23-12-2021

Il n'y a qu'un seul Parti Communiste de Belgique : le PCB-CPB, qui lors de son 36e Congrès (2018) a réaffirmé les principes du parti depuis sa fondation en 1921, il y a maintenant 100 ans.


Le Parti Communiste de Belgique a fêté son 100e anniversaire cette année.

La Belgique est ce pays sur lequel Karl Marx a écrit :

Il est de mode, parmi les capitalistes anglais, de dépeindre la Belgique comme « le paradis des travailleurs » parce que là « la liberté du travail » ou, ce qui revient au même, « la liberté du capital », se trouve hors d'atteinte. Il n'y a là ni despotisme ignominieux de Trades Unions, ni curatelle oppres­sive d'inspecteurs de fabrique. ‑ S'il y eut quelqu'un de bien initié à tous les mystères de bonheur du « libre » travailleur belge, ce fut sans doute feu M. Ducpétiaux, inspecteur général des prisons et des établissements de bienfaisance belges et en même temps membre de la Commission centrale de statistique belge.(…) En effet, dans ce « paradis des capitalistes » la moindre variation de prix des subsistances de première nécessité est suivie d'une variation dans le chiffre de la mortalité et des crimes. (V. « Manifest der Maatschappij : De, Vlaemingen Vooruit ». Brussel, 1860, p. 15, 16.) ‑ La Belgique compte en tout neuf cent trente mille familles qui, d'après la statistique officielle, se distribuent de la manière suivante : quatre‑vingt‑dix mille familles riches (électeurs), quatre cent cinquante mille personnes; cent quatre‑vingt‑dix mille familles de la petite classe moyenne, dans les villes et les villages, un million neuf cent cinquante mille personnes, dont une grande partie tombe sans cesse dans le prolétariat; quatre cent cinquante mille familles ouvrières, deux millions deux cent cinquante mille personnes. Plus de deux cent mille de ces familles se trouvent sur la liste des pauvres !1



Depuis 2018, de nombreux partis communistes ont déjà célébré leur 100e anniversaire.
Ce n'est pas une coïncidence, mais c'est parce que chaque parti communiste a été fondé à l'imitation du premier parti communiste, le parti qui a dirigé la Révolution d'Octobre et est ensuite devenu le Parti communiste de l'Union soviétique.
Ils s'appellent tous partis communistes parce qu'ils suivent la même conception du parti bolchevique ou léniniste. Cette conception du parti bolchevique ou léniniste est elle-même basée sur la formule de Marx et Engels dans l
e Manifeste du parti communiste de 1848 :

Pratiquement, les communistes sont donc la fraction la plus résolue des partis ouvriers de tous les pays, la fraction qui stimule toutes les autres; théoriquement, ils ont sur le reste du prolétariat l'avantage d'une intelligence claire des conditions, de la marche et des fins générales du mouvement prolétarien.
Le but immédiat des communistes est (...) constitution des prolétaires en classe, renversement de la domination bourgeoise, conquête du pouvoir politique par le prolétariat.
Les conceptions théoriques des communistes (...) ne sont que l'expression générale des conditions réelles d'une lutte de classes existante, d'un mouvement historique qui s'opère sous nos yeux.

Les communistes (...) proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l'ordre social passé.



REMARQUE: Les partis qui se disent "Parti communiste", mais qui ne répondent pas, ou CONSCIEMMENT NE VEULENT PAS répondre - à la conception du parti "bolchevique" ou léniniste, peuvent être beaucoups des choses, .... mais ce ne sont pas des partis communistes ! Dis je l'ai dit!


En “Ce que sont les «amis du peuple» et comment ils luttent contre les social-démocrates, une série des articles rassemblé dans une livre, écrit en 1884 par Lénine sur le parti révolutionnaire marxiste à fonder :

Concentrer toute leur attention et toutes leurs activités sur la classe ouvrière. ….Lorsque ses représentants avancés ont maîtrisé les idées du socialisme scientifique, ...former des organisations stable parmi les ouvriers... transformer la guerre économique sporadique actuelle des travailleurs en lutte de classe consciente … mener le PROLÉTARIAT ... sur la voie droite de la lutte politique ouverte vers LA RÉVOLUTION COMMUNISTE VICTORIEUSE.2

Un tel parti, dit Lénine dans le même livre, doit être capable de lutter idéologiquement contre tous les soi-disant «marxistes» autoproclamés:  

les gens sont considérés comme des marxistes qui n'ont aucune idée de la lutte des classes, de l'antagonisme nécessairement inhérent à la société capitaliste et du développement de cet antagonisme; des gens qui n'ont aucune idée du rôle révolutionnaire du prolétariat; même les gens qui sortent avec des projets purement bourgeois, ...3


Dans le livre publié par le CC du PCUS, "Histoire du Parti communiste (bolchévik) de l’URSS" :

En 1898, plusieurs « Unions de lutte », (...) font une première tentative pour se grouper en un parti social-démocrate. À cet effet ils réunissent à Minsk, en mars 1898, le Ier congrès du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR).(...)Lénine n’avait pu y assister, étant à l’époque déporté en Sibérie.


En fait, un parti social-démocrate a été fondé comme la plupart des deuxièmes internationales, un parti donc comme le POB, qui lui-même a été fondé en 1885, le nom était donc le Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR)

Mais voilà que Lénine s'est fixé pour objectif au 2e Congrès de transformer le POSDR en un véritable parti ouvrier marxiste révolutionnaire. Dans la préparation du congrès, il contesta toutes les caractéristiques du POSDR, que possédaient la plupart des partis sociaux-démocrates (voir "Histoire du Parti communiste (bolchévik) de l’URSS") :

....limiter ses tâches à la lutte économique contre les patrons et le gouvernement, ... exalter le processus spontané du mouvement ouvrier et nier le rôle dirigeant du Parti, en le réduisant au rôle d’enregistreur des événements, c’est prêcher le « suivisme », prêcher la transformation du Parti en un appendice du processus spontané, en une force passive du mouvement, uniquement capable de contempler le processus spontané; c’est s’en remettre à la spontanéité.
s’incliner devant le mouvement ouvrier spontané et abaisser le rôle de l’élément conscient, diminuer le rôle de la conscience socialiste, de la théorie socialiste, ….

... les « économistes » trompaient la classe ouvrière en prétendant que l’idéologie socialiste pouvait naître du mouvement spontané de la classe ouvrière ; car, en réalité, l’idéologie socialiste ne naît point du mouvement spontané, mais de la science.
Les «économistes », en niant la nécessité d’apporter dans la classe ouvrière la conscience socialiste, frayaient par là même le chemin à l’idéologie bourgeoise; ils on facilitaient l’introduction, la pénétration dans la classe ouvrière; par conséquent, ils enterraient l’idée de la fusion du mouvement ouvrier et du socialisme, ils faisaient le jeu de la bourgeoisie  

Combattre cela est finalement devenu l'objectif du 2e Congrès du POSDR.

Et au 2e Congrès, la majorité a choisi le programme, l'idéologie et les principes d'organisation d'un parti ouvrier marxiste révolutionnaire.

Mais après le congrès, la direction du parti a été reprise par ceux qui étaient en infériorité numérique au congrès et avec leur défense d'une conception de parti comme celle de la plupart des autres partis sociaux-démocrates, c'est-à-dire comme celle du POB. On les appelait donc les mencheviks, "
ceux de la minorité". Mais Lénine a organisé une faction dans ce Parti social-démocrate sur la base de l'opinion du parti défendue par la majorité au 2e Congrès. La faction s'appelait les bolcheviks, "ceux de la majorité".

 Lors de la conférence de Prague de 1912 : il est décidé de transformer la faction bolchevique AU SEIN du POSDRP, dirigée par ceux qui étaient en infériorité numérique en 1904, en un parti indépendant « séparé » de l'ancien concept social-démocrate… un véritable parti bolchevique «du nouveau type»… On l'a dit, mais en fait on pourrait dire que le Parti bolchevique était un parti selon l'ancienne conception du parti formulée dans le Manifeste communiste.

Février 2018 était la révolution de février, Lénine, jusque-là en exil à Zurich, est revenu en Russie et a convoqué les ouvriers russes. maintenant passer de la révolution démocratique bourgeoise (qui a définitivement évincé le tsarisme) à la révolution socialiste.
En avril 1918, il formule les tâches qui attendent le prolétariat et son parti ouvrier marxiste révolutionnaire, le Parti bolchevik, mais qui s'appelait encore Parti social-démocrate, quoique avec l'ajout (bolcheviks)
À la fin de son discours, il a déclaré :
 

"Nous devons désormais nous appeler Parti communiste, tout comme Marx et Engels se sont appelés eux-mêmes.
Nous sommes marxistes et nous prenons comme base le Manifeste Communiste, qui a été déformé de 2 manières par le SD de la 2e Internationale : premièrement, les ouvriers n'ont pas de patrie, et « défendre la patrie » dans une guerre impérialiste est une trahison et deuxièmement, la 2e internationale a déformé la doctrine de l'État.

Nous sommes contre l'État bourgeois, mais avons besoin temporairement d'un Etat en transition vers le socialisme, mais comme la Commune de Paris ou les soviets des députés ouvriers…. Avec les gens armés." (Lénine a parlé d'un contenu concret à ce que Marx appelait : la dictature du prolétariat)


Lénine a dit que Marx et Engels eux-mêmes ont adopté le nom opportuniste de social-démocratie parce qu'après la défaite de la Commune de Paris, il y avait eu une période de lent développement de l'organisation et de l'éducation.

"Mais maintenant", a conclu Lénine, "
C'est le temps du désespoir clair du capitalisme dans sa phase impérialiste, quand il devient clair que seule la révolution prolétarienne est la sortie. Et c'est pourquoi le parti ouvrier marxiste révolutionnaire bolchevique l'appela désormais Parti communiste."
C'est ce point de vue de parti que l
e Parti communiste de Belgique a confirmé comme son point de vue de parti lors de son 36e congrès en 2018. La base idéologique de la stratégie du Parti Communiste de Belgique, qui détermine cette conception de parti, est :


1. La société bourgeoise d'aujourd'hui est basée sur le système de production capitaliste

2. Le matérialisme historique est l'arme idéologique de la classe ouvrière

3. Au sein de la classe ouvrière : éveiller la conscience, la mobiliser, l'organiser pour sa tâche historique : «
L'expropriation des expropriateurs... » (Karl Marx dans l'avant-dernier chapitre du Capital)
4. Dans ce rôle révolutionnaire, la classe ouvrière, en tant que classe opprimée, apparaîtra historiquement pour la première fois comme une classe opprimée, non seulement pour elle-même mais pour l'ensemble de l'humanité.


Le PCB-CPB, en revenant aux fondamentaux de 1921, se base sur le Marxisme-léninisme: Le socialisme scientifique ou le matérialisme dialectique et historique, appelé le Marxisme et les principes léninistes de parti et l’application du marxisme dans l’impérialisme comme Lénine a l'analysé comme stade dernier et le plus haute du capitalisme

Le parti communiste de Belgique est un parti révolutionnaire qui veut en finir avec la société bourgeoise et le capitalisme sur lequel elle est basée. Le PCB-CPB ne se fait pas d'illusions sur la démocratie bourgeoise

Dans «PROGRAMME ET STATUTS PRÉSENTÉS PAR LE COMITÉ DE FUSION AU CONGRÈS D’UNIFICATION TENU A BRUXELLES, LES 3 ET 4 SEPTEMBRE 1921»:

Le discours parlementaire, formulé et prononcé selon la fantaisie des meneurs, trouvait, quelquefois, son complément dans les démonstrations passives organisées par voie bureaucratique pour appuyer les négociations parlementaires. La grève générale de 1913, en Belgique, restera un des exemples les plus frappants du sabotage de l’action des masses ouvrières au profit du parlementarisme.
D’ailleurs, la social-démocratie de la IIe Internationale n’a cessé d’accentuer la nature d’oligarchie démocratique. Le parti était un domaine d’exploitation merveilleux pour les meneurs. Presque tous pourris jusqu’aux moelles par les conceptions bourgeoises de Justice et de Droit, incapables d’incorporer la morale et la pensée prolétarienne, ils faisaient de leur faconde, de leurs sophismes et de leur incurable démagogie les instruments de leur domination.
"Aller aux masses" ne supposait pour eux qu’un recrutement intensif, hétéroclite, sous n’importe quelle condition, d’une part, et, d’autre part, un dédain masqué pour le vaste troupeau inconscient, crédule et naïf. Seule l’agitation électorale fébrile, adaptée à l’inconscience des masses mêmes, révolutionnariste et provocatrice, établissait un contact furtif avec les masses.

Le PCB-CPB reconnaît que l’anarchie de la production capitaliste par ce mode de production est inadapté pour satisfaire les besoins de l'humanité.C'est la dynamique même du capitalisme qui est l'origine du réchauffement et du changement de climatLe capitalisme est la plus haute forme de l’économie marchande ou la distribution des marchandises se fait par échange. La valeur déterminante des produits, sous relations de production capitaliste sont leurs valeurs d'échange (ces produits sont des marchandises)Les capitalistes doivent faire de la concurrence. Pour cela, le niveau de l'exploitation des travailleurs est continuellement augmenté.La lutte de concurrence (dans la stade impérialiste du capitalisme) mène à la destruction des capacités de production et de l’emploi tant que les besoins de la population ne sont pas satisfaits, en manque de pouvoir d'achats.La lutte de concurrence (pour les parts du marché, pour l’accès et contrôle des ressources de matières premières) mène aux crises et guerresCe n'est que sous le pouvoir de la classe ouvrière en "expropriant les expropriateurs" qu'une planification centrale en scientifique pour satisfaire nos besoins, est possible

Dans «PROGRAMME ET STATUTS PRÉSENTÉS PAR LE COMITÉ DE FUSION AU CONGRÈS D’UNIFICATION TENU A BRUXELLES, LES 3 ET 4 SEPTEMBRE 1921» c’est formulé ainsi:

La période de conquête du pouvoir politique par le prolétariat demande l’attaque violente des masses contre le gouvernement* capitaliste-bourgeois. Le parti communiste doit prendre la direction de cette lutte et combattre en même temps toutes les tendances petites-bourgeoises qui affaiblissent et obscurcissent la lutte du prolétariat, le réformisme, l’opportunisme, l’anarchisme, l’anti-militarisme pacifiste, etc. A toutes ces tendances, qui conservent l’influence la plus étendue sur le prolétariat industriel de Flandre et de Wallonie, il faut constamment opposer l’idée du système des Conseils**. Il faut montrer, à toutes les occasions, au cours de la propagande, aux ouvriers des usines et des champs, que l’État prolétarien ne peut pas avoir d’autre forme que les Conseils pendant la période de transition entre le capitalisme et le communisme.
L’incapacité des organismes bourgeois à assurer à l’humanité un système de production et d’échange qui lui permette de subsister, doit être soulignée avec clarté, et sans relâche. Les travailleurs doivent avoir une conscience de ce que la prise violente de tous les moyens économiques et politiques qui permet d’instaurer l’économie et la politique prolétariennes de transition, s’impose à eux comme une nécessité inéluctable.*

* «gouvernement» = pouvoir, comme Marx écrit dans «Guerre civile en France» de «gouvernement de la classe ouvrière» utilisant une autre formulation pour «dictature du prolétariat» (NICO)
** Il s’agit ici de la traduction de «
Soviets»(NICO)

Le PCB-CPB affirme que la lutte est «classe contre classe»

Comme les capitalistes sont "forcés" d'augmenter continuellement l'exploitation des travailleurs, c'est par la participation à la lutte quotidienne sans compromis contre cette exploitation des travailleurs,que le PCB aide la classe des travailleurs à s'organiser pour la lutte finale contre le capitalisme.

Dans le Manifeste du Parti Communiste:

Le but immédiat des communistes est le même que celui de tous les partis ouvriers : constitution des prolétaires en classe, renversement de la domination bourgeoise, conquête du pouvoir politique par le prolétariat.
Les conceptions théoriques des communistes ne reposent nullement sur des idées, des principes inventés ou découverts par tel ou tel réformateur du monde.

Elles ne sont que l'expression générale des conditions réelles d'une lutte de classes existante, d'un mouvement historique qui s'opère sous nos yeux.(…)
Si le prolétariat, dans sa lutte contre la bourgeoisie, se constitue forcément en classe, s'il s'érige par une révolution en classe dominante et, comme classe dominante, détruit par la violence l'ancien régime de production, il détruit, en même temps que ce régime de production, les conditions de l'antagonisme des classes, il détruit les classes en général et, par là même, sa propre domination comme classe.


Dans «PROGRAMME ET STATUTS PRÉSENTÉS PAR LE COMITÉ DE FUSION AU CONGRÈS D’UNIFICATION TENU A BRUXELLES, LES 3 ET 4 SEPTEMBRE 1921» c’est formulé ainsi_:

La période d’auto-destruction du capitalisme pèse plus fortement chaque jour sur les épaules des travailleurs. Le capitalisme, pour prolonger sa vie, n’a plus qu’une seule voie : imposer au prolétariat l’esclavage le plus pesant, une exploitation tellement lourde qu’elle ne serait pour lui que destruction et anéantissement.
L’écroulement du régime capitaliste détermine la nécessité de la prise du pouvoir par le prolétariat. Le capitalisme termine son rôle historique et meurt de ses antagonismes. Mais au moment même où les bases de son pouvoir se détruisent, il conserve encore une puissante domination spirituelle sur le prolétariat.

Le PCB-CPB sur la question des élections sous la démocratie parlementaire bourgeoise. Les élections sont avant tout une tribune, un moyen de faire de l’agitation et de la propagande pour la révolution socialiste et de démasquer la "démocratie parlementaire bourgeoise"

Dans «PROGRAMME ET STATUTS PRÉSENTÉS PAR LE COMITÉ DE FUSION AU CONGRÈS D’UNIFICATION TENU A BRUXELLES, LES 3 ET 4 SEPTEMBRE 1921» on en parle ainsi:

«_….le P.C., s’il ne veut perdre toute influence morale par son activité électorale et parlementaire, devra donner à celle-ci le caractère révolutionnaire le plus sévère.
La défense du programme communiste, les moyens de propagande devront rigoureusement rompre avec tous les moyens démagogiques du passé.
La campagne électorale doit être conçue comme une vaste campagne d’agitation communiste, au cours de laquelle l’attaque la plus rigoureuse est menée contre l’ensemble du régime capitaliste. Une critique destructive doit être menée contre les organes parlementaires du régime bourgeois et le programme communiste leur être opposé avec une extrême clarté.

Il faut que les travailleurs aient le sentiment très net que l’agitation électorale et parlementaire n’est pas une action propre, mais un appel à l’action. A cette fin, il faut que tout parlementarisme législatif fasse constamment l’objet de la plus âpre critique.
A cette fin, il sera nécessaire de démasquer tous les systèmes électoralistes, non pas seulement celui de la bourgeoisie, mais celui de la social-démocratie. Toutes les illusions démocratiques que le parlementarisme a éveillées dans le prolétariat, toutes les tendances à la passivité, toutes les croyances en l’efficacité parlementaire doivent être combattues sans la moindre faiblesse.

Tous les éléments qui tenteraient de faire du parlementarisme un point prépondérant de l’activité communiste, doivent être rejetés impitoyablement._»

Parti d’avant-garde: appartenant à la classe des travailleurs en étant et en organisant la partie (déjà) la plus avancée de la classe des travailleurs

Un journal au service des luttes en démasquant l'antagonisme entre le prolétariat et les capitalistes dans chaque luttePour le PCB-CPB : "Avoir une stratégie révolutionnaire", est clairement l'intention du 36ième congrès, qui sera élaboré plus concrètement au prochain congrès

C'est le Parti Communiste de Belgique, qui dans son 36e Congrès se recentre sur son principe de parti originel depuis sa fondation en 1921 et qui correspond à celui du premier Parti Communiste de l'Union Soviétique. Et ceux-ci étaient et sont toujours (voir «Histoire du Parti communiste de l'Union soviétique (bolcheviks)»):

1. Le Parti marxiste est partie intégrante de la classe ouvrière, il en est un détachement.

Mais les détachements sont nombreux dans la classe ouvrière: par conséquent, tout détachement de la classe ouvrière ne saurait être appelé parti de la classe ouvrière.
Le Parti se distingue des autres détachements de la classe ouvrière, d’abord parce qu’il n’est pas un détachement ordinaire, mais le détachement d’avant-garde, le détachement conscient, le détachement marxiste de la classe ouvrière, armé de la connaissance de la vie sociale, de la connaissance des lois du développement social, de la connaissance des lois de la lutte de classes, et capable pour cette raison de guider la classe ouvrière, de diriger sa lutte.

... On ne saurait demander que chaque gréviste puisse se proclamer membre du Parti, car celui qui confond le Parti avec la classe, rabaisse le niveau de conscience du Parti au niveau de « chaque gréviste », détruit le Parti comme avant-garde consciente de la classe ouvrière. La tâche du Parti n’est pas de rabaisser son niveau à celui de « chaque gréviste », mais de hausser les masses d’ouvriers, de hausser « chaque gréviste » au niveau du Parti.

2° Le Parti est non seulement l’avant-garde, le détachement conscient de la classe ouvrière, mais aussi le détachement organisé de la classe ouvrière, avec sa propre discipline obligatoire pour ses membres.

C’est pourquoi les membres du Parti doivent obligatoirement adhérer à une de ses organisations.

3° Parmi toutes les autres organisations de la classe ouvrière, le Parti n’est pas simplement un détachement organisé, il est la « forme suprême d’organisation », appelée à diriger toutes les autres. Le Parti, en tant que forme suprême d’organisation qui groupe l’élite de la classe, armée d’une théorie avancée, de la connaissance des lois de la lutte des classes et de l’expérience du mouvement révolutionnaire,...

4° Le Parti incarne la liaison de l’avant-garde de la classe ouvrière avec les masses innombrables de cette classe. Le Parti serait le meilleur détachement avancé et le plus parfaitement organisé, qu’il ne pourrait pas vivre et se développer sans être lié aux masses de sans-parti, sans que ces liaisons se multiplient, sans qu’elles soient consolidées.

5° Le Parti, pour pouvoir bien fonctionner et guider méthodiquement les masses, doit être organisé conformément aux principes du centralisme, avoir un statut unique, une discipline unique, un organisme dirigeant unique représenté par le congrès du Parti, et dans l’intervalle des congrès, par le Comité central du Parti; il faut que la minorité se soumette à la majorité et les différentes organisation, au centre, les organisations inférieures, aux organisations supérieures.

6° Le Parti dans son activité pratique, s’il tient à sauvegarder l’unité de ses rangs, doit appliquer une discipline prolétarienne unique, également obligatoire pour tous les membres du Parti, pour les leaders comme pour les simples membres. ...

C’est que Lénine y a le premier, dans l’histoire du marxisme, élaboré la doctrine du Parti en tant qu’organisation dirigeante du prolétariat, en tant qu’arme essentielle entre les mains du prolétariat, sans laquelle il est impossible de vaincre dans la lutte pour la dictature prolétarienne.

1 Karl Marx en Le Capital - Livre I, Section VII : Accumulation du Capital , Chapitre XXVI Loi générale de l’accumulation capitaliste, IX. Illustration de la loi générale de l'accumulation capitaliste

2 https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1894/04/vil18940400a.htm, “Ce que sont les « amis du peuple » et comment ils luttent contre les social-démocrates (Réponse aux articles parus dans la revue Rousskoïé Bogatstvo contre les marxistes)”, Lénine

3 https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1894/04/vil18940400a.htm, “Ce que sont les « amis du peuple » et comment ils luttent contre les social-démocrates (Réponse aux articles parus dans la revue Rousskoïé Bogatstvo contre les marxistes)”, Lénine

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