15-05-2020

A propos de "MARXISME" chez "Fraction Bergen-Denonville", chez PTB ... comme chez Kautsky, LÉNINE dit: "On accepte tout du marxisme, sauf son esprit révolutionnaire."

             1e partie de l'analyse de la fraction/ 2e partie / ici partie 3:
Je montrerai ici que la conception du contenu du marxisme, ou l'application du marxisme chez la Fraction «Bergen-Denonville»(La déclaration de la fraction comment publié), est la même que celle chez le PTB,…. comme Lénine l'a dit avec concision dans "La révolution prolétarienne et le renégat Kautsky":

...la reconnaissance verbale du marxisme a abouti en fait à le transformer en...(...) une doctrine bourgeoise libérale qui admet pour le prolétariat la lutte...de classe...non révolutionnaire,(…) À l'aide de sophismes patents, on vide le marxisme de son âme vivante, révolutionnaire; on accepte tout dans le marxisme, excepté les moyens de lutte révolutionnaires, leur propagande et leur préparation, l'éducation des masses précisément dans ce sens.”

En raison de la défense de la conception du parti marxiste-léniniste de ce qu'un véritable parti communiste devrait être, moi (mais pas moi-seul mais entre autres camarades, voir l'introduction de la "déclaration fractioniste" …), j'ai été ciblé et contesté par la fraction "Bergen" -Denonville” qui s'est développé après le 36e Congrès du Parti Communiste de Belgique…. En fait, dans le PTB (dont je fais partie depuis 1979), j'ai été expulsé pour la même raison en avril 2005.

Si les membres s'organisent - au lieu de formuler individuellement un problème avec un aspect de la ligne politique - EN DEHORS des structures organisationnelles statutaires, on parle d’une FRACTION. Une fraction s'OPPOSE au parti (LIQUIDATIONISME) quand elle met ses contradictions d’une manière ORGANISÉE, AU PUBLIQUE, HORS du parti.

Il y a eu un développement d'une fraction INTERNE dans le PCB-CPB depuis un certain temps. Certains membres dont leurs positions étaient mis en minorité lors du 36e Congrès, se sont organisés en une “opposition” à l'essence du 36e Congrès et comme le défendait le CC élu lors du 36e Congrès. Cette fraction s'est maintenant profilé à l’EXTERIEUR, et est donc entré CONTRE le cours normal de la rétention interne de toute contradiction, afin de s'attaquer à ces contradictions INTERNES.
La publication/envoi PUBLIC de la “déclaration” (SIGNÉE par les membres de cette fraction!) ne peut qu’être interprétée autrement comme une tentative de LIQUIDATION du Parti Communiste de Belgique. (Il y a encore une analyse à jour de ce mouvement de LIQUIDATION, mais pour l'instant je me réfère au document du 2e congrès en 1983 du PTB, sur la lutte du PTB contre un tel mouvement de liquidation :)
Une partie de cette attaque est une attaque contre des membres nommés explicitement du PCB-CPB…. Un de ces membres nommés c’est moi, Nico Oldenhof.
Une telle attaque fait OUVERTEMENT par un membre/cadre du PCB - mais apparemment un membre de la fraction liquidationniste - contre un autre membre du même PCB -ce qui N'EST PAS AUTORISÉ en toutes circonstances et devrait en fait être sanctionné - A ÉTÉ DÉJA AVANT.
Voir ici une réaction sur Facebook (donc EN DEHORS du parti!) par Marc Tondeur (membre du PCB-CPB) envers 2 camarades du même PCB-CPB: Alain Bednar et Nico Oldenhof.

La particularité de cette affaire est que je suis (cad moi entre autres, donc pas tout seul ...) ouvertement attaqué par un membre du PCB à propos d'une position que j'ai prise ... ... à propos du PTB! La loyauté envers le parti ne s'applique donc apparemment pas envers le propre PCB, mais plutot envers le PTB!

Il apparaît maintenant que la fraction “Bergen-Denonville” attaque les membres du parti à l’EXTÉRIEUR/EN PUBLIQUE, non pas sur leur attitude envers le PROPRE PARTI COMMUNISTE DE BELGIQUE, mais sur leur position et leurs critiques à l'égard du PTB qu’ils formulent pour le fait que le PTB a abandonné la conception de parti communiste!

La fraction Bergen-Denonville dans sa déclaration:

Nous constatons qu’une petite minorité de ses membres a constitué une fraction dont le but avoué est de prendre le contrôle et de fonder un autre parti. (...)Cette tendance est constituée pour une bonne part de transfuges nostalgiques d’anciennes organisations de l’ultra gauche dont l’ancien TPO et l’UCMLB. (...) cette tendance,(...) constitue la majorité du comité central élu lors de la dernière session de notre 36e congrès le 26 avril 2019. Leur majorité a été confortée par la démission de membres du Comité central, dégoûtés par leur approche dogmatique (...)dans l’esprit du comité central actuel, la notion léniniste de centralisme démocratique consiste en un pouvoir autocratique centralisé (...)C’est dans ce sens et au mépris des statuts que le comité central a exercé une véritable répression sur la direction de notre journal «Le drapeau rouge» en remettant en cause tant l’esprit d’ouverture qui le caractérise que ses liens historiques avec notre parti.
Nous constatons que sans la moindre analyse politique, les notions idéologiques de « dictature du prolétariat » ou de « classes contre classes » sont énoncées dans une phraséologie obsolète et sont considérées à tort comme une référence de la ligne politique actuelle du Parti, ceci en contradiction avec des congrès antérieurs.(….) en aucun cas un positionnement dogmatique et sectaire qui contribuerait tout au plus à nous isoler des autres forces de la gauche radicale.
Nous rejetons l’hostilité obsessionnelle de cette fraction de membres contre le Parti du Travail de Belgique (PTB) avec lequel nous avons tissé d’excellentes relations qui ne portent nullement atteinte à notre indépendance. Nous considérons que le PTB a eu le mérite de créer un appel d’air salutaire pour le mouvement ouvrier de notre pays, que les communistes comme toutes les femmes et hommes de progrès doivent amplifier au nom d’une véritable solidarité de classe.(...) 
Plus que jamais une société socialiste est le seul objectif pour lequel nous devons lutter côte à côte avec le PTB et toutes les forces de progrès.(...) nous vous informons que, en accord avec nos statuts, nous entendons convoquer un congrès pour doter notre parti d’une direction digne de ce nom.

La fraction "Bergen-Denonville" prend son envol avec la proposition non prouvée et insinuée qu'une "petite minorité de membres a constiué une fraction". ... et qui “constitue la majorité du Comité central élu lors de la dernière session de notre 36e Congrès le 26 avril 2019” et qui adopte une position politique/idéologique/organisationnelle constituée des “notions idéologiques de ‘dictature du prolétariat’ ou de ‘classes contre classes’ sont énoncé dans une phraséologie obsolète et sont considérés à tort comme une référence de la ligne politique actuelle du parti, ceci en contradiction avec des congrès antérieurs."…
Ainsi, la fraction Bergen-Denonville CONTESTE une position politique qui ne contredit PAS le 36e Congrès, donc la position politique du Congrès qui a finalement CHOISI cette “majorité du Comité central”!
Donc parce que “cette majorité dans le Comité Central” (comme “STATUTAIRE” - selon les statuts - voir plus loin - sur quoi la fraction Bergen-Denonville s'appuie lui-même !! - le CC est censée de faire) poursuit le respect pour le document politique du 36 congrès …. serait-elle une FRACTION?!
Il s'agirait alors d'une fraction - selon la "déclaration" de la fraction Bergen-Denonville - car "au mépris des statuts (- selon les mêmes statuts - voir plus loin - sur quoi la "déclaration" s'appuie) que le comité central a exercé une véritable répression sur la direction de notre journal “Le drapeau rouge” en remettant en cause tant l’esprit d’ouverture qui le caractérise que ses liens historiques avec notre parti."
MAIS LES STATUTS NE FONT PAS PARTIE DES DOCUMENTS DU 36e CONGRÈS! MAIS CEPENDANT, “LA MAJORITÉ DU CC” (ÉLU AU 36e CONGRÈS) EST ACCUSÉE À LA FOIS POUR UNE CONFORMITÉ À CES STATUTS, ET COMME POUR UNE “VIOLATION” DE CES STATUTS!
Mais se pourrait-il que “la direction du ’Drapeau Rouge’" ait refusé de se plier aux décisions du 36e Congrès?
Où "la majorité du Comité central" a exercé des pressions (et imposé des sanctions lorsque "la direction du ‘Drapeau Rouge’" a REFUSÉ cela) pour que la "direction du DR" se CONFORME aux décisions du 36e Congrès?
Comme nous le verrons plus loin, ces “statuts” (sur lesquels s'appuie la fraction Bergen-Denonville) ont été élaborés lors des “congrés antérieurs”. Ainsi, la “fraction dont constitue la majorité du CC” est perçue comme une fraction, car elle ne poursuit pas l'observation de certains “congrès antérieurs” précisément parce que le document du 36e congrès REFUT certaines positions politiques/idéologiques des “congrès antérieurs”. (Ce qui est tout à fait conforme aux statuts sur lesquels s'appuierait le groupe Bergen-Denonville!)
Alors, ou “la majorité du CC” SE CONFORME aux statuts - sur lesquels s'appuie la fraction Bergen-Denonville – elle est CONTESTÉ par le groupe Bergen-Denonville?!

Ainsi, la déclaration de la fraction Bergen-Denonville elle-même contredit les statuts dont la fraction Bergen-Denonville insiste sur le respect! … Apparemment, le “respect pour des statuts” n'est pas une nécessité pour les signataires eux-mêmes de la déclaration?

Les statuts élaborés par “un congrès antérieur”, mais dont certains points de vue politiques/idéologiques/organisationnels sont déjà réfutés par le 36e congrès:

Fondé en 1921, le parti communiste (...)... ses racines remontent à la formation du Parti Ouvrier Belgi (POB) et aux idéaux contenus dans la Charte de Quaregnon.
Le parti est une association de fait dont le nom est “parti communiste” et dont le sigle est PC. Pour son identification au niveau international, le parti utilisera le sigle PC(WB) "parti communiste (Wallonie Bruxelles)".
Le parti communiste réaffirme le caractère révolutionnaire de son action politique inspirée de la pensée de Marx, Engels, Lénine, Gramsci, Rosa Luxemburg et de toutes celles et ceux qui contribuent à (...) une pensée vivante exempte de dogmatisme et adaptée aux réalités du monde contemporain.
En tant que parti révolutionnaire, le parti communiste a comme objectifs :
- de militer pour une société sans racisme et sans xénophobie où seront garantis, entre autres, la fin de l'exploitation de l'homme par l'homme, la justice sociale, le respect des équilibres écologiques et des ressources naturelles, l'égalité entre femmes et hommes, la paix, le droit et les moyens de choisir les voies de son épanouissement;
- le remplacement de la société capitaliste fondée sur une logique productiviste d'accumulation illimitée, de gaspillage des ressources et de destruction de la nature par une société socialiste consciente des limites de la croissance et de la nécessité de protéger l'environnement, fondée sur le contrôle démocratique, la justice sociale et la priorité donnée aux valeurs d'usage ;
- le développement et l'épanouissement de l'être humain par sa libération de toutes les aliénations économiques, sociales, politiques et culturelles ;
- la démocratisation de l'économie par le contrôle, par les travailleurs, de la gestion des entreprises et des outils de production, la diversification des formes de propriétés collectives et la nationalisation des grandes entreprises, des banques, des sources d'énergie et des moyens de transports ;
- la défense des valeurs républicaines, du concept d'Etat laïque, de l'internationalisme et de l'autodétermination des peuples. C'est dans l'action et la réflexion quotidiennes que les communistes, ancrés dans les réalités et les luttes de leurs régions, élaborent leur pratique et leur projet politique.
Le parti communiste constate que les crises (…) ne peuvent être dissociées de la nature même du capitalisme, système incompatible avec les grands défis de notre époque. Il affirme que la perspective d'une société socialiste, libérant les femmes et les hommes de toute aliénation économique, sociale, politique, culturelle ou philosophique, ne pourra prendre corps que dans une transformation profonde des rapports sociaux et l'approfondissement des droits démocratiques. (….)
Le congrès politique est l'instance suprême qui élabore le programme politique du parti sur base de l'ordre du jour émanant du comité central qui est chargé de le  convoquer et de l'organiser.
- Le congrès politique se réunit au moins tous les deux ans, à l'initiative du comité central.
- La préparation et l'organisation du congrès politique, (...) sont établis par le comité central et discuté dans les fédérations, en débat et le soumet à la discussion de l'ensemble des délégués/es qui décideront de son approbation.
- Le programme politique est le document de référence qui guide l'activité politique du parti à tous les niveaux. Il ne peut être modifié que par le congrès politique suivant. (...)
- Le congrès politique procède à l'élection d'un nouveau comité central (...)
- Les membres du comité central sont élus lors du congrès politique par les délégués/es (...)
- Le comité central convoque le congrès politique tous les deux ans.

Donc une référence aux statuts et en même temps le rejet du document politique du 36e Congrès, dans la mesure où le 36e Congrès est en contradiction avec les “congrès antérieurs… .. signifie le retour à la ligne POLITIQUE/IDÉOLOGIQUE du POB: le Charte de Quaregnon…. Et le retour à la ligne politique / idéologique du Parti Communiste de Wallonie-Bruxelles.
Parce que les statuts NE mentionnent PAS clairement le Parti Communiste de Belgique.

On retrouve ainsi ce qui est énoncé dans le premier statut ('Le Parti communiste réaffirme le caractère révolutionnaire de son action politique, inspiré par les idées de Marx, Engels, Lénine, Gramsci, Rosa Luxemburg et tous celles et ceux qui contribuent à (... ) une pensée libre excempté de dogmatisme et adaptée à la réalité du monde contemporain.") plus ou moins de retour dans “Les Actes du VIIIème Congrès du Parti Communiste Wallonie-Bruxelles -18 octobre 2008”:

Une dernière caractéristique importante de notre engagement est la lecture non sectaire et non dogmatique qui est la nôtre des théories et des expériences socialistes. Le marxisme ne peut être tenu pour une doctrine garante à jamais de la vérité. Il constitue une méthode d'analyse et un cadre de réflexion ouvert au débat rationnel sur les réalités du capitalisme, les modalités de son dépassement dans une perspective communiste.

Maintenant, nous allons voir comment dans un "congrès antérieur", on a cité et paraphrasé "dogmatiquement" et Marx et Lénine, et donc on a EXTRAHÉ de la soi-disante “analyse marxiste, toute analyse de classe (s'il n'y a pas de "dictature de la bourgeoisie" sous le capitalisme, alors il ne faut pas parler sur la nécessité de la "dictature du prolétariat" dans le développement du socialisme) et toute réference au rôle révolutionnaire de la classe ouvrière,….
Les Actes du VIIIème Congrès du Parti Communiste Wallonie-Bruxelles - 18 octobre 2008 
(...) l'idéal communiste d'une société égalitaire poussée à son terme, c'est-à-dire une société sans classes fondée sur le principe, de chacun ses capacités, à chacun selon ses besoins1, implique dans l'immédiat la lutte contre toutes les formes d'injustice, d'exploitation et d'aliénation. (...) Nous sommes pour une politique transformatrice de gauche qui puisse conduire à un changement radical des fondements de la société. Cela veut dire:
s'appuyer résolument sur les luttes du mouvement ouvrier et de toutes les forces progressistes pour dépasser les limites d'une simple régulation du capitalisme; par la socialisation démocratique des moyens de production et d'échange, pour jeter les bases d'une société socialiste, fondée sur le principe de chacun selon ses capacités, à chacun selon son travail2,
créer ainsi les conditions à la fois matérielles et politiques de l'avènement d'une société communiste, fondée sur le principe de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins3.
Aujourd'hui, le socialisme n'est plus qu'une étiquette politique héritée des luttes du passé. Face à la crise structurelle du capitalisme et aux menaces qu'elle fait peser sur les peuples, le moment est venu de refaire du socialisme un but, un projet de société. (...)
En esquissant (car ce ne pouvait être qu'une esquisse) les traits principaux d'une future société communiste, Marx s'était distingué des théoriciens anarchistes qui la concevaient comme un objectif rapproché, en soulignant que cette société, caractérisée notamment par le dépérissement de l'Etat, ne verrait le jour qu'au prix de luttes politiques longues et difficiles, dont les animateurs “unis par l'association et guidés par le savoir4 s'interdiraient de vouloir “modeler le mouvement selon des “principes particuliers»5. En effet, selon Marx, une formation sociale ne disparaît jamais avant que soient développées toutes les forces productives qu'elle est assez large pour contenir, “jamais des rapports de production nouveaux et supérieurs ne s'y substitueront avant que les conditions d'existence matérielles de ces rapports n'aient été couvées jusqu'à près d'éclore au sein même de la vieille société. C'est pourquoi l'humanité ne se propose jamais que les problèmes qu'elle peut résoudre”6. (…)
Dans une phase supérieure de la société communiste, estimait-il, quand auront disparu l'asservissante subordination des individus à la division du travail et, avec elle, l'opposition entre le travail intellectuel et le travail manuel; quand, avec le développement multiple des individus, les forces productives se seront accrues elles aussi et que toutes les sources de la richesse collective jailliront avec abondance, alors seulement l'horizon borné du droit bourgeois pourra être définitivement dépassé et la société pourra écrire sur ses drapeaux: «De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins7. (…)
“De chacun ses capacités, à chacun selon ses besoins8“ : c'est le principe de base du communisme qui, on ne le soulignera jamais assez, met en avant l'épanouissement de l'individu. (…)
On l'a vu, Marx pensait que le développement futur du communisme connaîtrait au moins deux phases, le principe “à chacun selon ses besoins” correspondant à une “phase supérieure”. Il prévoyait donc, à l'issue d'un “long et douloureux enfantement”, l'émergence d'un première phase ayant pour principe “De chacun selon ses capacités, à chacun selon son travail”9, et c'est précisément à ce stade, auquel on a donné le nom de socialisme, que s'est produit l'échec que l'on assimile un peu vite à la fin du communisme. (…)
Le socialisme, ce n'est pas seulement “l'expropriation des expropriateurs 10“, c'est, concurremment, la libération de ce que Marx appelait “la force de travail” (capacités manuelles et intellectuelles du travailleur salarié), dans la mesure où le capitalisme la traite comme une marchandise soumise aux aléas du marché, toujours trop chère, jamais assez productive, vite périmée et donc jetable. Mais cette libération ne prend vraiment tout son sens que dans l'exercice de la citoyenneté qui implique elle-même l'extension des libertés individuelles et collectives à tous les niveaux de la vie sociale. S'il en était autrement, comment la société pourrait elle s'inscrire dans un processus de dépérissement de l'Etat?
Il faut compter, bien sûr, avec les puissants intérêts qui s'opposeront inévitablement aux réformes nécessaires. Celles-ci ne seront possibles que par des luttes de longue haleine et par l'action de pouvoirs politiques capables de contrecarrer les menées réactionnaires. Mais les mesures nécessaires à cette fin doivent être transitoires et faire place à d'autres moyens dès l'instant où se dégage réellement le chemin qui conduit au but. Et c'est bien ainsi que Lénine voyait les choses: “Le socialisme victorieux, écrivait-il en 1916, ne pourra maintenir sa victoire et conduire l'humanité vers le dépérissement de l'Etat sans réaliser complètement la démocratie”11. (…)
La perspective du dépérissement de l'État (...) dans l'optique du marxisme,(...) ne pourra prendre corps, à long terme, que si les mouvements qui s'opposent au gâchis actuel finissent par remporter des victoires décisives sur les objectifs qu'ils se tracent, et il est permis de penser que s'ils les atteignaient durablement, l'humanité pourrait entrer dans une phase nouvelle de son développement et donner naissance à des sociétés beaucoup plus civilisées. Cela étant, il appartiendra à ces sociétés de se définir elles-mêmes comme socialistes, communistes, anarchistes ou autrement si elles le jugent bon.
Mais, après tout, pourquoi pas communistes si leur règle d'or est vraiment “De chacun ses capacités. à chacun selon ses besoins?
Donc dans le texte du VIIIe congrès est en fait écrit: une société communiste est basé sur le principe “De chacun ses capacités. à chacun selon ses besoins”.
Cette principe comme il est formulé est une citation du livre de Marx “Critique sur le programme de Gotha” (… et c’est indiqué ainsi dans une note dans ce document du VIII congrès)
Alors le document du VIIIe congrès “paraphrase” (sans le dire…) Marx ce’qu’il aurait dit dans “Critique sur le programme de Gotha”:
On l'a vu, Marx pensait que le développement futur du communisme connaîtrait au moins deux phases, le principe “à chacun selon ses besoins” correspondant à une “phase supérieure”. Il prévoyait donc, à l'issue d'un “long et douloureux enfantement”, l'émergence d'un première phase ayant pour principe “De chacun selon ses capacités, à chacun selon son travail”12, et c'est précisément à ce stade, auquel on a donné le nom de socialisme
à chacun selon ses besoins” est bien une citation venant du Critique sur le programme de Gotha de Marx.
C.a.d. là ou le document du VIIIe congrès dit:

On l'a vu, Marx pensait que le développement futur du communisme connaîtrait au moins deux phases, le principe “à chacun selon ses besoins” correspondant à une “phase supérieure”. Il prévoyait donc, à l'issue d'un “long et douloureux enfantement”, l'émergence d'un première phase (...) auquel on a donné le nom de socialisme

Mais d’une manière très selective (typique pour … le dogmatisme) Marx n’est pas cité de ce même livre “Critique sur le Programme de Gotha” là ou il dit de la “phase de transition entre capitalisme et communisme”:

Dès lors, la question se pose : quelle transformation subira l'Etat dans une société communiste ? Autrement dit quelles fonctions sociales s'y maintiendront analogues aux fonctions actuelles de l'Etat ? Seule la science peut répondre à cette question; et ce n'est pas en accouplant de mille manières le mot Peuple avec le mot Etat qu'on fera avancer le problème d'un saut de puce.
Entre la société capitaliste et la société communiste, se place la période de transformation révolutionnaire de celle-là en celle-ci. A quoi correspond une période de transition politique où l'Etat ne saurait être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat.

De plus, le document du VIIIe congrès du PC-W-B suggère que "de chacun selon ses capacités, à chacun selon son travail" est aussi une CITATION littérale de Marx. Ce n'est donc PAS VRAI!
Alors là où l'utilisation de CITATIONS - arrachées à leur contexte - est le dogmatisme, le pratique de “construir”/suggerer des soi-disant CITATIONS, le dogmatisme au carré!
Je renvoie le lecteur intelligent au texte lui-même de la "Critique du programme Gotha", où Karl Marx parle longuement - et non pas avec une formulation simple - contrairement à la formulation du programme Gotha, sur la situation sous le socialisme (...comme il appelle la "transition" entre le capitalisme et le communisme)

Plus loin dans le document du VIII congrès:
Le socialisme, ce n'est pas seulement “l'expropriation des expropriateurs 13“, c'est, concurremment, la libération de ce que Marx appelait “la force de travail” (capacités manuelles et intellectuelles du travailleur salarié), dans la mesure où le capitalisme la traite comme une marchandise soumise aux aléas du marché, toujours trop chère, jamais assez productive, vite périmée et donc jetable. Mais cette libération ne prend vraiment tout son sens que dans l'exercice de la citoyenneté qui implique elle-même l'extension des libertés individuelles et collectives à tous les niveaux de la vie sociale. S'il en était autrement, comment la société pourrait elle s'inscrire dans un processus de dépérissement de l'Etat?
Avec ““l'expropriation des expropriateurs” le document du VIIIe congrès cite (comme il est écrit dans la note) “Guère civil en France” de Marx. Dans l’introduction – de Engels – dans ce livre “Guère civil en France” donne l’explication pour cette citation selective…:

Le philistin social-démocrate a été récemment saisi d'une terreur salutaire en entendant prononcer le mot de dictature du prolétariat. Eh bien, messieurs, voulez-vous savoir de quoi cette dictature a l'air ? Regardez la Commune de Paris. C'était la dictature du prolétariat.
Le document du VIIIe congrès parle aussi “d’un processus de dépérissement de l'Etat” et explique plus loin:
La perspective du dépérissement de l'État (...) dans l'optique du marxisme,(...) ne pourra prendre corps, à long terme, que si (...) l'humanité pourrait entrer dans une phase nouvelle de son développement et donner naissance à des sociétés beaucoup plus civilisées. Cela étant, il appartiendra à ces sociétés de se définir elles-mêmes comme (...) pourquoi pas communistes si leur règle d'or est vraiment “De chacun ses capacités. à chacun selon ses besoins?

Dans le document du VIIIe Congrès, il est écrit sur “le dépérissement de l'État” où il est fait référence à un texte de Lénine (voir note de bas de page: “Lénine tome 23, page 81” qui ne peut correspondre qu'à ce texte de tome 23), mais dans laquelle rien n'est dit sur le “dépérissement de l'État”.
Lénine parle bien dans Etat et Révolution de "l’extinction de l'Etat" ... mais ici elle est liée à la "dictature du prolétariat", un concept où le document du VIIIe congrès (et aussi de la fraction Bergen-Denonville) veulent se taire dans toutes les langues….:

"Entre la société capitaliste et la société communiste, poursuit Marx, se place la période de transformation révolutionnaire de celle-là en celle-ci. À quoi correspond une période de transition politique où l'État ne saurait être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat."(...)
Marx poursuit : "Dans une phase supérieure de la société communiste, quand auront disparu l'asservissante subordination des individus à la division du travail et, avec elle, l'opposition entre le travail intellectuel et le travail manuel; quand le travail ne sera pas seulement un moyen de vivre, mais deviendra lui-même le premier besoin vital; quand, avec le développement multiple des individus, les forces productives se seront accrues elles aussi et que toutes les sources de la richesse collective jailliront avec abondance, alors seulement l'horizon borné du droit bourgeois pourra être définitivement dépassé et la société pourra écrire sur ses drapeaux : "De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins"."(...)
Ainsi donc, en société capitaliste, nous n'avons qu'une démocratie tronquée, misérable, falsifiée, une démocratie uniquement pour les riches, pour la minorité. La dictature du prolétariat, période de transition au communisme, établira pour la première fois une démocratie pour le peuple, pour la majorité, parallèlement à la répression nécessaire d'une minorité d'exploiteurs. Seul le communisme est capable de réaliser une démocratie réellement complète ; et plus elle sera complète, plus vite elle deviendra superflue et s'éteindra d'elle-même.(...)
L'État pourra s'éteindre complètement quand la société aura réalisé le principe : "De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins", c'est-à-dire quand les hommes se seront si bien habitués à respecter les règles fondamentales de la vie en société et que leur travail sera devenu si productif qu'ils travailleront volontairement selon leurs capacités. Chacun puisera librement "selon ses besoins".

S'il n'y a pas de rôle révolutionnaire pour la classe ouvrière, alors il n'y a pas besoin d'organisation de l'avant-garde de la classe ouvrière, il n'y a pas besoin d'une "expropriation révolutionnaire d'expropriateurs", mais on parle simplement de "gauche" et "forces progressistes" … .Cette “ligne politique lors d'un congrès antérieur” conduit la fraction Bergen-Denonville à établir “d'excellentes relations avec le PTB”(=”gauche”)
Et donc le document du VIII Congrès formule, en étant "un congrès antérieur":

Face au rouleau compresseur du capitalisme globalisé, les courants progressistes sont engagés dans une étape cruciale de leur histoire. La gauche, toute la gauche, en Belgique comme en Europe, est en difficulté. Est-il exagéré de dire que son avenir est en question ? Nous parlons de la gauche historique, de la gauche du proletariat et de ses alliés organisés dans les syndicats et les partis, de la gauche politique qui veut mettre au service de la société les richesses actuellement accaparées par une minorité de grands capitalistes et, en même temps, les immenses possibilités qu'engendrent les progrès de la science et de la technique. Celle qui s'oppose à la dénaturation du suffrage universel, - denaturation qui réduit le rôle du citoyen à celui d'électeur - et d'électeur manipulé via les médias par l'idéologie dominante.

La fraction Bergen-Denonville écrit: "Plus que jamais une société socialiste est le seul objectif pour lequel nous devons lutter côte à côte avec le PTB et toutes les forces de progrès.

Le PTB souligne partout que c’est un “parti marxiste” et formule ses “idées marxistes” sur ce qu’on vois par “société socialiste” dans le chapitre “Socialisme 2.0” dans son document du 9e congrès en 2015.


Karl Marx et Friedrich Engels à leur tour ont fourni un autre cadre de pensée pour l’évolution de l’histoire humaine. Ils cherchaient à savoir comment, à travers l’histoire, une forme de société peut se transformer en une autre. Ils ont découvert que les gens se sont toujours organisés par rapport à la production : pour vivre, manger, se loger et se développer, les êtres humains doivent produire. Le développement des techniques et des compétences, de la science et de la connaissance, forme un moteur essentiel du progrès humain. L’autre moteur est l’action des hommes : les interactions sociales et la lutte sociale dans laquelle les gens s’engagent pour construire une société meilleure est capable d’utiliser de nouvelles perspectives et une meilleure connaissance de la production au bénéfice du progrès social. (...)
Ce n’est qu’après un long processus de conflits et de compromis avec le féodalisme usé que le capitalisme a vraiment pu s’imposer comme système politique au 19 e siècle. Le capitalisme n’a pas réussi ses premiers essais. Il faudrait donc être étroit d’esprit pour rejeter le socialisme parce qu’il n’a pas réussi lors de ses premières tentatives de construction. C’est un long processus historique, avec des hauts et des bas. Avec de belles réalisations, mais aussi avec de graves erreurs. La question importante est de savoir si le capitalisme peut offrir au 21 e siècle un avenir pour l’humanité et pour la planète. Pas du tout, à notre avis. Le capitalisme a eu ses mérites historiques, mais n’est plus en mesure d’offrir un avenir à l’humanité et à la nature. (...)
Nous avons aujourd’hui besoin d’un changement de paradigme, d’une autre manière de regarder le monde, l’homme et la nature : élargir l’horizon et regarder le monde d’une manière totalement différente. Nous sommes convaincus qu’un socialisme de notre temps, un socialisme 2.0, au 21 e siècle, devient non seulement possible, mais nécessaire. Un socialisme 2.0 à dimension humaine où sont garanties les choses qui comptent. (...)
Le socialisme 2.0 est une tout autre société. (...) On ne doit pas faire marcher la société en fonction du profit, mais en fonction des gens, une société à dimension humaine.
(…)
Quand une forme ancienne de société est devenue un frein permanent à l’évolution de la science et de la technique, et aux possibilités de production, elle est mûre pour passer à une autre forme de société. Les tensions entre les classes deviennent tellement aiguës que les rapports sociaux doivent changer. On parle alors de bouleversement social. Ainsi, entre les années 1750 et 1850 en Europe continentale, la société féodale est passée à une société capitaliste. Une nouvelle classe, la bourgeoisie, a retiré des mains de la noblesse les rênes du gouvernement et de la société. La grande industrie a créé le marché mondial, préparé par la découverte de l’Amérique et de la route des Indes orientales. Le marché mondial a accéléré prodigieusement le développement du commerce, de la navigation, des voies de communication. Au fur et à mesure que l’industrie, le commerce, la navigation, les chemins de fer s’étendaient, la jeune bourgeoisie s’est développée. Dans cette nouvelle époque industrielle, elle a refoulé à l’arrière-plan toutes les anciennes classes léguées par le Moyen Âge.
Notre pays a été, avec la Grande-Bretagne, un des premiers pays industrialisés au monde. Avec la montée de l’industrie, une autre classe a fait son entrée en scène : la classe ouvrière. Au lieu de la liberté, de l’égalité et de la fraternité que lui avait promis la Révolution française, elle a connu une dure exploitation. De nombreux écrivains ont consacré des livres épais à la misère des travailleurs. Mais les jeunes révolutionnaires Karl Marx et Friedrich Engels sont allés plus loin. Ils n’ont pas seulement vu la misère, mais surtout la force potentielle de la classe des travailleurs.
C’est cette classe qui, dans les usines enfumées d’alors, produit la richesse de l’ère nouvelle. Sans travailleurs, pas de richesse. Une nouvelle société, sans exploitation de l’homme par l’homme, ne peut être l’œuvre que des travailleurs eux-mêmes.
Le socialisme n’est pas une chimère de doux rêveurs, mais peut être le résultat des développements dans la société moderne. « Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas arbitrairement, dans les conditions choisies par eux ; ils la font dans des conditions directement données et héritées du passé », écrit Marx. Marx a pensé qu’un nouveau monde d’égalité allait arriver rapidement.
Et certains marxistes après lui ont défendu un certain « déterminisme », comme si le développement de la société allait conduire automatiquement à une nouvelle société socialiste. Ce n’est pas le cas. Pour un monde sans exploitation, il faut que la base matérielle soit mûre, mais en fin de compte c’est l’action humaine qui est décisive. L’action humaine est la force motrice de l’histoire
(….)
Dans le monde entier, des mastodontes industriels et financiers contrôlent les différents secteurs économiques, et les États les aident à garder ce contrôle. Partout, des gens partent en résistance contre le pouvoir absolu de ces monopoles économiques et contre le soutien persistant des autorités politiques à cette toute-puissance. La résistance se développe sur les terrains les plus divers. Les gens s’organisent pour obtenir de meilleures conditions de salaire et de travail et recherchent le progrès social.
Ils descendent dans la rue pour un environnement sain et la sauvegarde de la terre pour les générations futures. (...)
Sur tous ces terrains, la lutte sociale grandit et les gens butent contre le pouvoir absolu de différents monopoles capitalistes. Par l’action sociale, les gens arrachent des acquis sociaux, écologiques, culturels, démocratiques et progressistes. Mais nulle part ces acquis ne sont durables, tant que ces monopoles ont le pouvoir sur la production et la répartition de la richesse produite par la société. Jusqu’au moment où les différents mouvements de lutte peuvent converger et développer une force plus grande, capable d’imposer un profond changement social. La collectivité pourra alors reprendre le contrôle de la production – une production hautement développée, offrant d’immenses possibilités – et le progrès social, écologique et démocratique deviendra alors possible.

Le PTB s'appuie sur Engels et Marx, il les cite et les paraphrase, mais sa conception de ce que serait le "marxisme" est totalement en contradiction avec le contenu qu'Engels et Marx eux-mêmes lui donnent. Engels parle de “socialisme scientifique” plutôt que de “marxisme”, mais TOUTES les vues du PTB sont en contradiction avec ce que Engels écrit dans “Socialisme utopique et socialisme scientifique.
Le PTB est en fait toujours coincé dans ce que Engels appelle "la vieille vision idéaliste de l'histoire" qui REFUSE de voir l'histoire comme une histoire de lutte de classe". Pour le PTB, “l'action des hommes est le moteur de l'histoire”. Pour le PTB, l'histoire est une succession de “changements de paradigme”, avec chaque fois “une manière très différente de regarder le monde, l'homme et la nature”.
Parce qu'elle ne voit pas l'histoire (comme Marx et Engels l'ont découvert) comme “l'histoire de la lutte des classes”, elle ne voit pas non plus le caractère de classe de l'État, à savoir l'état de la classe oppressive à chaque fois. Il ne voit pas l'État sous le capitalisme comme une “dictature de la bourgeoisie” et ne connaît donc pas la nécessité de la “dictature du prolétariat” ni de son but, celui de “l'expropriation des expropriateurs”.
Pour le PTB, son conception de marxisme ne sert qu'à “créer le système social le plus parfait possible”, qu'il appelle ensuite “socialisme 2.0”. Le PTB "ne critique que le capitalisme existant avec ses conséquences", mais "ne l'explique pas" et "le rejette seulement comme mauvais".Donc se que Engels (voir en bas en “Socialisme utopique et socialisme scientifique”) décrit comme “socialisme utopiquece qui est juste SURMONTÉ par le “socialisme scientifique” ou le MARXISME.
L'État est neutre vis-à-vis de la PTB, par définition pour "l’intérêt public" qui peut être "repris" pas à pas à travers "le développement de la démocratie" à travers lequel qu’on peut alors "décider démocratiquement" de prendre les dispositions suivantes:

La seule solution conséquente pour les secteurs clés qui portent l’économie, c’est de les “socialiser”. C’est la collectivité qui les prend en mains. Leur but n’est plus alors de maximaliser les bénéfices des actionnaires, mais d’organiser la production en fonction des besoins de la société, en suivant un développement planifié, en respectant les normes sociales et écologiques. Les revenus de la production retournent alors à la collectivité et peuvent également servir à la satisfaction des besoins publics.(...)
Des services publics modernes sont une des pierres angulaires du socialisme 2.0.(...)
Les services publics doivent garantir aussi la participation des usagers, du personnel et des syndicats pour combattre toute bureaucratisation et travailler de manière efficace. (...)
Les services publics sont un élément essentiel du tissu social de la collectivité. Ils permettent la rencontre et le contact entre les gens du quartier. Ils garantissent la continuité des services à long terme, parce que l’intérêt général prime sur le profit. C’est pourquoi, les services publics reçoivent suffisamment de moyens pour fournir un service rapide et de qualité, ainsi que les ressources technologiques les plus avancées.(...)
Les richesses naturelles et le sous-sol doivent redevenir des propriétés collectives. Ainsi, nous pouvons les gérer et les exploiter avec la conscience que ces sources naturelles ne sont pas illimitées et en pleine connaissance des effets secondaires dommageables. C’est la condition indispensable pour garantir un principe de précaution qui est impossible lorsque ces richesses sont exploitées par les monopoles privés des matières premières et de l’alimentation.

Comment cela se passera-t-il sans lutte de classe, où la classe ouvrière luttera pour ses intérêts objectifs (qui sont opposés à ceux des capitalistes) pour briser les relations de production capitalistes?
Comment allez-vous “socialiser les secteurs clés…. et les ressources naturelles…. … et de les reprendre à nouveau en propriété collective”…. Quand les capitalistes ne sont pas expropriés d'abord de leurs moyens de production et des ressources naturelles, en brisant “la dictature de la bourgeoisie” (toutes les institutions du pouvoir, l'État bourgeois, ...)? Donc, si la "dictature du prolétariat" n'est pas d'abord établie…. Ou comme Marx le dit aussi dans "Guerre civile en France", le “gouvernement de la classe ouvrière"?

Comparez ce qu’Engels écrit en “Socialisme utopique et socialisme scientifique” avec ce que le PTB écrit:

INTRODUCTION DU MATÉRIALISME DANS LA CONCEPTION DE L'HISTOIRE

(...) La lutte de classe entre le prolétariat et la bourgeoisie passait au premier plan de l'histoire des pays les plus avancés d'Europe, proportionnellement au développement de la grande industrie d'une part, de la domination politique nouvellement conquise par la bourgeoisie d'autre part. Les enseignements de l'économie bourgeoise sur l'identité des intérêts du capital et du travail, sur l'harmonie universelle et la prospérité universelle résultant de la libre concurrence, étaient démentis de façon de plus en plus brutale par les faits. (...) Mais l'ancienne conception idéaliste de l'histoire qui n'était pas encore refoulée, ne connaissait pas de luttes de classe reposant sur des intérêts matériels, ni même, en général, d'intérêts matériels; la production et toutes les relations économiques n'y apparaissaient qu'à titre accessoire, comme éléments secondaires de l' “histoire de la civilisation”.
Les faits nouveaux obligèrent à soumettre toute l'histoire du passé à un nouvel examen et il apparut que toute histoire passée était l'histoire de luttes de classes, que ces classes sociales en lutte l'une contre l'autre sont toujours des produits des rapports de production et d'échange, en un mot des rapports économiques de leur époque; (...)
En conséquence, le socialisme n'apparaissait plus maintenant comme une découverte fortuite de tel ou tel esprit de génie, mais comme le produit nécessaire de la lutte de deux classes produites par l'histoire, le prolétariat et la bourgeoisie. Sa tâche ne consistait plus à fabriquer un système social aussi parfait que possible, mais à étudier le développement historique de l'économie qui avait engendré d'une façon nécessaire ces classes et leur antagonisme, et à découvrir dans la situation économique ainsi créée les moyens de résoudre le conflit.(...)
Certes, le socialisme antérieur critiquait le mode de production capitaliste existant et ses conséquences, mais il ne pouvait pas l'expliquer, ni par conséquent en venir à bout; il ne pouvait que le rejeter purement et simplement comme mauvais. Plus il s'emportait avec violence contre l'exploitation de la classe ouvrière qui en est inséparable, moins il était en mesure d'indiquer avec netteté en quoi consiste cette exploitation et quelle en est la source.

LES DEUX DÉCOUVERTES CAPITALES DE MARX
Le problème était, d'une part, de représenter ce mode de production capitaliste dans sa connexion historique et sa nécessité pour une période déterminée de l'histoire, avec par conséquent, la nécessité de sa chute, d'autre part, de mettre à nu aussi son caractère interne encore caché, la critique s'étant jusque-là jetée plutôt sur ses conséquences mauvaises que sur sa marche même.
C'est ce que fit la découverte de la plus-value. Il fut prouvé que l'appropriation de travail non payé est la forme fondamentale du mode de production capitaliste et de l'exploitation de l'ouvrier qui en résulte; que même lorsque le capitalisme paie la force de travail de son ouvrier à la pleine valeur qu'elle a sur le marché en tant que marchandise, il en tire pourtant plus de valeur qu'il n'en a payé pour elle; et que cette plus-value constitue, en dernière analyse, la somme de valeur d'où provient la masse de capital sans cesse croissante accumulée entre les mains des classes possédantes. La marche de la production capitaliste, aussi bien que de la production de capital, se trouvait expliquée. (...)

SOCIALISME SCIENTIFIQUE
La conception matérialiste de l'histoire part de la thèse que la production, et après la production, l'échange de ses produits, constitue le fondement de tout régime social, que dans toute société qui apparaît dans l'histoire, la répartition des produits, et, avec elle, l'articulation sociale en classes ou en ordres se règle sur ce qui est produit et sur la façon dont cela est produit ainsi que sur la façon dont on échange les choses produites. En conséquence, ce n'est pas dans la tête des hommes, dans leur compréhension croissante de la vérité et de la justice éternelles, mais dans les modifications du mode de production et d'échange qu'il faut chercher les causes dernières de toutes les modifications sociales et de tous les bouleversements politiques; il faut les chercher non dans la philosophie, mais dans l'économie de l'époque intéressée. (...)
La foule des salariés à vie fut, de plus, énormément accrue par l'effondrement simultané du régime féodal, la dissolution des suites des seigneurs féodaux, l'expulsion des paysans hors de leurs fermes, etc. La séparation était accomplie entre les moyens de production concentrés dans les mains des capitalistes d'un côté, et les producteurs réduits à ne posséder que leur force de travail de l'autre. La contradiction entre production sociale et appropriation capitaliste se manifeste comme l'antagonisme du prolétariat et de la bourgeoisie. (...)

AUTRE ANTAGONISME: ORGANISATION DE LA PRODUCTION À L'INTÉRIEUR DE LA FABRIQUE, ANARCHIE DE LA PRODUCTION DANS LA SOCIÉTÉ TOUT ENTIÈRE
Mais l'instrument principal avec lequel le mode de production capitaliste accrut cette anarchie dans la production sociale était cependant juste le contraire de l'anarchie: l'organisation croissante de la production sociale dans chaque établissement de production isolé. C'est avec ce levier qu'il mit fin à la paisible stabilité d'autrefois. Là où il fut introduit dans une branche d'industrie, il ne souffrit à côté de lui aucune méthode d'exploitation plus ancienne. Là où il s'empara de l'artisanat, il anéantit le vieil artisanat. Le champ du travail devint un terrain de bataille. (...)
La grande industrie, enfin, et l'établissement du marché mondial ont universalisé la lutte et lui ont donné en même temps une violence inouïe. Entre capitalistes isolés, de même qu'entre industries entières et pays entiers, ce sont les conditions naturelles ou artificielles de la production qui, selon qu'elles sont plus ou moins favorables, décident de l'existence. Le vaincu est éliminé sans ménagement. C'est la lutte darwinienne pour l'existence de l'individu, transposée de la nature dans la société avec une rage décuplée. La condition de l'animal dans la nature apparaît comme l'apogée du développement humain. La contradiction entre production sociale et appropriation capitaliste se reproduit comme antagonisme entre l'organisation de la production dans la fabrique individuelle et l'anarchie de la production dans l'ensemble de la société.

LES CONSÉQUENCES:

1. PROLÉTARISATION DES MASSES, CHÔMAGE (ARMÉE INDUSTRIELLE DE RÉSERVE), MISÈRE
(...)
C'est la force motrice de l'anarchie sociale de la production qui transforme de plus en plus la grande majorité des hommes en prolétaires et ce sont à leur tour les masses prolétariennes qui finiront par mettre un terme à l'anarchie de la production.(...)
C'est ainsi que le machinisme devient, pour parler comme Marx, l'arme la plus puissante du capital contre la classe ouvrière, que le moyen de travail arrache sans cesse le moyen de subsistance des mains de l'ouvrier, que le propre produit de l'ouvrier se transforme en un instrument d'asservissement de l'ouvrier. C'est ainsi que d'emblée, l'économie des moyens de travail devient, en même temps, la dilapidation la plus brutale de la force de travail, un vol sur les conditions normales de la fonction du travail; que le machinisme, le moyen le plus puissant de réduire le temps de travail, se convertit en le plus infaillible moyen de transformer l'entière durée de la vie de l'ouvrier et de sa famille en temps de travail disponible pour faire valoir le capital; c'est ainsi que le surmenage des uns détermine le chômage des autres et que la grande industrie, qui va à la chasse, par tout le globe, du consommateur nouveau, limite à domicile la consommation des masses à un minimum de famine et sape ainsi son propre marché intérieur. (...)
Mais ni la transformation en sociétés par actions, ni la transformation en propriété d'État ne supprime la qualité de capital des forces productives. Pour les sociétés par actions, cela est évident. Et l'État moderne n'est à son tour que l'organisation que la société bourgeoise se donne pour maintenir les conditions extérieures générales du mode de production capitaliste contre des empiétements venant des ouvriers comme des capitalistes isolés. L'État moderne, quelle qu'en soit la forme, est une machine essentiellement capitaliste: l'État des capitalistes, le capitaliste collectif en idée. Plus il fait passer de forces productives dans sa propriété, et plus il devient capitaliste collectif en fait, plus il exploite de citoyens. Les ouvriers restent des salariés, des prolétaires. Le rapport capitaliste n'est pas supprimé, il est au contraire poussé à son comble. Mais, arrivé à ce comble, il se renverse. La propriété d'État sur les forces productives n'est pas la solution du conflit, mais elle renferme en elle le moyen formel, la façon d'approcher de la solution.

SOCIALISATION DES MOYENS DE PRODUCTION ET D'ÉCHANGE
(...)
En traitant de la même façon les forces productives actuelles après avoir enfin reconnu leur nature, on voit l'anarchie sociale de la production remplacée par une réglementation socialement planifiée de la production, selon les besoins de la communauté comme de chaque individu; ainsi, le mode capitaliste d'appropriation, dans lequel le produit asservit d'abord le producteur, puis l'appropriateur lui-même, est remplacé par le mode d'appropriation des produits fondé sur la nature des moyens modernes de production eux-mêmes: d'une part, appropriation sociale directe comme moyen d'entretenir et de développer la production, d'autre part, appropriation individuelle directe comme moyen d'existence et de jouissance.

MISSION DU PROLÉTARIAT: ABOLITION DES CLASSES ET DES ÉTATS DE CLASSE

En transformant de plus en plus la grande majorité de la population en prolétaires, le mode de production capitaliste crée la puissance qui, sous peine de périr, est obligée d'accomplir ce bouleversement. En poussant de plus en plus à la transformation des grands moyens de production socialisés en propriétés d'État, il montre lui-même la voie à suivre pour accomplir ce bouleversement. Le prolétariat s'empare du pouvoir d'État et transforme les moyens de production d'abord en propriété d'État. Mais par-là, il se supprime lui-même en tant que prolétariat, il supprime toutes les différences de classe et oppositions de classes et également l'État en tant qu'État. La société antérieure, évoluant dans des oppositions de classes, avait besoin de l'État, c'est-à-dire, dans chaque cas, d'une organisation de la classe exploiteuse pour maintenir ses conditions de production extérieures, donc surtout pour maintenir par la force la classe exploitée dans les conditions d'oppression données par le mode de production existant (esclavage, servage, salariat). L'État était le représentant officiel de toute la société, sa synthèse en un corps visible, mais cela, il ne l'était que dans la mesure où il était l'État de la classe qui, pour son temps, représentait elle-même toute la société: dans l'antiquité, État des citoyens propriétaires d'esclaves; au moyen âge, de la noblesse féodale; à notre époque, de la bourgeoisie. Quand il finit par devenir effectivement le représentant de toute la société, il se rend lui-même superflu. Dès qu'il n'y a plus de classe sociale à tenir dans l'oppression; dès que, avec la domination de classe et la lutte pour l'existence individuelle motivée par l'anarchie antérieure de la production, sont éliminés également les collisions et les excès qui en résultent, il n'y a plus rien à réprimer qui rende nécessaire un pouvoir de répression, un État. Le premier acte dans lequel l'État apparaît réellement comme représentant de toute la société, - la prise de possession des moyens de production au nom de la société, - est en même temps son dernier acte propre en tant qu'État. L'intervention d'un pouvoir d'État dans des rapports sociaux devient superflue dans un domaine après l'autre, et entre alors naturellement en sommeil. Le gouvernement des personnes fait place à l'administration des choses et à la direction des opérations de production. L'État n'est pas “aboli”, il s'éteint. (...)
Depuis l'apparition historique du mode de production capitaliste, la prise de possession de l'ensemble des moyens de production par la société a bien souvent flotté plus ou moins vaguement devant les yeux tant d'individus que de sectes entières, comme idéal d'avenir. Mais elle ne pouvait devenir possible, devenir une nécessité historique qu'une fois données les conditions matérielles de sa réalisation. Comme tout autre progrès social, elle devient praticable non par la compréhension acquise du fait que l'existence des classes contredit à la justice, à l'égalité, etc., non par la simple volonté d'abolir ces classes, mais par certaines conditions économiques nouvelles. La scission de la société en une classe exploiteuse et une classe exploitée, en une classe dominante et une classe opprimée était une conséquence nécessaire du faible développement de la production dans le passé. Tant que le travail total de la société ne fournit qu'un rendement excédant à peine ce qui est nécessaire pour assurer strictement l'existence de tous, tant que le travail réclame donc tout ou presque tout le temps de la grande majorité des membres de la société, celle-ci se divise nécessairement en classes. À côté de cette grande majorité, exclusivement vouée à la corvée du travail, il se forme une classe libérée du travail directement productif, qui se charge des affaires communes de la société: direction du travail, affaires politiques, justice, science, beaux-arts, etc. C'est donc la loi de la division du travail qui est à la base de la division en classes. Cela n'empêche pas d'ailleurs que cette division en classes n'ait été accomplie par la violence et le vol, la ruse et la fraude, et que la classe dominante, une fois mise en selle, n'ait jamais manqué de consolider sa domination aux dépens de la classe travailleuse et de transformer la direction sociale en exploitation des masses. (...)

2. - RÉVOLUTION CAPITALISTE.
- Transformation de l'industrie, d'abord au moyen de la coopération simple et de la manufacture. Concentration des moyens de production jusque-là dispersés en de grands ateliers, par suite transformation des moyens de production de l'individu en moyens sociaux, - transformation qui ne touche pas à la forme de l'échange dans son ensemble. Les anciennes formes d'appropriation restent en vigueur. Le capitaliste apparaît; en sa qualité de propriétaire des moyens de production, il s'approprie aussi les produits et en fait des marchandises. La production est devenue un acte social; l'échange et avec lui l'appropriation restent des actes individuels, actes de l'homme singulier: le produit social est approprié par le capitalisme individuel. Contradiction fondamentale, d'où jaillissent toutes les contradictions dans lesquelles se meut la société actuelle et que la grande industrie fait apparaître en pleine lumière.
A. - Séparation du producteur d'avec les moyens de production. Condamnation de l'ouvrier au salariat à vie. Opposition du prolétariat et de la bourgeoisie.
B. - Manifestation de plus en plus nette et efficacité croissante des lois qui dominent la production des marchandises. Lutte de concurrence effrénée. Contradiction de l'organisation sociale dans chaque fabrique et de l'anarchie sociale dans l'ensemble de la production.
C. - D'un côté, perfectionnement du machinisme, dont la concurrence fait une loi impérative pour tout fabricant et qui équivaut à une élimination toujours liberté de s'imposer. Une production sociale suivant un plan prédéterminé est désormais possible. Le développement de la production fait de l'existence ultérieure de classes sociales différentes un anachronisme. Dans la mesure où l'anarchie de la production sociale disparaît, l'autorité politique de l'État entre en sommeil. Les hommes, enfin maîtres de leur propre socialisation, deviennent aussi par là même, maîtres de la nature, maîtres d'eux-mêmes, libres.
Accomplir cet acte libérateur du monde, voilà la mission historique du prolétariat moderne. En approfondir les conditions historiques et par là, la nature même, et ainsi donner à la classe qui a mission d'agir, classe aujourd'hui opprimée, la conscience des conditions et de la nature de sa propre action, voilà la tâche du socialisme scientifique, expression théorique du mouvement prolétarien. croissante d'ouvriers: armée industrielle de réserve. - De l'autre côté, extension sans limite de la production, également loi coercitive de la concurrence pour chaque fabricant. - Des deux côtés, développement inouï des forces productives, excédent de l'offre sur la demande, surproduction, encombrement des marchés, crises décennales, cercle vicieux: excédent, ici, de moyens de production et de produits - excédent, là, d'ouvriers sans emploi et sans moyens d'existence; mais ces deux rouages de la production et du bien-être social ne peuvent s'engrener, du fait que la forme capitaliste de la production interdit aux forces productives d'agir, aux produits de circuler, à moins qu'ils ne soient précédemment transformés en capital: ce que leur surabondance même empêche. La contradiction s'est intensifiée en contre-raison: le mode de production se rebelle contre la forme d'échange. La bourgeoisie est convaincue d'incapacité à diriger davantage ses propres forces productives sociales.
D. - Reconnaissance partielle du caractère social des forces productives s'imposant aux capitalistes eux-mêmes. Appropriation des grands organismes de production et de communication, d'abord par des sociétés par actions, puis par des trusts, ensuite par l'État. La bourgeoisie s'avère comme une classe superflue; toutes ses fonctions sociales sont maintenant remplies par des employés rémunérés.

3. - RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE.
- Résolution des contradictions: le prolétariat s'empare du pouvoir public et, en vertu de ce pouvoir, transforme les moyens de production sociaux qui échappent des mains de la bourgeoisie en propriété publique. Par cet acte, il libère les moyens de production de leur qualité antérieure de capital et donne à leur caractère social pleine liberté de s’imposer. Une production sociale suivant un plan prédéterminé est désormais possible. Le développement de la production fait de l’existence ultérieure de classes sociales differentes un anachronisme. Dans la mesure où l’anarchie de la production sociale disparaît, l’autorité politique de l’État entre en sommeil. Les hommes, enfin maîtres de leur propre socialisation, deviennent aussi par là même, maîtres de la nature, maître d’eux-mêmes, libres.
Accomplir cet acte libérateur du monde, voilà la mission historique du prolétariat moderne. En approfondir les conditions historiques et par là, la nature même, et ainsi donner à la classe qui a mission d’agir, classe aujourd’hui opprimée, la conscience des conditions et de la nature de sa propre action, voilà la tâche du socialisme scientifique, expression théorique du mouvement prolétarien.

Le PTB conclut:

10. LE SOCIALISME 2.0 N’EST QU’UN DÉBUT, SUR UNE NOUVELLE BASE
(…) Sur ce plan, le socialisme 2.0 n’est pas la fin de l’histoire, mais seulement le début, sur une nouvelle base, d’une
société sans exploitation. Le but du socialisme 2.0 est une société sans classes, où chacun contribue selon ses possibilités, et qui peut répondre aux besoins de chacun. C’est une société comme elle devrait être, une société vraiment collective ou communiste.

ICI le PTB cite Marx “de manière dogmatique” en son livre “Critique sur le programme de Gotha”, en fait JUSTE pour donner a son conception/analyse une sonne “soi-disant-marxiste”
Tout ce qui rappelle aux “classes” et surtout “le role revolutionaire de la classe des travailleurs” et “la caractère de classe de l’état” sont “oubliées”.

La contexte du phrase cité de Marx dans le document du PTB comment c’est écrit en “Critique sur le programme de Gotha”:

Dans une phase supérieure de la société communiste, quand auront disparu l'asservissante subordination des individus à la division du travail et, avec elle, l'opposition entre le travail intellectuel et le travail manuel; quand le travail ne sera pas seulement un moyen de vivre, mais deviendra lui-même le premier besoin vital; quand, avec le développement multiple des individus, les forces productives se seront accrues elles aussi et que toutes les sources de la richesse collective jailliront avec abondance, alors seulement l'horizon borné du droit bourgeois pourra être définitivement dépassé et la société pourra écrire sur ses drapeaux “De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins !”(...)
La “société actuelle”, c'est la société capitaliste qui existe dans tous les pays civilisés, plus ou moins expurgés d'éléments moyenâgeux, plus ou moins modifiée par l'évolution historique particulière à chaque pays, plus ou moins développée. (...)
Cependant, les divers Etats des divers pays civilisés, nonobstant la multiple diversité de leurs formes, ont tous ceci de commun qu'ils reposent sur le terrain de la société bourgeoise moderne, plus ou moins développée au point de vue capitaliste. C'est ce qui fait que certains caractères essentiels leur sont communs. En ce sens, on peut parler d'”Etat actuel” pris comme expression générique. Par contraste avec l'avenir où la société bourgeoise, qui lui sert à présent de racine, aura cessé d'exister.
Dès lors, la question se pose : quelle transformation subira l'Etat dans une société communiste ? Autrement dit quelles fonctions sociales s'y maintiendront analogues aux fonctions actuelles de l'Etat ? Seule la science peut répondre à cette question; et ce n'est pas en accouplant de mille manières le mot Peuple avec le mot Etat qu'on fera avancer le problème d'un saut de puce.
Entre la société capitaliste et la société communiste, se place la période de transformation révolutionnaire de celle-là en celle-ci. A quoi correspond une période de transition politique où l'Etat ne saurait être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat.

Et quand alors la fraction Bergen-Denonville déclare dans son texte publié et signé:

Plus que jamais une société socialiste est le seul objectif pour lequel nous devons lutter côte à côte avec le PTB et toutes les forces de progrès.

ça dit tout sur l’idéologie social-démocrate de la fraction Bergen-Denonville comme celui du PTB.

1 Une frase qui vient de Marx: «Critique du programme de Gotha du Parti ouvrier allemand». 1875 (NICO)
2 Une frase qui SEMBLE de venir de Marx: «Critique du programme de Gotha du Parti ouvrier allemand».1875 Mais cette frase n’est PAS dans ce livre de Marx (NICO)
3 Une frase qui vient de Marx: «Critique du programme de Gotha du Parti ouvrier allemand». 1875 (NICO)
4 Adresse inaugurale de l'Association internationale des Travailleurs. 1864
5 Marx et Engels: «Manifeste du Parti communiste, 1848.
6 Marx: «Critique du programme de Gotha du Parti ouvrier allemand». 1875.
7 Idem.
8 idem
9 ICI on le donne comme une frase qui vient de Marx: «Critique du programme de Gotha du Parti ouvrier allemand».1875. Mais cette frase n’est PAS dans ce livre de Marx (NICO)
10. Une frase qui vient de Marx dans “Guerre civil en France”.(NICO)
11 Lénine: Oeuvres, t. 23, p. 81.
12 ICI on le donne comme une frase qui vient de Marx: «Critique du programme de Gotha du Parti ouvrier allemand».1875. Mais cette frase n’est PAS dans ce livre de Marx (NICO)

13. Une frase qui vient de Marx dans “Guerre civil en France”.(NICO)

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