Dans
Études
marxistes Revue n° 26,
apparu
(en 1995) :
«Notre
programme de revendications socio-économiques et la lutte pour la
révolution socialiste
- Bureau
Politique du PTB» Jusque
quelques années
passées on le pouvait lire sur marx.be avec le lien
http://marx.be/fr/content/%C3%A9tudes-marxistes?action=get_doc&id=22&doc_id=88
Mais aujourd’hui l’archive n’est plus accessible (voir image)
Mais
pas de problème, moi je l’ai mis ici‘online’...
Cet
texte est encore écrit, par un (des) cadre(s) dans l’esprit
(Communiste) de diriger le travaille militant de chaque membre (du
parti Communiste) dans le sens du stratégie vers la révolution
(comme c’est formulé – normalement – dans son programme
fondamental).
Mais on peut déjà reconnaître des points d’opportunisme (en tout
cas c’est le
point de vue que je développe ici). Et c’est parce que ces points
opportunistes ne sont jamais reconnues et alors ne sont jamais été
battue qu’ils sont utilisées comme base d’une révisionnisme
CONSCIENT par des cadres dégénérés (comme par exemple Boudewijn
Deckers)
Le PTB en 1995 en fait, a
supposé qu'il était nécessaire d'avoir un programme avec des
revendications économiques et sociales :
Dans
de nombreuses luttes sociales, le Parti du Travail de Belgique avance
un programme de revendications économiques et sociales (...)
Ce
programme comporte avant tout un volet budgétaire et fiscal qui vise
à opérer une redistribution des revenus au profit des finances de
l’État
et des travailleurs et au détriment des détenteurs de capitaux, des
entreprises, des institutions financières et des ménages à hauts
revenus. Le programme économique du PTB comprend également un volet
"emploi". Sa revendication principale est l’introduction
générale et obligatoire de la semaine de travail de 32 heures, avec
maintien intégral du salaire direct et indirect (cotisations
sociales), avec obligation d’embauche compensatoire pour les
entreprises et diminution de la flexibilité. Les autres volets du
programme économique et social concernent des secteurs spécifiques,
comme la Sécurité sociale, les services publics, les entreprises
publiques, le secteur dit non-marchand, l’enseignement, les
finances communales, etc.1
Bien
que une « programme de revendications économiques et
sociales » élaboré « cré
l’hypothèse qu’il existe une étape « transitoire »
AVANT la révolution. Ceci
est jugé comme faute, comme
RÉVISIONNISME menant RÉFORMISME
par
le PTB:
En
faisant le bilan de notre travail dans ce mouvement et également,
plus tard, dans les campagnes électorales de 1994, nous avons
constaté qu’il
existait, au sein de notre parti, une tendance à se réfugier
derrière le programme économique pour escamoter notre stratégie
fondamentale, à savoir la révolution socialiste.
(...)
Dans
l’utilisation ou l’interprétation du programme économique, la
déviation opportuniste consiste à considérer que le programme
minimum correspond à "l’étape actuelle" du mouvement
historique, alors que la révolution socialiste correspondrait à une
autre étape, nécessairement ultérieure. Aujourd’hui nous nous
battons pour "faire payer les riches"; le socialisme, ce
sera pour plus tard. Il ne faut donc pas trop en parler maintenant,
car les conditions objectives ne sont pas mûres et les masses ne
sont pas prêtes. C’est la théorie des étapes.2
Et
sur cette «théorie des étapes» on est
claire :
Cette
théorie révisionniste mène en fait tout droit au réformisme.
Celui-ci nie la nécessité d’une révolution pour parvenir au
socialisme; il remplace la révolution par une succession de
réformes, de petits pas qui nous rapprocheraient progressivement du
socialisme. Mais la substance du réformisme est de substituer la
réforme elle-même à la révolution : pour le réformiste, le
socialisme s’identifie au capitalisme "en voie de réforme".
Pour
illustrer comment quelqu’un
peut parler de révolution mais utiliser la théorie des étapes pour
combattre la révolution, rien ne vaut l’exemple d’un grand
expert en la matière : Emile Vandervelde.
(...)
Vandervelde distingue un "programme
général"
et un "programme
minimum".
Le programme général prévoit la "conquête
du pouvoir par les travailleurs organisés en parti de classe"
afin de réaliser la "socialisation
de la propriété capitaliste : appropriation collective des moyens
de production et d’échange (..); substitution au régime de la
production pour le profit, de la production en vue de la satisfaction
directe des besoins individuels et sociaux".3
La
vision de Vandervelde de "la
conquête du pouvoir"
est purement réformiste, même si cela peut apparaître comme un
programme socialiste conséquent. Depuis
sa fondation, le POB a combattu la conquête révolutionnaire du
pouvoir et la destruction de l’État.
(...)
Le programme minimum, que
Vandervelde intitule également "programme d’application
immédiate", prévoit, sur le plan économique, un
"prélèvement sur le capital pour rembourser la dette",
le "renforcement des taux et de la progression des impôts
sur les revenus", la "nationalisation des commerces
et industries suffisamment concentrées" (transports,
banques, mines), la "réglementation du contrat de travail"
et les "assurances sociales" (nous parlerions
aujourd’hui de sécurité sociale).
Notons que le programme
« minimum » de Emile Vandervelde, que le PTB conteste
comme « Révisionnisme » est (d’ acord, seulement
quantitatif…) PLUS radicale que le programme qu’enfin le PTB
quand même, À LA FIN de son analyse….
(….)
Quand Vandervelde dit que son programme minimum est d’ "application
immédiate"
il veut simplement indiquer pour quelles revendications le parti doit
se battre actuellement. Mais qu’a-t-il donc besoin de préciser son
intention de se battre maintenant pour son programme minimum si ce
n’est pour faire comprendre qu’il ne se battra pas maintenant
pour son "programme
général"
?
(...)
Le
prolétariat n’est pas prêt pour la révolution dit Vandervelde.
Soit. Va-t-il donc s’atteler à la dure tâche de l’y préparer ?
Non, ici l’état de préparation et de maturation ne sont que des
prétextes pour ne jamais faire le "passage brusque du régime
capitaliste au régime socialiste". (...)
Le
commentaire suivant de Staline s’applique avec pertinence au
discours d’Emile Vandervelde et de tous ceux qui l’ont suivi dans
sa voie : "Pour
le réformiste, la réforme est tout; le travail révolutionnaire,
lui, n’est là que pour l’apparence, pour en parler, pour jeter
de la poudre aux yeux. C’est pourquoi, avec la tactique réformiste,
dans les conditions du pouvoir bourgeois, une réforme devient de
façon inévitable un instrument de renforcement
de ce pouvoir, un instrument de désagrégation de la révolution."4
(...)
L’étape
actuelle est celle de la révolution socialiste...
Du
temps de Vandervelde et a fortiori aujourd’hui même il n’y a
plus lieu d’éliminer un pouvoir féodal en Belgique. La
bourgeoisie y règne sans partage depuis plus de 150 ans; le
capitalisme est parvenu à son plein développement; la classe
ouvrière est nombreuse et organisée. Sa
tâche historique actuelle, le
but en vue duquel nous combattons maintenant, c’est le renversement
de l’oligarchie capitaliste par la lutte de masse et l’instauration
de la dictature du prolétariat. L’étape suivante sera celle de la
construction du socialisme : expropriation des grands moyens de
production, organisation d’une économie planifiée au service de
l’ensemble de la population, développement de la démocratie
socialiste, renforcement de la dictature sur les anciennes classes
exploiteuses, lutte contre le bureaucratisme, etc.
Aujourd’hui
nos choix tactiques doivent donc être entièrement dictés par
l’objectif d’une révolution socialiste. Nous cherchons à
éduquer le prolétariat sur cette mission historique. Nous cherchons
à développer les luttes partielles en vue de mobiliser, de
conscientiser, d’organiser et d’unir les travailleurs, ainsi que
les jeunes et certaines couches de la petite bourgeoisie, autour du
parti communiste (le PTB). Nous attisons ces luttes partielles, dans
le but de déclencher le processus révolutionnaire.
"Ce
qui importe, dit Staline, ce n’est pas que l’avant-garde prenne
conscience de l’impossibilité de maintenir l’ancien ordre des
choses et de la nécessité inéluctable de son renversement. Ce qui
importe, c’est que les masses, les masses innombrables, comprennent
cette nécessité et se montrent prêtes à soutenir l’avant-garde.
Mais cela, les masses ne peuvent le comprendre que par leur propre
expérience. Donner aux masses innombrables la possibilité de
constater par leur propre expérience que le renversement de l’ancien
pouvoir est inéluctable; mettre en oeuvre des moyens de lutte et des
formes d’organisation leur permettant de se rendre plus facilement
compte, par l’expérience, de la justesse des mots d’ordre
révolutionnaires : telle est la tâche."5
(...)
(N)ous
ne pouvons certainement laisser subsister aucune illusion sur la
possibilité de "réformer" le capitalisme par une
redistribution des richesses. Les réformes, quelles qu’elles
soient, seront toujours incapables de guérir et encore moins de
prévenir les plaies provoquées par le système. Parce que les
réformes n’entament pas la racine du mal, la propriété privée
des moyens de production.
Aujourd’hui,
au moment où tant de conquêtes ouvrières s’écroulent sous les
coups de boutoir de la crise, le caractère éphémère des
tentatives de réformer le capitalisme saute aux yeux de tous.
En 1923, Emile Vandervelde réclamait l’Assurance sociale. En 1945
elle était accordée en échange d’une restauration de l’ordre
capitaliste, dans le calme, au lendemain de la guerre. Qu’en
reste-t-il ? Qu’en restera-t-il d’ici quelques années? Oubliée
la gratuité des soins de santé, démantelé le droit à
l’allocation de chômage individuelle, menacée la pension. Les
conditions de travail? Sous le nom de flexibilité, le patronat a
supprimé le repos du week-end et la journée de 8 heures. La
stabilité d’emploi dans les services publics ne sera bientôt plus
qu’un souvenir. L’index est trafiqué. Même le droit de grève
est menacé.
(...)
A
l’heure où le capitalisme ploie sous le poids de ses propres
contradictions, une seule question pertinente se pose aux communistes
: comment accélérer la fin de ce système ? Comment préparer,
organiser, diriger la révolution socialiste ? Toutes les autres
considérations, les questions de tactique et d’organisation, les
programmes de revendication et les fronts, doivent être abordés en
fonction de cette question fondamentale.
Lénine
: "Savoir trouver, pressentir, déterminer exactement la voie
concrète ou le tour spécial des événements, qui conduira les
masses vers la grande lutte révolutionnaire véritable, décisive et
finale : tel est le principal objet du communisme actuel en Europe et
en Amérique."6
Ces paroles de Lénine datent de 1920, mais elles restent entièrement
d’actualité pour nous.
Si les réformes sont si
éphémères, alors, à quoi bon notre programme de revendications
socio-économiques ?
Le
socialisme ne s’obtiendra pas sans heurts. Les classes exploiteuses
résisteront par tous les moyens afin de préserver leur pouvoir et
leurs privilèges. La révolution coûtera sûrement des efforts et
des sacrifices énormes aux travailleurs. Elle ne peut réussir que
si les masses sont prêtes, politiquement, moralement et
organisationnellement, à fournir ces efforts et ces sacrifices. Les
masses ne se battront pour la révolution que le jour où elles
auront appris, par leur propre expérience, que le capitalisme n’a
rien à leur offrir.
Est
ce que ce n’est qu’une NUANCE avec Emile Vandervelde qui dit :
« Le prolétariat n’est pas prêt pour la révolution... »
proposons le prolétariat une programme de révendications …..
jusque « les masses apprennent par leur propre expérience, que
le capitalisme n’a rien à leur offrir. » ?
"On
ne peut vaincre avec l’avant-garde seule", explique Lénine.
"Or, pour que vraiment la classe tout entière, pour que
vraiment les grandes masses de travailleurs et d’opprimés du
Capital en arrivent à prendre une position d’appui direct à
l’avant garde ou de neutralité bienveillante, la propagande seule,
l’agitation seule ne suffisent pas. Pour cela, il faut la propre
expérience politique de ces masses. Telle est la loi fondamentale de
toutes les révolutions.7
...Mais
Lénine ne dit pas qu’on nécessite « une programme de
revendications socio-économique...
L’Internationale
Communiste sur la tactique à suivre dans les pays capitalistes(...)
L’ I.C. commence par lever
toute ambiguïté sur la nature de l’étape stratégique : "Toute
l’agitation et la propagande, toute l’action du Parti Communiste
doivent être pénétrés de ce sentiment que, sur le terrain du
capitalisme, aucune amélioration durable de la situation de la masse
du prolétariat n’est possible; que seul le renversement de la
bourgeoisie et la destruction de l’Etat capitaliste permettront de
travailler à améliorer la situation de la classe ouvrière et à
restaurer l’économie nationale ruinée par le capitalisme".
Ce
point étant clairement posé, l’ I.C. poursuit : "Mais
ce sentiment ne doit pas nous faire renoncer à combattre pour les
revendications vitales du prolétariat, en attendant qu’il soit en
état de les défendre par sa dictature. (...) Il faut prendre chaque
besoin des masses comme point de départ de luttes révolutionnaires
qui, dans leur ensemble, pourront constituer le courant puissant de
la révolution sociale. Les Partis Communistes ne mettent en avant
pour ce combat aucun programme minimum tendant à fortifier et à
améliorer l’édifice vacillant du capitalisme. La ruine de cet
édifice reste leur but directeur, leur tâche actuelle. Mais pour
remplir cette tâche, les Partis Communistes
doivent émettre des revendications dont la réalisation constitue
une nécessité immédiate et urgente pour la classe ouvrière et
ils
doivent défendre ces revendications dans la lutte des masses, sans
s’inquiéter de savoir si elles sont compatibles ou non avec
l’exploitation usuraire de la classe capitaliste."
On
notera qu’en 1921 l’I.C. rejette le terme "programme
minimum" pour désigner le programme de revendications que les
Partis Communistes avancent dans les luttes immédiates des masses.
La résolution de l’I.C. précise sans aucune ambiguïté la
fonction des revendications partielles’
: "Dans
la mesure où la lutte pour ces revendications embrasse et mobilise
des masses de plus en plus grandes, dans la mesure où cette lutte
oppose les besoins vitaux des masses aux besoins vitaux de la société
capitaliste, la classe ouvrière prendra conscience de cette vérité
que si elle veut vivre, le capitalisme doit mourir. Cette
constatation fera naître en elle la volonté de combattre pour la
dictature. C’est la tâche des Partis Communistes d’élargir les
luttes qui se développent au nom de ces revendications concrètes,
de les approfondir et de les relier entre elles.
(...) »8
….et en fait
l’Internationale Communiste ne le dit non plus… qu’on nécesite "une programme de revendications socio-économique"!
Le PTB prouve que le
révisionnisme de Emile Vandervelde se « sert » d’une
sorte de dogmatisme par prendre des arguments chez Lénine (utilisant
des CITATIONS) ou il (Lénine) analyse les taches du parti
d’avant-garde de la classe ouvrière dans une TOUTE AUTRE période
historique
Le programme minimum chez
Lénine en 1905
Certains objecteront peut-être
que Lénine distinguait lui-même des étapes dans la marche vers le
communisme. En 1905, alors que la Russie est secouée par une vague
révolutionnaire, Lénine indique dans l’ouvrage "Deux
tactiques" quelles sont les tâches de la social-démocratie à
l’égard de la constitution d’un gouvernement révolutionnaire
provisoire. A première vue on pourrait être frappé par la
similitude des thèses et des formules de Vandervelde et de Lénine.
Ecoutons ce dernier : "Nous devons exposer le programme d’action
de ce gouvernement, programme conforme à la situation historique
objective et aux tâches de la démocratie prolétarienne. Il s’agit
là de tout le programme minimum de notre parti, programme des
transformations politiques et économiques immédiates, parfaitement
réalisables, d’un côté, sur le terrain des rapports économiques
et sociaux actuels, et nécessaires, d’un autre, pour faire un
nouveau pas en avant, pour réaliser le socialisme. (...) Le degré
de développement économique de la Russie (condition objective) et
le degré de conscience et d’organisation des grandes masses
(condition subjective indissolublement liée à la condition
objective) rendent impossible l’émancipation immédiate et totale
de la classe ouvrière. (...) La révolution en cours n’est pour
nous qu’une première étape qui sera suivie d’une seconde."9
Lénine est très clair : il
faut d’abord réaliser le programme minimum, entièrement et
éventuellement en participant à un gouvernement provisoire. Ensuite
et à cette condition seulement, on pourra passer à l’étape
suivante : la révolution socialiste.
Où est donc la différence
entre Vandervelde et Lénine? Pour la comprendre, il nous faut mieux
cerner la nature des "étapes" et du "programme
minimum" de Lénine.
Une révolution bourgeoise
En 1905, la Russie est un pays
dominé par l’autocratie féodale tsariste, soutenue par une
fraction monarchiste-libérale de la bourgeoisie. La classe la plus
nombreuse est une paysannerie arriérée. L’industrialisation est
encore balbutiante. Les rapports de production et d’échange
capitalistes sont peu développés. Dans ces conditions, la classe
ouvrière, numériquement faible et relativement peu organisée, ne
saurait mener à bien une révolution socialiste. Il est donc
essentiel, pour l’avenir même de la révolution socialiste, que le
prolétariat mette tout en oeuvre afin de hâter une révolution
bourgeoise. Pour Lénine, le prolétariat devait, dans son propre
intérêt, prendre la direction de la révolution démocratique,
abattre le tsarisme et instaurer les conditions du développement
rapide d’un capitalisme moderne.
Lénine écrit en 1905 : "Les
marxistes sont absolument convaincus du caractère bourgeois de la
révolution russe. Qu’est-ce à dire? Cela signifie que les
transformations démocratiques du régime politique, ainsi que les
transformations sociales et économiques dont la Russie éprouve la
nécessité, loin d’impliquer par elles-mêmes la remise en cause
du capitalisme, de la domination de la bourgeoisie, déblaieront, au
contraire, véritablement, pour la première fois, la voie d’un
développement large et rapide du capitalisme en Russie. (...) La
révolution bourgeoise est absolument indispensable, dans l’intérêt
du prolétariat. Plus elle sera complète et décisive, plus elle
sera conséquente, et mieux sera assurée la possibilité pour le
prolétariat de lutter pour le socialisme, contre la bourgeoisie."10
Dans ces conditions, le
"programme minimum" que Lénine proposait au Parti Ouvrier
Social-Démocrate de Russie (P.O.S.D.R.), était un programme à
réaliser dans le cadre d’une révolution démocratique bourgeoise.
Ce programme minimum réclamait la République, l’armement du
peuple, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, les libertés
démocratiques intégrales et des réformes économiques radicales.11
Dans un article intitulé "La social-démocratie et le
gouvernement révolutionnaire", Lénine s’en prend d’ailleurs
au menchevik Martynov, opposé à la participation des
sociaux-démocrates à un gouvernement provisoire, parce que celui-ci
"confond la révolution démocratique avec la révolution
socialiste (et) ne comprend pas le sens véritable de notre programme
minimum".12
Stratégie et tactique
L’étape de la révolution
dont parle Lénine et qui détermine son programme minimum en 1905
est une étape au sens stratégique du terme. Dans Les principes du
léninisme, Staline résume avec rigueur et clarté en quoi
consistait cette étape stratégique de la révolution russe :
"Première étape : 1903 - février 1917. But : abattre le
tsarisme, liquider complètement les survivances moyenâgeuses. Force
fondamentale de la révolution : le prolétariat. Réserve immédiate
: la paysannerie. Direction de l’effort principal : isoler la
bourgeoisie monarchiste libérale qui cherche à liquider la
révolution par une entente avec le tsarisme. Plan de la disposition
des forces : alliance de la classe ouvrière avec la paysannerie."13
L’étape détermine la
stratégie
La première tâche de tout
parti révolutionnaire est d’établir correctement dans quelle
étape de la révolution il se situe. Celle-ci détermine en effet
les grandes orientations stratégiques de la lutte (pour quels
objectifs se bat-on, sur quelles forces peut-on s’appuyer, comment
va-t-on les disposer...). Une fois qu’on a clairement établi
l’étape et la stratégie qui y correspond, alors seulement se
posent les questions de tactique. La tactique consiste à trouver les
formes de lutte et les revendications qui, à un moment donné,
servent le mieux l’objectif stratégique, à trouver "le
maillon particulier qui permet de tirer toute la chaîne"
(Staline), en tenant compte des conditions objectives, et des
fluctuations du combat.
La première étape de la
révolution russe s’est achevée en mars 1917. Commençait alors
une nouvelle étape, que Staline décrit ainsi : "But : abattre
l’impérialisme en Russie et sortir de la guerre impérialiste.
Force fondamentale de la révolution : le prolétariat. Réserve
immédiate : la paysannerie pauvre. Le prolétariat des pays voisins
constitue la réserve probable. La guerre traînant en longueur et la
crise de l’impérialisme représentent le moment propice". La
Révolution d’Octobre marquait la fin de cette deuxième étape et
en inaugurait une nouvelle : "But : consolider la dictature du
prolétariat dans un seul pays, et s’en servir comme d’un point
d’appui pour vaincre l’impérialisme dans tous les pays."14
(...)
Lénine : "Nous ne
pouvons pas savoir et personne n’est en mesure de déterminer par
avance quand éclatera (en Europe) la vraie révolution prolétarienne
et quel motif contribuera le plus à éveiller, à enflammer, à
pousser à la lutte les masses les plus grandes, aujourd’hui encore
assoupies. Nous sommes donc obligés de conduire tout notre travail
préparatoire de façon à être ferrés des quatre pieds. (...) Il
se peut qu’une crise naisse de la confusion inextricable, de
l’aggravation et de l’exaspération chaque jour croissantes des
antagonismes coloniaux et impérialistes; peut-être autre chose
encore, etc. Nous ne parlons pas du genre de lutte qui décidera du
sort de la révolution prolétarienne (cette question ne suscite de
doute dans l’esprit d’aucun communiste; elle est résolue pour
nous tous, et résolue une fois pour toutes). Nous parlons du motif
qui incitera les masses prolétariennes, aujourd’hui encore
assoupies, à se mettre en mouvement et les amènera au seuil de la
révolution."
Lénine conclut : il faut donc
travailler "dans tous ces domaines de la vie sociale (où) on
voit s’accumuler des matières inflammables et se créer de
nombreuses causes de conflits, de crises et d’aggravation de la
lutte de classes. Nous ne savons pas, nous ne pouvons savoir quelle
étincelle -dans cette masse d’étincelles qui jaillissent
maintenant de partout, dans tous les pays, sous l’influence de la
crise économique et politique mondiale, - pourra allumer l’incendie,
dans le sens d’un éveil particulier des masses. Aussi devons-nous
(...) "préparer" tous les terrains."15
Mais avec ces
derniers citations de Lénine, le PTB REVIENT sur son programme des
revendications. Le PTB « oublie »tout
les arguments avec les quels le PTB a juste démontrer comment
une programme des revandications peut être la base de
l’idéologie réformiste du «théorie
des étappes»
Aussi le PTB reste vague sur
la différence entre les points qui sont avancés par les masses
eux-mêmes, dans la lutte …. et des revendications qui sont
« proposés » (par le PTB) aux
mouvements de luttes. Ce n’est pas claire si le PTB se
considère (ou les militants du PTB se considèrent) comme faisant
parti « des masses en lutte » …. et dans ce dernier
cas le PTB n’est pas claire si le parti fait partie du part
massive des forces intermédiaires, ou que le PTB fait parti des
forces d’ avant garde qui soi même essaye de tirer
les masses intermédiaires sur une niveau plus haut.
Le
PTB n’a pas uniquement un programme dans le domaine économique. Il
lutte également pour un programme de réformes démocratiques (avec
entre autres la revendication essentielle de l’octroi de la
citoyenneté belge à toute personne séjournant légalement en
Belgique depuis cinq ans). Il avance un programme de soutien au tiers
monde; un programme pour la paix; etc.
"Si la classe ouvrière
lâchait pied dans le conflit quotidien avec le capital, dit Marx,
elle se priverait elle-même des possibilités d’entreprendre tel
ou tel mouvement de plus grande envergure."16
Dès son deuxième congrès, l’Internationale Communiste soulignait
l’importance primordiale de la lutte économique : "A l’époque
où le capitalisme tombe en ruine, la lutte économique du
prolétariat se transforme en lutte politique beaucoup plus
rapidement. (...) Tout conflit économique important peut soulever
devant les ouvriers la question de la Révolution. Il est donc du
devoir des communistes de faire ressortir devant les ouvriers, dans
toutes les phases de la lutte économique, que cette lutte ne saurait
être couronnée de succès que lorsque la classe ouvrière aura
vaincu la classe capitaliste dans une bataille rangée et se
chargera, sa dictature une fois établie, de l’organisation
socialiste du pays."17
La
lutte économique est celle que les travailleurs mènent le plus
spontanément. C’est une lutte "pour le pain", dictée
par leurs besoins matériels immédiats. Notre programme économique
répond à leur attente, à leur combativité "spontanée".
Par ses revendications mêmes, c’est un programme de réformes. Son
volet budgétaire en six points, est un programme de redistribution
des revenus, qui consiste fondamentalement à rendre l’impôt sur
le revenu réellement progressif. (Marx voyait déjà dans l’impôt
progressif "une mesure bourgeoise réalisable au sein des
rapports de production existants" et "l’unique
moyen de réduire la dette publique.")18
Mais
en même temps, la portée de notre programme économique est bien
plus grande. En fait, il prend appui sur la volonté des masses de se
battre pour leurs intérêts immédiats, afin de les amener plus
loin, dans un combat pour le socialisme. Les communistes, dit Marx,
"combattent pour les intérêts et les buts immédiats de la
classe ouvrière; mais dans le mouvement présent, ils défendent et
représentent en même temps l’avenir du mouvement."19
… et enfin le PTB propose
une programme des revendications avec des argument qui « insinue »
une stade (propagande pour, et organisation de la lutte pour
‘le réalisation du programme de revendications’)
intermédiaire avant la révolution. Et le PTB fait la
faute de utiliser des citations de Marx de 1848(!) bienque le
PTB AVERTISSAIT contre la faute de utiliser des citations de Lénine
de 1905 (dans les deux cas une stade de développement du
capitalisme qui n’est pas le même qu’au stade actuel du
capitalisme.)
Le manière qu’on parle sur
le propagande pour ce programme, donne l’idée de propagande
de « l’extérieur » en faisant surtout propagande
pour l’ IMAGE du parti (avec son programme de revendication
« adapté au niveau des soupirs des travailleurs »)…..
en fait une manière de faire propagande qui ressemble au manière
que le parti d’Emile Vandervelde fait propagande pour …. des
ÉLECTIONS.
Lorsque les travailleurs
réclament des emplois et un salaire décent, ils s’opposent aux
exigences de la "compétitivité". Mais cette
compétitivité, cette recherche du profit maximum, c’est l’essence
même du capitalisme : le capitaliste, dit Marx, n’a d’autre
raison d’être que d’accumuler le plus possible et le plus vite
possible. De son côté, l’Etat bourgeois met tout en oeuvre pour
assurer aux capitalistes un taux de profit maximal. En période de
crise, il réduit les ponctions fiscales sur le profit. Par ses
impôts, il puise dans les revenus des travailleurs et redistribue
cette manne aux capitalistes, sous forme de rente (sur la dette
publique), de services ou de commandes d’État. L’État
intervient également pour réduire, d’autorité, le salaire
indirect que le patron doit verser dans les caisses de la Sécurité
sociale.
Notre programme économique
rejette le diktat de la compétitivité et exige, de la part de
l’État, une redistribution "à l’envers" : des riches
vers les travailleurs. C’est en cela qu’il peut être qualifié
d’"anticapitaliste" : il dit aux travailleurs de refuser
ce qui est normalement inévitable sous le capitalisme, à savoir
l’obligation d’une recherche constante du profit par les
entreprises et le rôle de l’Etat, comme serviteur des intérêts
des capitalistes
Le programme économique du
Parti du Travail de Belgique est un programme de lutte que le parti
diffuse auprès de tous les travailleurs et autour duquel il veut les
unir. En orientant la colère et la combativité des travailleurs
contre le grand capital et son gouvernement, ce programme permet de
briser les divisions entre francophones et flamands, entre secteur
privé et public, entre Belges et immigrés, entre employés et
ouvriers. Le mot d’ordre "Prendre l’argent chez les riches"
brise la concurrence entre les travailleurs et y substitue la
concurrence entre les travailleurs et le capital. Notre programme est
ainsi un facteur d’unité de la classe ouvrière.
La formulation d’un
programme simple et radical, l’éducation politique des membres sur
ce programme, le travail d’agitation et de propagande avec ces
revendications de combat auprès des masses et dans le front
syndical... tout cela a insufflé un dynamisme nouveau dans le parti.
Lors des luttes autour de la politique budgétaire du gouvernement,
mais aussi dans nombre de combats sectoriels (services et entreprises
publics, emploi, finances communales...), le plan budgétaire en six
points et les "32 heures" ont été des armes grâce
auxquelles nos militants ont pu conquérir des places de premier
plan.
Puis suit une citation de l,
Internationale Communiste, utilisé pour ‘prouver » les
positions ici dessus, … mais enfin disant TOUT AUTRE CHOSE :
"Les
Partis Communistes ne peuvent se développer que dans la lutte"
disait l’Internationale Communiste dans ses Thèses sur la
tactique. L’I.C.
explique : "Même
les plus petits des Partis Communistes ne doivent pas se borner à la
simple propagande et à l’agitation. Ils doivent constituer, dans
toutes les organisations de masse du prolétariat, l’avant-garde
qui montre aux masses retardataires, hésitantes, en formulant pour
elles des buts concrets de combat, en les incitant à lutter pour
réclamer leur besoins vitaux, comment il faut mener la bataille et
qui par là leur révèle la traîtrise de tous les partis non
communistes. C’est seulement à condition de savoir se mettre à la
tête du prolétariat dans tous ses combats, et de provoquer ces
combats, que les Partis Communistes peuvent gagner effectivement les
grandes masses prolétariennes à la lutte pour la dictature."20
….Enfin le PTB argumente
CONTRE son propre position correcte qu’il développe au
commencement de cet texte contre le « Théorie des
étapes » de Emile Vandervelde, utilisant d’un manière
dogmatiste, une citation de Lénine ou il SEMBLE de dire qu’il
y a une stade « intermédiaire »AVANT le révolution.
Notre
programme économique est réalisable sous le capitalisme, à
condition que se développe un mouvement de masse extrêmement
puissant pour l’arracher. Il est réalisable parce que c’est
seulement un programme de redistribution, il ne touche pas à
l’essence du capitalisme et reste dans le cadre des rapports de
production capitalistes. Pourtant, la question si notre programme
socio-économique est réalisable "sous le capitalisme" est
source de beaucoup de confusion.
Ceux qui posent la question
confondent souvent "réalisable sous le capitalisme" et
"conforme aux lois du marché", c’est-à-dire conforme
aux intérêts du grand capital. Or, l’étape stratégique où nous
nous trouvons est justement caractérisée par l’impossibilité de
concilier les intérêts des masses et ceux du capitalisme. Soit on
défend les uns, soit on défend l’autre. Il n’y a pas de milieu.
Défendre le droit à un revenu et à un emploi dignes de ce nom pour
les travailleurs signifie nécessairement qu’on s’attaque aux
intérêts des grandes entreprises capitalistes et des superriches.
Dès lors, toute revendication juste, aussi logique et évidente
soit-elle, est dans un certain sens " inconciliable" avec
les intérêts du capital.
En
septembre 1917, alors que la guerre enfonce le peuple russe dans la
famine, alors que tous voient que "la catastrophe est
imminente", Lénine prend la plume pour indiquer les mesures
simples et urgentes qu’il convient de prendre. "Il suffit, dit
Lénine, d’un minimum d’attention et de réflexion pour se
convaincre qu’il existe des moyens de combattre la catastrophe et
la famine, que les mesures à prendre sont tout à fait claires,
simples, parfaitement réalisables, pleinement à la mesure des
forces du peuple, et que si ces mesures ne sont pas prises, c’est
uniquement, exclusivement parce que leur application porterait
atteinte aux profits exorbitants d’une poignée de grands
propriétaires fonciers et de capitalistes. (...) Le contrôle, la
surveillance, le recensement, voilà le premier mot de la lutte
contre la catastrophe et la famine. (...) Mais c’est justement ce
qu’on ne fait pas, de crainte d’attenter à la toute-puissance
des grands propriétaires fonciers et des capitalistes, aux profits
démesurés, inouïs, scandaleux, qu’ils réalisent sur la vie
chère et les fournitures de guerre. (...) L’obstacle, ici, c’est
précisément la crainte d’attenter aux privilèges de la
bourgeoisie, de rompre la ‘coalition’ avec elle."21
En fait le PTB donne dans les
citations de l’Internationale Communiste les argument comment on
développe une programme de revendications : Par son
participation dans la lutte, le communistes savent a formuler les
vraie soupirs des masses, et il savent a formuler le revendications
(participant DANS la lutte, discutant avec les autre travailleurs
DANS la lutte) qui peut vraiment être la réponse au soupirs, sans
tenir compte avec le limites, la légalité, ou les conditions que
pose le capitalisme ou le bourgeoisie. Aussi est constamment dit
(dans les discussion qu’on fait comme travailleur - d’avant
garde, pas toujours OUVERTEMENT communiste - avec les autres
travailleurs participant au lutte de classe) qu’ une vraie solution
pour touts les soupirs est de briser les relations de production
capitalistes et d’installer le socialisme ( dúne
manière CONCRETE - pas avec des slogans génerales - , comme il est
formulé dans le programme fondamentale du Parti Communiste):
Dans la résolution du
troisième congrès de l’I.C. sur la tactique, nous lisons : "Les
Partis Communistes doivent prendre en considération non pas les
capacités d’existence et de concurrence de l’industrie
capitaliste, non pas la force de résistance des finances
capitalistes, mais l’étendue de la misère que le prolétariat ne
peut pas et ne doit pas supporter. Si ces revendications répondent
aux besoins vitaux des larges masses prolétariennes, si ces masses
sont pénétrées du sentiment que sans la réalisation de ces
revendications leur existence est impossible, alors la lutte pour ces
revendications deviendra le point de départ de la lutte pour le
pouvoir. A la place du programme minimum des réformistes et des
centristes, l’Internationale
Communiste met la lutte pour les besoins concrets du prolétariat,
pour un système de revendications qui dans leur ensemble
affaiblissent la puissance de la bourgeoisie, organisent le
prolétariat et constituent les étapes de la lutte pour la dictature
prolétarienne et dont chacune en particulier donne son expression à
un besoin des larges masses, même si ces masses ne se placent pas
encore consciemment sur le terrain de la dictature du prolétariat."22
Mais le PTB cré l’idée que
la parti est capable de savoir (dans son centre d’étude ?….
Dans le rédaction de son journal?) quels sont le revendications pour
les alors les propager (de l’extérieur) au masses pour
qu’elles les prennent comme objectifs de leur lutte.
Pour arracher nos six
revendications budgétaires, les masses devront rejeter la logique
capitaliste. Il est clair, que notre programme de revendications
oriente les masses dans un sens radicalement anticapitaliste et
suscite ainsi une dynamique vers la révolution socialiste. Pour que
ce programme-là soit réalisé de manière conséquente et jusqu’au
bout, pour qu’un gouvernement bourgeois se contente même de
l’envisager, il faudra que la classe ouvrière soit déjà en
marche vers le socialisme. Et ce n’est pas nous qui l’appellerons
à arrêter sa marche, même si notre programme "minimum"
est engrangé. Au contraire. C’est précisément parce que nous
voulons développer ce mouvement de masse, pour aller plus loin, pour
aller vers la révolution, que nous avançons notre programme.
Lénine
décrit bien, à partir de l’exemple de la révolution de 1905,
comment une lutte économique radicale, mobilisant de grandes masses
de travailleurs, peut se convertir en lutte politique révolutionnaire
: "La masse des exploités n’aurait pu en aucune façon être
entraînée dans le mouvement révolutionnaire si elle n’avait eu
chaque jour sous les yeux des exemples lui montrant comment les
ouvriers salariés de diverses branches d’industrie obligeaient les
capitalistes à améliorer immédiatement, sur-le-champ, leur
situation. Grâce à cette lutte, un esprit nouveau a soufflé sur
toute la masse du peuple russe."23
Quand les dirigeants
réformistes disent "Votre programme est irréaliste", ils
pensent en réalité : "Nous ne voulons pas que les masses vous
suivent et nous ne voulons certainement pas la révolution". En
effet, ceux qui veulent sauver le capitalisme ne nous suivront jamais
dans cette voie. Eh bien, qu’ils restent où ils sont ! Notre
programme est un facteur d’unité disions-nous. Mais pas d’unité
avec n’importe qui et pas d’unité à tout prix. Dans l’étape
stratégique actuelle, notre effort principal doit consister à
couper le "cordon ombilical" qui lie encore les masses
travailleuses à la social-démocratie réformiste. Notre programme
de lutte vise notamment à dénoncer et isoler le réformisme. Les
trotskistes nous disent : Votre programme est inacceptable pour les
dirigeants réformistes; vous brisez l’unité. Nous leur répondons
: Il est inacceptable messieurs ? Eh bien c’est parfait, voilà
exactement ce que nous voulions ! Car nous comptons bien détacher
une fois pour toutes les travailleurs de l’emprise de ces escrocs.
Le
PTB utilise ici Lénine ou il parle des taches du parti …… dans
l’ étappe de la révolution démocratique BOURGEOISE donc en
faisant la faute qu’il voit …. chez Emile Vandervelde.
….Et
en fin le PTB montre comme la programme minimum dans
son programme de 1979 CRÉ la malentendu que le PTB
dit qu’il existe dans le parti dans la commencement
de cette texte…
Pour
finir, nous vous proposons une relecture du document fondamental sur
le programme du PTB. Dans le "Programme du PTB" adopté
lors du Congrès de fondation de 1979, on dit tout d’abord que le
"programme minimum" formule "des revendications
radicales qui permettent une lutte conséquente contre la domination
de la bourgeoisie monopoliste et contre l’impérialisme". Il
fut sans doute imprudent d’utiliser le terme de "programme
minimum", mais
la relation entre le programme de revendications économiques et
démocratiques d’une part et la révolution d’autre part y est
très clairement définie.
Les articles 101, 102 et 108
précisent cette relation : "Le Parti du Travail doit
toujours éduquer les masses travailleuses dans l’esprit de son
programme conséquent pour qu’elles prennent une direction claire
dans leur lutte contre la domination du capitalisme monopoliste et de
l’impérialisme. Pour ce faire, la condition préalable est que le
parti soutienne avec force et enthousiasme toutes les luttes des
masses pour leurs revendications concrètes et directes. (...)
L’essentiel est que les masses se mobilisent et soient actives et
qu’elles s’organisent pour la lutte. C’est en soutenant cela
que les communistes peuvent, d’une manière appropriée, élever le
niveau de conscience des masses. (...) La révolution socialiste ne
prend pas la forme d’un seul combat gigantesque sur un seul front.
La révolution socialiste comprend toute une période de conflits de
classe aigus sur tous les fronts. Elle comprendra toute une série de
combats pour la défense de l’indépendance et de la paix, pour la
démocratie et le progrès social. Ces luttes de masse
révolutionnaires affaibliront et diviseront les forces de la grande
bourgeoisie, son appareil d’Etat sera désorganisé et paralysé.
Les combats pour diverses revendications partielles doivent
finalement déboucher sur l’expropriation du capital monopoliste et
la dissolution de son appareil répressif."24
Le PTB connaît-il encore
ses PROPRES documents de congrès (5ième congrès ou "Parti
de la Révolution") ?
Enfin sur « Que faire
dans les conditions non-révolutionnaire’» et
sur le rôle d’un programma éventuelle « transitoire »
avec des « recommandations économique, c’est bizarre que le
PTB ne fait pas une réference vers les documents de son PROPRE 5ieme
congres (dans le livre « Parti de la Révolution »
apparue chez EPO) ou est écrit en « Chapitre 3 Quatre
axes pour rectifier le parti - 1. Augmenter le sens de
responsabilité » ( Comme j'ai seulement "Parti de la Révolution" en Néerlandais, j'ai traduit moi-même -et avec l'aide de Google-translate - en français le passage suivant):
Ce
sont les masses qui font la révolution. Mais cela dépend de la
capacité révolutionnaire du parti et surtout de son noyau dirigeant
ou de la révolution au moment opportun sera en mesure de conquérir
le pouvoir.
Les
masses révolutionnaires ne peuvent fonctionner que si elles sont
dirigées par une direction véritablement révolutionnaire. Quand un
tel leadership fait défaut, la révolution échouera. Les causes de
l'échec résident dans les erreurs des cadres dirigeants: leur
connaissance marxiste était insuffisante; ils évaluent mal le
développement des antagonismes de classe aux niveaux national et
international, ils n'adoptent pas une attitude déterminée et
offensive au moment décisif; etc.
Les
cadres communistes doivent apprendre de toutes ces erreurs et assumer
pleinement leur responsabilité.
Les
éléments petits-bourgeois capitulent devant les difficultés et
proposent une politique d'autruche: ils fuient leurs responsabilités,
qu'ils jugent trop lourdes et «espèrent» qu'un autre les prendra à
leur place.
Pourtant,
la lutte des classes ne s'arrête pas parce que les cadres jouent à
cache-cache. La lutte de classe se développe continuellement. Si le
prolétariat n'y est pas préparé de manière optimale, les
déserteurs petits-bourgeois ont une grande responsabilité à cet
égard. (...)Il
est fondamental que l'on atteigne une position de classe déterminée,
qu'on défende la voie de la révolution socialiste et s'oppose au
réformisme bourgeois.
Lénine:
“Le prolétariat se bat et continuera à se battre pour détruire
l'ancien pouvoir. Toute sa propagande, son agitation, son
organisation et sa machine de mobilisation sont concentrées
là-dessus. S'il ne parvient pas à détruire complètement le
pouvoir, il sera au moins une annihilation partielle, mais il ne
présentera jamais une telle action partielle comme un chose
positief, pour demander le soutien du peuple. On soutient
efficacement une lutte réelle de ceux qui essaient d'atteindre le
maximum (et qui atteignent le minimum en cas d'échec). Mais on ne
soutient pas les opportunistes qui se moquent déjà des objectifs,
avant même que la bataille ne commence.” 25“La
lutte de classe révolutionnaire est le véritable moteur de
l'histoire. Les réformes sont un résultat secondaire de la lutte et
expriment seulement des tentatives ratées pour affaiblir cette
lutte, la rendre moins pointue. (...) La première doctrine est
matérialiste, la seconde idéaliste. Le premier est révolutionnaire,
le second réformiste. La première forme la base de la tactique du
prolétariat dans les pays capitalistes, la seconde la tactique de la
bourgeoisie. (...) De la première vision suit la tactique
révolutionnaire et autonome de la classe d'avant-garde. Nous ne
pouvons en aucun cas limiter nos tâches à l'ordre le plus répandu
de la bourgeoisie réformiste. Nous menons poursuivre une politique
indépendante et de permettre que des slogans de ces réformes
servent incontestablement les intérêts de la lutte révolutionnaire
et augmentent incontestablement l'indépendance, la conscience et la
combativité du prolétariat. Seule cette tactique nous permet de
neutraliser les réformes qui viennent d'en haut, elles sont toujours
ambiguës, toujours hypocrites et toujours pleines de pièges de la
bourgeoisie et de la police. (...) Dans la pratique, c'est
précisément à travers cette lutte de classe révolutionnaire,
indépendante, massive et amère que les réformes sont appliquées.
(...) En fusionnant nos mots d'ordre avec ceux de la bourgeoisie
réformiste, nous affaiblissons la cause révolutionnaire, et par
conséquent celle des réformes, parce que nous réduisons
l'indépendance, la ténacité et la force des forces
révolutionnaires.” 26
(…)La
révolution socialiste est du point de vue du prolétariat une
nécessite objective et pousse tout l’évolution historique dans
cet sens.Du
point de vue de la bourgeoisie, la révolution socialiste est une
utopie nuisible, voire criminelle.Les
opportunistes ne croient pas que les taches les plus hautes de la
révolution sont “réalisable”. Ils en parlent just formellement,
mais la révolution n’est pas présent dans leur actes concrètes.
D’après eux se n’est pas possible de réaliser ces taches les
plus hautes, on doit se tenir a ce qu’il est réalisable
aujourd’hui. Et ce qu’il est possible est ce qu’se réalise
déja, pour ce que les travailleurs luttent maintenant. La lutte
actuelle, le mouvement actuelle, le travaille actuelle est tout, le
but ultime, la révolution socialiste, n'est rien, ne peut être
réalisé, ne détermine ni n'oriente le travail actuel.27
1http://marx.be/fr/content/%C3%A9tudes-marxistes?action=get_doc&id=22&doc_id=88,
Études marxistes Revue n° 26, date de publication: 1995-01-15
Copyright © EPO, Études marxistes et auteurs — La reprise, la
publication et la traduction sont autorisées pour des buts
strictements non lucratifs, «Notre
programme de revendications socio-économiques et la lutte pour la
révolution socialiste
- Bureau
Politique du PTB»
2
Idem.
3
E. Vandervelde, Faut-il changer notre programme?, Ed. L’Eglantine,
Bruxelles, 1923, p.279.
4
Staline, Les principes du Léninisme, Ed. de Pékin 1977, p.96-97.
5
Staline, op. cit., p.92.
6
Lénine, La maladie infantile du communisme, Oeuvres choisies, Tome
3, p.405-407.
7
Lénine, La maladie infantile..., op. cit., p.401.
8
Thèses sur la tactique, IIIe Congrès de l’Internationale
Communiste (1921), in Quatre premiers congrès de l’I.C., Maspero
1975, p.99-100.
9
Lénine, Deux tactiques de la social-démocratie dans la révolution
démocratique, Oeuvres choisies, Tome 1, p.468-478.
10
Lénine, Deux tactiques..., op. cit., p.484-486.
11
Lénine, La social-démocratie et le gouvernement révolutionnaire,
Oeuvres Tome 8, p.286.
12
Lénine, La social-démocratie..., op. cit., p.286.
13
Staline, op. cit., p.82-83.
14
Staline, op. cit., p. 82-83.
15
Lénine, La maladie infantile..., op. cit., p.405-407.
16
Marx, Salaires, prix et profit, cité par Thorez, Une politique de
grandeur française, Editions Sociales, 1945, p.66.
17
Le mouvement syndical, les comités de fabrique et d’usine, IIe
Congrès de l’Internationale Communiste (1920), in Quatre premiers
congrès de l’I.C., Maspero 1975, p.54.
18
Marx, La lutte des classes en France, cité par M. Thorez, op. cit.,
p.71.
19
Marx, Engels, Manifeste du Parti Communiste, Editions de Pékin
1970, p.74.
20
Thèses sur la tactique, IIIe Congrès de l’I.C., op. cit.,
p.99-100.
21
Lénine, La catastrophe imminente et les moyens de la conjurer,
Oeuvres choisies, Tome 2, p.238, 264.
22
Thèses sur la tactique, IIIe Congrès de l’I.C., op. cit.,
p.99-100
23
Lénine, Rapport sur la révolution de 1905, Oeuvres choisies, Tome
1, p.786.
24
Programme du PTB, approuvé par le congrès de fondation en octobre
1979, Documents de congrès, p.83 et 86.
25The
Fight for Power and the “Fight” for Sops » Published:
Vperyod,
No. 17, June 14, 1906. Published according to the Vperyod
text. Source: Lenin
Collected Works,
Progress Publishers, 1965,
Moscow, Volume 11,
pages 27-31. Public Domain: Lenin Internet Archive (2004).
“Marxists Internet Archive”. /Lenin, « Combat pour le
pouvoir et « combat » pour une aumône, (14 juni 1906) »
in Oeuvres Deel 11, éditions sociales Parijs, éditions du Progrès
Moskou, 1966, p. 24-25.
26Lenin,
« encore à propos du ministère issu de la Douma , (28
juni 1906)», in Oeuvres Deel 11, Op cit., p.67-68./ « Once
Again About the Duma Cabinet » , Published:
Ekho,
No. 6, June 28, 1906. Published according to the Ekho
text. Source: Lenin
Collected Works,
Progress Publishers, 1965,
Moscow, Volume 11,
pages 69-73. Public Domain: Lenin Internet Archive (2004).
“Marxists Internet Archive”.
27 Traduit de “Partij van de Revolutie” (EPO, 1996), in Hoofdstuk 3, “Vier assen om de partij te rectificeren. - 1. De verantwoordelijkheidszin verhogen”
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