur la fortune pour en faire un VRAI (la PVDA parle de" JUSTE ") TAX-SHIFT"…. J'ai écrit dans 30-04-2018 Bedenkingen bij de “Betoging op 16 Mei” – Réflections a propos de la “Manifestation de 16 Mai”:
"Les dirigeants syndicaux eux-mêmes ont toujours permis de RÉDUIRE les cotisations patronales, en suivant parfois les négociations dans le cadre des "Plans d'emplois pour les jeunes","Maintenir les seniors au travail", les opérations MARIBEL et s'accorder - au lieu de VRAIES augmentations de salaire – avec "augmentation NET de salaire en nature”(voitures de société, chèques repas, etc.)Enfin, la base syndicale a ensuite été appellé à manifester "pour un VRAI tax-shift" c.a.d.: ACCEPTER une DIMINUTION des cotisations patronales s'il n'y avait qu'un "impôt sur la fortune" en retour. Étant donné que les cotisations patronales ont baissé mais qu'aucun "impôt sur la fortune" n'a été introduit, "un financement accru de la sécurité sociale par le biais (par exemple) de cotisations patronales plus élevées" .. est devenu simplement un appel à réaliser ce "VRAI tax shift" ... Et le PTB est tout simplement complice de ce réformisme de la direction syndicale. "

Le PTB: "Prenez la pension de 1500 euros comme objectif de lutte, alors on pourra y arriver au parlement, on fera faire autre chose en un rien de temps, car c'est dans notre programme."

Pour la réalisation d’un certain nombre de questions supplémentaires, ce n'est pas nécessaire pour en manifester et pour en faire grève, ... SI le PTB (avec le soutien de la lutte extraparlementaire) obtient l’accord sue le pension minimum de 1500 euros, il sera certainement en mesure de réaliser les points connexes au Parlement ... le PTB prétend:
Une maison de repos ou ma maison coûtent plus de 1 500 euros. N’est-ce pas trop peu ?
Reponse :
C’est vrai, les prix des maisons de repos restent extrêmement élevés. Trop élevés. Le PTB réfléchit à la pension de manière globale. Ainsi, parallèlement à l’augmentation de la pension minimum, nous voulons renforcer la pension de tous les travailleurs, en la calculant sur une base de 75 % du salaire moyen au lieu de 60 %, comme c’est le cas actuellement. (...) Nous voulons aussi intervenir sur les prix des maisons de repos en exigeant que la facture maximum ne puisse jamais être supérieure à la pension de la personne concernée.
(...)
Nous voulons que toute personne qui a travaillé 40 ans (périodes assimilées comprises) bénéficie au minimum de 1500 euros net de pension.
Les périodes de maladie, de chômage ou de crédit-temps pour s’occuper des enfants, des parents ou de la famille sont comptabilisées dans le calcul des droits à la pension. C’est ce que l'on appelle les périodes assimilées et nous n’allons bien évidemment pas les supprimer.
Pour le reste, quelqu’un qui a travaillé 20 ans aura droit à 20/40 x 1 500 euros = 750 euros net de pension minimum. Quelqu’un qui a travaillé 30 ans aura droit à 30/40 x 1 500 euros = 1 125 euros nets de pension minimum.
Par ailleurs, nous voulons également augmenter toutes les prestations minimales (pour les personnes âgées, malades, handicapées, pensionnées, etc.) au-dessus du seuil de pauvreté européen. Cette revendication se trouve dans notre programme.
(…)
En 2014, le PTB a eu ses premiers élus au parlement fédéral. En 5 ans, ils ont déposé 47 propositions de loi. Parmi celles-ci, plusieurs bénéficient d’un large soutien dans la population, comme la taxe des millionnaires (soutenue par 85 % des Belges), le retour de la pension à 65 ans, ou encore celle pour relever les allocations au-dessus du seuil de pauvreté.
Mais, sur ces 47 propositions de loi, une seule a été discutée. Enfin, discutée… Elle a été mentionnée pendant quelques secondes lors d’une commission, pour être rangée par les partis de droite au fond d’un tiroir.
Pour nous, c’est clair : si l’on veut forcer les partis traditionnels à instaurer la pension minimum à 1500 euros, il faut instaurer un rapport de force en mobilisant un maximum de gens.3


Ne faudrait-il pas exiger une RESTAURATION de l'indice, une RECUPERATION de toutes les soumissions de l'indice et une indexation de tous les salaires et prestations de sécurité sociale (donc aussi les pensions…. Mais le reste aussi!). Sinon, la pension de 1500 tombera immédiatement en valeur!

Pourquoi pas la lutte pour une sécurité sociale intégrale, qui inclut les maisons de retraite, et qui sont ensuite instalés et gerés par l'État, plutôt que que ces maisons de retraite ne soient que des “entreprises privées” qui doivent finalement générer un PROFIT?
Si le PTB souhaitait mettre en œuvre son propre plan de manière assez cohérente et sincère, le PTB réclamerait à la fois "la lutte pour la pension de 15 000 euros" et également pour "la lutte pour la facture maximale" et pour "la lutte pour que toutes les prestations/allocations seront au-dessus du seuil de pauvreté".
...Et puis le PTB OUBLIE puis encore “la lutte pour la RÉCUPERATION de toute les diminuations des salaires, la RESTAURATION d'un index CORRECTE et un lien entre les pensions - tout comme les autres allocations sociales - à une indexation CORRECTE" ...et alors “le pension net à 1500 euroréalisé eventuèllement, va perdre immédiatement déja son "pouvoir d'achat" après son introduction.

Le PTB prend une distance des point de vues anterieures. Font-ils partie "d’une passée sectaire et gauchiste qu’on doit oubliée”?

En 1996 le PTB disait encore:
La cotisation patronale constitue la partie la plus grande et la plus sûre du financement de la Sécu. Y toucher, c’est miner tout le système de la Sécu.Le démantèlement de la Sécu est devenu une arme importante dans la course concurrentielle à l’échelle planétaire. (….)Le combat actuel autour de la Sécu souligne à tous égards que le capitalisme comme système social, même sous sa forme la plus développée, ne peut pas être en mesure de garantir aux travailleurs une sécurité d’existence durable. En cas de crise, la façade de l’Etat de bien-être s’effrite. Si le PTB défend l’application des "anciens" principes (assurance et solidarité), c’est pour préserver les droits acquis.Mais la lutte autour de la Sécu indique la nécessité de poursuivre, d’ouvrir la voie au socialisme, à travers la défense des acquis du passé. Sous le socialisme, la "sécurité" "sociale" appartient à l’essence même du système social.4

Et sur le lien avec le fascisme…. En 1996 le PTB disait encore: 
Les partis bourgeois qui sont responsables du démantèlement de la Sécurité sociale portent une responsabilité écrasante dans la progression du fascisme. L’insécurité économique et sociale croissante rendent beacuoup de travailleurs sensibles aux "solutions" démagogiques radicales des fascistes. Mais en même temps, se développent les germes de l’Etat fasciste qui se prépare à réprimer durement les explosions sociales qui ne manqueront pas de venir. 
Le seul rempart que l’Etat capitaliste peut encore dresser contre la misère est un appareil de répression fort qui montre déjà son vrai visage envers les immigrés.5

Mais AUJOURD'HUI pour le PTB, la FORME de la lutte, se réduit à une pétition pour un projet de loi et le CONTENU de la lutte (pour une restauration de la sécurité sociale accessible à tous) se réduit à "une pension net de 1 500 euros" ... et alors le PTB ACCEPTE IMPLICITEMENT la possibilité d'un "Maribel" (réduction des charges patronales pour - une promesse de - "nouveaux emplois"), de sorte que la “réduction des charges patronales" n'est en fait plus contestée mais acceptée (fatalement).

Le processus de vieillissement prend de nombreuses années. Nous devons l’aborder avec une vision à long terme de redistribution des richesses. Une redistribution avec quatre pierres angulaires.
Un : élargir la base de la sécurité sociale en généralisant des emplois stables et bien rémunérés. Toute augmentation de 1% du taux d'emploi réduira le coût du vieillissement de 0,5 %, à condition qu'il s’agisse d’emplois avec un bon statut social et non des pseudo-emplois précaires pour lesquels aucune cotisation n'est versée à la sécurité sociale.6

Comme de nombreux dirigeants syndicaux réformistes: laissez-les manifester et faire grève pour "plus d'emplois" et "avec des charges sociales" mais en ne disant rien, que MÊME si ces emplois arrivent, il y en aura avec des charges sociales RÉDUITES
Aucune mention n'est faite de toutes les charges patronales réduites déja des années passées. Parfois, les charges personnelles de sécurité sociale sont augmentées pour cela, parfois les réuction des charges patronales réduites sont la condition pour (éventuellement) ces emplois, dans des accords généralement signés par les dirigeants syndicaux négociateurs: les opérations MARIBEL par exemple….


En 2005, le PTB: “Les réductions des charges patronales n’apportent PAS des emplois, donc ON N’ ACCEPTE PLUS des réductions des charges patronales FUTURES!”

En 2005, Jo Cottenier, sur le soi-disant lien entre diminuation des charges patronales et la posibilité de “la création d'emplois supplémentaires”:

Moins de charges ne signifie pas davantage d’emplois 
On continue à faire pleuvoir les cadeaux sur le patronat. En ce moment, les patrons reçoivent une réduction annuelle de cotisations sur les salaires de 5 milliards d’euros. Mais celle-ci n’a pas apporté les emplois souhaités.(…)Ce qu’on appelle les « réductions structurelles des charges » s’applique sans aucune condition à tous les salaires ou aux salaires de certains groupes cibles. Tout indique que, de la sorte, seuls les résultats des entreprises sont stimulés. Les réductions spécifiques sont d’application en cas d’embauche de chômeurs de longue durée, d’emplois de début de carrière et autres plans Rosetta. Mais les patrons les utilisent surtout pour échanger des emplois stables et onéreux contre des emplois temporaires et à bon marché. Ou pour des embauches qu’il était de toute façon nécessaire de réaliser. C’est « l’effet de substitution ».Même Verhofstadt, dans sa dernière déclaration gouvernementale, admet que, malgré tous les cadeaux au patronat, le résultat net est négatif. « Après une perte de 12 400 emplois en 2002 et de 15 200 en 2003, on s’attend à ce que 12 500 nouveaux emplois voient le jour cette année. […] » Après trois années de plus de cadeaux au nom de l’emploi, nous nous trouvons actuellement à 15 000 emplois sous zéro ! Pourtant, Verhofstadt reste positif : « Pour 2005, les espoirs se portent sur le chiffre de 39 000 nouveaux emplois. » Cet espoir ne repose que sur une amélioration de la conjoncture. Alors que les prix pétroliers atteignent des records historiques, alors que toutes les grandes entreprises diffusent des avis de crise et licencient partout dans le monde, Verhofstadt est on ne peut plus convaincu que les emplois vont tomber spontanément dans sa manne.7
Mais en même temps le PTB - par la voix de Jo Cottenier - est déja ambigue sur la lutte de récuperation des diminuations des charges patronales antérieures, bienque le PTB n’accepte pas (en 2005 en tout cas ...) de “démantelement de la sécurité sociale” future:
Nous ne prenons pas en considération les cotisations plus élevées ou le retour des cotisations patronales qui ont été ravies à la sécurité sociale. Non que nous approuvions ce vol. Mais la première chose qui doit se produire dans les circonstances actuelles, c’est l’arrêt de toute poursuite du démantèlement. En sus des 5 milliards d’euros qu’ils ont déjà reçus, les patrons veulent encore obtenir 11 milliards d’ici 2010 et le gouvernement a en tout cas l’intention de suivre cette voie. C’est ce qu’écrit d’ailleurs Johan Vande Lanotte dans sa Lettre ouverte du 13 février 2005.De la réduction des allocations, il ne peut être question, au contraire. La liaison au bien-être doit être rétablie complètement, ce qui représente une dépense d’environ 250 millions d’euros par pour-cent d’ajustement. Si cela ne se fait pas, le fossé entre salaire et pension va continuer à s’élargir et nous allons évoluer automatiquement vers une pension minimale. Et revoilà donc en même temps du pain bénit pour les deuxième et troisième piliers. Nous voulons la suppression des avantages fiscaux qui sont actuellement accordés au deuxième pilier. Les montants que les patrons y ont consacrés doivent servir à la consolidation de la sécurité sociale.Reste l’intervention de l’État. Comme nous l’avons montré, cette intervention dans la période 1980-2003 a baissé de presque 6 % du PIB à 2 %, ce qui fait que la part de l’État dans le financement est passée de 30 à 12 %. Nous voulons que l’État refinance la sécurité sociale et qu’il majore son intervention afin de pouvoir supporter les besoins du vieillissement. (...) Ces vingt dernières années, la part du revenu brut du travail dans le PIB a baissé de 10 %. La part du revenu du capital a augmenté d’un pourcentage équivalent. Cette évolution se poursuit. L’actuel gouvernement a déjà distribué 8 milliards d’euros de cadeaux en réductions d’impôts et de cotisations et presque exclusivement aux détenteurs de capitaux. La réforme des impôts, qui a coûté 4,2 milliards aux caisses de l’État, a avantagé pour un quart les 10 % les plus riches.En plus, la dette de l’État et le paiement des intérêts aux détenteurs d’obligations d’État coûtent chaque année à l’État un tiers ou presque de son budget. Une opération « dette de l’État », radicale et effectuée en une seule fois, au cours de laquelle un impôt de 5 à 10 % serait prélevé sur les fortunes de plus de 500 000 euros, peut être utilisée afin de faire baisser considérablement la dette publique. Un impôt annuel de 1 à 2 % sur ces mêmes fortunes dépassant 500 000 euros peut remettre à niveau l’intervention permanente de l’État dans la sécurité sociale.8

Donc le PTB laisse tomber en 2005 la lutte pour “les cotisations plus élevées ou le retour des cotisations patronales qui ont été ravies à la sécurité sociale.” 
Mais le PTB dit qu’on doit lutter (dès 2005) pour “ l’arrêt de toute poursuite du démantèlement …. De la réduction des allocations, il ne peut être question … que l’État refinance la sécurité sociale et qu’il majore son intervention afin de pouvoir supporter les besoins du vieillissement”.


Mais sur les réductions des “charges patronales” dès 2005 qu’on peut considerer comme une ….poursuite du démantèlement”? On aprouve ou on n’aprouve pas, ce vol?

Et bien, aujourd’hui le PTB dit: 
"Nous devons également remettre en cause (en Néerlandais le texte dit “évaluer”)le poison qui ronge le système, à savoir la réduction constante des cotisations sociales des employeurs. Cela mine la sécurité sociale, et se matérialise à travers toutes sortes de paiements extra-légaux, d'exemptions et de subventions salariales. 
Cela coûte 16 milliards d'euros par an à la sécurité sociale, comme nous l'avons déjà mentionné. Il est temps de faire une évaluation sérieuse de cette politique et de lier ces pratiques à des conditions fortes pour la création d'emplois supplémentaires.9

Donc une lutte contre la poursuite du démantèlement” (l’apel de Jo Cottenier en 2005), on l’annule déja a l’avance (en 2019), pour la remplacer par une “évaluation” sur des emplois ... 
Le point de vue ci-dessus correspond au réformisme dans la vision plutôt ambiguë de l'FGTB: 
"Ensuite, nous devons cesser de saper les revenus de la sécurité sociale par des réductions de cotisations. Seules des réductions des charges sociales ciblées peuvent être justifiées lorsqu'elles produisent des résultats concrets tels que des emplois qualitatifs."10

Le Parti communiste de Belgique voit les "appels à la lutte" et "quelle proposition pour le contenu de cette lutte" différemment ... Estce-que ce serait “une sectarisme et gauchisme à éviter” pour le PTB?

Le Parti communiste de Belgique appelle à la lutte pour "la récuperation de tout les économies sur les salaires et dans la sécurité sociale depuis le début de la crise en 1974" et la restauration de la sécurité sociale et de son financement dans sa forme originale avec récupération de toutes les réductions de "charges patronales" et la récupération des contributions d'État pour la sécurité sociale en retard et la restauration d'un index à part entière avec un lien d'index à part entière entre les salaires et les avantages sociaux.
Il s'agit d'une lutte qui répond aux VRAIS besoins et aspirations des travailleurs (y compris ceux qui n'ont pas de travail ou NE PEUVENT PAS travailler).
Cette lutte pour les intérêts réels des travailleurs entrera en conflit avec les "intérêts du capital" QUI SONT OPPOSÉES ET EN CONTRADICTION avec ceux des travailleurs et entrera en conflit avec le caractère de classe de l'État qui a en fin de compte le rôle de défendre les intérêts du capital. Les travailleurs connaîtront de telle manière que la lutte devra enfin être dirigée contre le capitalisme et les éléments de la "dictature bourgeoise", l'Etat, l'UE, l'OTAN, le FMI, ... C’est pourquois pour l’introduction du socialisme/communisme, l'installation de la "dictature du prolétariat" est nécessaire.

Vous pouvez lire comment le PVDA déclare AUJOURD’HUI son PROPRE identité communiste originelle comme "un passé sectaire et gauchiste à éviter" dans 14-11-2019 Un Parti qui a réfondé son indentité communiste, le PCB-CPB; un parti qui a LIQUIDÉ son identité communiste et 2008, le PTB-PVDA

1 https://www.1500net.be/faq UNE PENSION DE 1500 EUROS NET, C’EST TRÈS JOLI, MAIS… Une proposition ambitieuse comme celle-ci appelle de nombreuses questions. Et ces questions méritent une réponse. Le spécialiste pensions du PTB, Kim De Witte, est là pour ça.
3 https://www.1500net.be/faq UNE PENSION DE 1500 EUROS NET, C’EST TRÈS JOLI, MAIS… Une proposition ambitieuse comme celle-ci appelle de nombreuses questions. Et ces questions méritent une réponse. Le spécialiste pensions du PTB, Kim De Witte, est là pour ça.
2Idem.
4 Études Marxistes no. 27, 1995, “Sauver la Sécurité sociale avec l’argent des riches”, Frans Van Acoleyen
5 Études Marxistes no. 27, 1995, “Sauver la Sécurité sociale avec l’argent des riches”, Frans Van Acoleyen
6https://www.ptb.be/voici_les_chiffres_qui_montrent_qu_on_peut_augmenter_les_pensions "Le mythe de «l’impayable coût du vieillissement» prend l’eau : voici les chiffres qui montrent qu’on peut augmenter les pensions" - Kim De Witte - 18 juillet 2019
7 Études Marxistes n° 69-70, date de publication: 2005-08-17 Copyright © EPO, Etudes marxistes et auteurs. La reprise, la publication et la traduction sont autorisées pour des buts strictements non lucratifs, “Travailler de nouveau jusqu’à la mort ? Travailler plus longtemps… alors que les jeunes sont au chômage ?” Par Jo Cottenier
8 Études Marxistes n° 69-70, date de publication: 2005-08-17 Copyright © EPO, Etudes marxistes et auteurs. La reprise, la publication et la traduction sont autorisées pour des buts strictements non lucratifs. “Travailler de nouveau jusqu’à la mort ? Travailler plus longtemps… alors que les jeunes sont au chômage ? – Jo Cottenier
9 https://www.ptb.be/voici_les_chiffres_qui_montrent_qu_on_peut_augmenter_les_pensions, 30-9-2019 Le mythe de « l’impayable coût du vieillissement » prend l’eau : voici les chiffres qui montrent qu’on peut augmenter les pensions

10 De Nieuw Werker, jaargang 74, nr 10, november 2019, in “Edito”.

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