27-01-2018

Je propose (pour discussion): La Ligue des Communistes (en Belgique ... et autour d'elle)

Ceci c'est une traduction du texte en Néerlandais (avec aide de Google-translate)
Pourquoi la Ligue des Communistes en Belgique?
Il n'y a aucune base (actuellement) pour l'établissement (ou le rétablissement) du (un) parti communiste belge.
Il y a des gens en Belgique qui se considèrent comme communiste, mais qui ne reconnaît pas toujours la nécessité d’un Parti Communiste (sur la base des « principes léninistes»).... ou qui veulent encore un débat sur le concept de « partie ".
La confusion est aggravée par des personnes et des organisations qui prétendent être communiste ( «mais un du 21e siècle », ou «parti du type nouveau»), mais veulent «que les crimes de Staline soient été condamnés » et qui considèrent la Révolution d'Octobre simplement comme un " expérience intéressante, mais datée ", ... .. où ailleurs les mêmes "communistes" autoproclamés ne mentionnent plus une Identité Communiste, mais continuent à prétendre d' être "marxistes ". (comme David Pestieau, vice-président du PTB le fait sur facebook)
D'autre part, il est nécessaire qu' il existe une organisation avec un «profil» révolutionnair, qui peut établir claire, concrète et détaillée, la différence entre (a une coté) partis/organisations/ mouvements «gauches » ou même soi-disant «extrême-gauches» , qui, dans leur critique sur la société, ou dans le formulation de leur «alternative» proposé comme objectif de lutte, restent DANS les limites existantes, posées par la société capitaliste actuelle, ou en même temps leur proposition "d' alternative sociale", consiste d'un certain nombre de réformes «radicales» des quels ils prétendent d'être possible DANS le société (capitaliste) actuel, ....et (a l'autre coté une organisation communiste qui, fondée sur une analyse apliqueant le «socialisme scientifique», sait démasquer l'essence des problèmes sociaux clés et les contradictions dans le société et sait développer une strategie organisante et mobilisante pour parvenir à une «société alternative», SANS prendre en compte les limites "légales", juridiques, lmorales, idéologiques ou politiques que la société EXISTANTE sait fixer.

On parle de "Ligue des Communistes en Belgique" et PAS la "Ligue des Communistes Belges", puisqu'il y a des Communistes (en Belgique) (... et qui peuvent aussi rejoindre la Ligue) qui ne sont pas Belges au sens juridique civil. Nous ne nous laissons pas déterminer organiquement en ce qui, selon la bourgeoisie «possible», «admissible» ou «permis».


La Ligue des Communistes (en Belgique ... et autour d'elle), préparation à la (ré-) fondation du Parti Communiste (Belge)
La Ligue des communistes belges se réfère clairement (et pour des raisons expliquées ailleurs) à la Ligue des Communistes dont faisaient partie Karl Marx et Friedrich Engels et dans laquelle ils ont finalement écrit le Manifeste de Parti Communiste. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_des_communistes )
Il n'est pas entièrement faux de le voir comme une préparation à la (re) mise en place du Parti Communiste Belge.
Bien que la révolution soit finalement globale, il ne sera pas en même temps dans le monde entier, mais plutôt par des "percées" locales ("peut-être dans un pays, ou dans plusieurs pays en même temps", comme le dit Lénine). a raison du développement inégal du capitalisme et l'existence d'États bourgeois nationaux, chacun à leur manière (toujours) protégeant et soutenant le développement du capitalisme. L'expansion des acquis de la lutte s'est également largement déroulée à l'intérieur des frontières nationales. Il est également probable que la conscience de la nécessité de la révolution se développera d'abord au niveau national. D'un autre côté, une révolution (possible) dans un pays (Belgique ...) sera le résultat (ou sera déclenché) a couse des développements révolutionnaires dans les pays autours (France, Pays-Bas, Luxembourg, Allemagne).

La Ligue n'est pas (encore) le Parti (communiste), mais peut parfois avoir la "vue" d'une partie
Bien que, pas (encore) un parti, la Ligue peut parfois apparaître COMME une «partie». Par exemple, si la Ligue participe aux élections, ( ceci sera plus élaborée quand la Ligue sera formée)
1. L'intention est que la Ligue élabore un programme concret et détaillé basé sur une analyse matérialiste historique de la société capitaliste/impérialiste existante pour démontrer à la fois la nécessité et la possibilité d' une stratégie mobilisante et révolutionnaire.
2. La ligue et aussi après le (éventuellement) PCB ne sont pas des organisation de MASSE. La Ligue n'est pas (en premier lieu) une véritable organisation de membres. La Ligue des Communistes en Belgique se présente comme une avant-garde des masses/travailleurs, ce que signifie aussi que l'on fait en même temps, partie de la même masse / classe ouvrière.
L'organisation des masses se fait selon le développement de «l'ensemble des tâches» que les masses se sont fixées eux mêmes. ... et selon les expériences acquises (historiquement). Par exemple les «comités de grève» ('70-'80): l'assemblée générale des travailleurs qui optent pour une grève, reconnaît/ choisit/propose un comité de grève dans lequel sont élus les représentants syndicaux les plus combatifs et les grévistes actifs. Aussi le Mouvement de Renouveau Syndicale (1997), les travailleurs organisés lors des grandes grèves dans les mines, l'acier, la construction navale (années '70-'80) sont une forme d'organisation des masses à étudier ... Il est également intéressant d'étudier, l'organisation positive et (mais aussi erronée) et la mobilisation des masses elles-mêmes pendant la période (fin 90) des "enfants disparus" - Dütroux - "spaghetti-arrest" ... mais peut-être aussi comment les travailleurs organisés dans la lutte autour de la Question Royale, '60-'61 (les choses positives, les aspects révolutionnaires, mais aussi les aspects négatifs, les aspects «récupérateurs») ....
3. Participer ou non aux élections
Basé sur notre programme et donc sans tenir compte des «limites» de l'état bourgeoisie et de la «démocratie parlementaire». Donc pas avec un "programme électoral" spécial, parce que ce n'est pas l'intention d'avoir autant de votes que possible et donc d'avoir une représentation parlementaire, mais de promouvoir le programme en utilisant des temps de votes convaincants dans autant de "couches de la population" discuter du «climat électoral», sensibiliser et démasquer les autres partis «bourgeois» (de l'extrême gauche à l'extrême droite). Enfin, un vote pour nous voudra alors dire: accepter la lutte révolutionnaire pour changer la société en s'organisant en conséquence. Cela ne veut PAS dire que l'on s'attend à ce qu'une représentation parlementaire, plutôt que l'électeur lui-même, «défende le programme» au parlement.
On n'a pas l'intention se laisser «limiter» par les conditions préalables à un parlementaire, par exemple un serment de «se conformer à la constitution et autres», ou à «l'opposition» (dans le cadre des règles parlementaires). Nous ne faisons pas cela, même si c'est le cas que "légalement" on ne pourra pas (ou ne sera pas) être accepté comme parlementaires ... Bien sûr, nous défendrons notre droit de représenter notre électorat au parlement ... TOUT ce qui peut démasquer la «démocratie parlementaire» comme la façade de la dictature de la bourgeoisie.
L'organisation de la participation aux élections se fera avec le "recrutement de Parains" requis par la loi


Nous sommes principalement des COMMUNISTES
Nous sommes autant marxistes (ou pas marxistes) que Marx (et Engels) mêmes, qui ne prétendent pas être «marxistes». (Comme Lénine lui-même dit nulle part être "marxiste-léniniste")
Nous sommes pas non plus stalinien ou anti-stalinien, antimaoïste ou maoïste, trotskyste ou antitrotskist. L'expérience du développement de l'opportunisme et même du révisionnisme montre que de se donner un tel NOM est habituellement une caractéristique du DOGMATISME. Ce dogmatisme était souvent une forme de développement de l'opportunisme et, s'il n'était pas reconnu et opposé en tant que tel, cela pourrait conduire à une dégénérescence du Parti Communiste.
Nous appliquons le matérialisme dialectique (au monde) et le matérialisme historique (à la société).
Nous sommes - exactement comme Marx et Engels l'ont déclaré implicitement en rédigeant le Manifeste de Parti Communiste et en étant membre de la Ligue des Communistes - ... DES COMMUNISTES.
En tant que communiste, vous faites normalement partie d'un parti communiste. Car c'est en étant organisé dans un parti communiste que l«être communiste» a du sens. C'est pourquoi il n'est pas illogique de considérer la Ligue des communistes de Belgique comme la préparation de la (re) mise en place du Parti communiste belge.
Pour clarifier ce que nous croyons (et selon Marx et Engels eux-mêmes!) nous prenons comme base, comme des « statuts », comme principes de programme (avant qu'ils seront élaborées par ceux qui formeront La Ligue), les termes de ce qu'est une identité communiste ( chez Marx et Engels eux-mêmes dans le Manifeste du Parti Communiste) dont nous omettre des points qui sont clairement liés à la période historique (par exemple coïncider avec la poursuite de la mise en œuvre de la révolution bourgeoise sur la féodalité)
L'avantage de ceci est que cela rend toute discussion superflue sur le fait d'être un «communiste» et si cela revient à être un «marxiste». Cette distinction n'a pas été faite dans le Manifeste du Parti Communiste ...

Marx et Engels dans Le Manifeste du Parti communiste (1947) sur: Qui sont LES COMMUNISTES  
"Quelle est la position des communistes par rapport à l'ensemble des prolétaires ?
Les communistes ne forment pas un parti distinct opposé aux autres partis ouvriers.
Ils n'ont point d'intérêts qui les séparent de l'ensemble du prolétariat.
Ils n'établissent pas de principes particuliers sur lesquels ils voudraient modeler le mouvement ouvrier.
Les communistes ne se distinguent des autres partis ouvriers que sur deux points : 1. Dans les différentes luttes nationales des prolétaires, ils mettent en avant et font valoir les intérêts indépendants de la nationalité et communs à tout le prolétariat. 2. Dans les différentes phases que traverse la lutte entre prolétaires et bourgeois, ils représentent toujours les intérêts du mouvement dans sa totalité.
Pratiquement, les communistes sont donc la fraction la plus résolue des partis ouvriers de tous les pays, la fraction qui stimule toutes les autres; théoriquement, ils ont sur le reste du prolétariat l'avantage d'une intelligence claire des conditions, de la marche et des fins générales du mouvement prolétarien.
Le but immédiat des communistes est le même que celui de tous les partis ouvriers : constitution des prolétaires en classe, renversement de la domination bourgeoise, conquête du pouvoir politique par le prolétariat.
Les conceptions théoriques des communistes ne reposent nullement sur des idées, des principes inventés ou découverts par tel ou tel réformateur du monde.
Elles ne sont que l'expression générale des conditions réelles d'une lutte de classes existante, d'un mouvement historique qui s'opère sous nos yeux. L'abolition des rapports de propriété qui ont existé jusqu'ici n'est pas le caractère distinctif du communisme.
Le régime de la propriété a subi de continuels changements, de continuelles transformations historiques.
La Révolution française, par exemple, a aboli la propriété féodale au profit de la propriété bourgeoise
Ce qui caractérise le communisme, ce n'est pas l'abolition de la propriété en général, mais l'abolition de la propriété bourgeoise.
Or, la propriété privée d'aujourd'hui, la propriété bourgeoise, est la dernière et la plus parfaite expression du mode production et d'appropriation basé sur des antagonismes de classes, sur l'exploitation des uns par les autres.
En ce sens, les communistes peuvent résumer leur théorie dans cette formule unique : abolition de la propriété privée.
On nous a reproché, à nous autres communistes, de vouloir abolir la propriété personnellement acquise, fruit du travail de l'individu, propriété que l'on déclare être la base de toute liberté, de toute activité, de toute indépendance individuelle.
La propriété personnelle, fruit du travail et du mérite ! Veut-on parler de cette forme de propriété antérieure à la propriété bourgeoise qu'est la propriété du petit bourgeois du petit paysan ? Nous n'avons que faire de l'abolir, le progrès de l'industrie l'a abolie et continue à l'abolir chaque jour.
Ou bien veut-on parler de la propriété privée d'aujourd'hui, de la propriété bourgeoise ?
Mais est-ce que le travail salarié, le travail du prolétaire crée pour lui de la propriété ? Nullement. Il crée le capital, c'est-à-dire la propriété qui exploite le travail salarié, et qui ne peut s'accroître qu'à la condition de produire encore et encore du travail salarié, afin de l'exploiter de nouveau. Dans sa forme présente, la propriété se meut entre ces deux termes antinomiques; le Capital et le Travail. Examinons les deux termes de cette antinomie.
Etre capitaliste, c'est occuper non seulement une position purement personnelle, mais encore une position sociale dans la production. Le capital est un produit collectif : il ne peut être mis en mouvement que par l'activité en commun de beaucoup d'individu, et même, en dernière analyse, que par l'activité en commun de tous les individus, de toute la société.
Le capital n'est donc pas une puissance personnelle; c'est une puissance sociale.
Dès lors, si le capital est transformé en propriété commune appartenant à tous les membres de la société, ce n'est pas une propriété personnelle qui se change en propriété commune. Seul le caractère social de la propriété change. Il perd son caractère de classe.
Arrivons au travail salarié.
Le prix moyen du travail salarié, c'est le minimum du salaire, c'est-à-dire la somme des moyens de subsistance nécessaires pour maintenir en vie l'ouvrier en tant qu'ouvrier. Par conséquent, ce que l'ouvrier s'approprie par son labeur est tout juste suffisant pour reproduire sa vie ramenée à sa plus simple expression. Nous ne voulons en aucune façon abolir cette appropriation personnelle des produits du travail, indispensable à la reproduction de la vie du lendemain, cette appropriation ne laissant aucun profit net qui confère un pouvoir sur le travail d'autrui. Ce que nous voulons, c'est supprimer ce triste mode d'appropriation qui fait que l'ouvrier ne vit que pour accroître le capital, et ne vit qu'autant que l'exigent les intérêts de la classe dominante. Dans la société bourgeoise, le travail vivant n'est qu'un moyen d'accroître le travail accumulé. Dans la société communiste le travail accumulé n'est qu'un moyen d'élargir, d'enrichir et d'embellir l'existence des travailleurs.
Dans la société bourgeoise, le passé domine donc le présent; dans la société communiste c'est le présent qui domine le passé. Dans la société bourgeoise, le capital est indépendant et personnel, tandis que l'individu qui travaille n'a ni indépendance, ni personnalité.
Et c'est l'abolition d'un pareil état de choses que la bourgeoisie flétrit comme l'abolition de l'individualité et de la liberté ! Et avec raison. Car il s'agit effectivement d'abolir l'individualité, l'indépendance, la liberté bourgeoises.
Par liberté, dans les conditions actuelles de la production bourgeoise, on entend la liberté de commerce, la liberté d'acheter et de vendre.
Mais si le trafic disparaît, le libre trafic disparaît aussi. Au reste, tous les grands mots sur la liberté du commerce, de même que toutes les forfanteries libérales de notre bourgeoisie, n'ont un sens que par contraste avec le trafic entravé avec le bourgeois asservi du moyen âge; ils n'ont aucun sens lorsqu'il s'agit de l'abolition, par le communisme, du trafic, du régime bourgeois de la production et de la bourgeoisie elle-même.
Vous êtes saisis d'horreur parce que nous voulons abolir la propriété privée. Mais, dans votre société, la propriété privée est abolie pour les neuf dixièmes de ses membres. C est précisément parce qu'elle n'existe pas pour ces neuf dixièmes qu'elle existe pour vous. Vous nous reprochez donc de vouloir abolir une forme de propriété qui ne peut exister qu'à la condition que l'immense majorité soit frustrée de toute propriété. En un mot, vous nous accusez de vouloir abolir votre propriété à vous. En vérité, c'est bien ce que nous voulons.
Dès que le travail ne peut plus être converti en capital, en argent, en rente foncière, bref en pouvoir social capable d'être monopolisé, c'est-à-dire dès que la propriété individuelle ne peut plus se transformer en propriété bourgeoise, vous déclarez que l'individu est supprimé.
Vous avouez donc que, lorsque vous parlez de l'individu, vous n'entendez parler que du bourgeois, du propriétaire. Et cet individu-là, certes, doit être supprimé.
Le communisme n'enlève à personne le pouvoir de s'approprier des produits sociaux; il n'ôte que le pouvoir d'asservir à l'aide de cette appropriation le travail d'autrui.
On a objecté encore qu'avec l'abolition de la propriété privée toute activité cesserait, qu'une paresse générale s'emparerait du monde.
Si cela était, il y a beau temps que la société bourgeoise aurait succombé à la fainéantise, puisque, dans cette société, ceux qui travaillent ne gagnent pas et que ceux qui gagnent ne travaillent pas. Toute l'objection se réduit à cette tautologie qu'il n'y a plus de travail salarié du moment qu'il n'y a plus de capital.
Les accusations portées contre le monde communiste de production et d'appropriation des produits matériels l'ont été également contre la production et l'appropriation des oeuvres de l'esprit. De même que, pour le bourgeois, la disparition de la propriété de classe équivaut à la disparition de toute production, de même la disparition de la culture de classe signifie, pour lui, la disparition de toute culture.
La culture dont il déplore la perte n'est pour l'immense majorité qu'un dressage qui en fait des machines.
Mais inutile de nous chercher querelle, si c'est pour appliquer à l'abolition de la propriété bourgeoise l'étalon de vos notions bourgeoises de liberté, de culture, de droit, etc. Vos idées résultent elles-mêmes du régime bourgeois de production et de propriété, comme votre droit n'est que la volonté de votre classe érigée en loi, volonté dont le contenu est déterminé par les conditions matérielles d'existence de votre classe.
La conception intéressée qui vous fait ériger en lois éternelles de la nature et de la raison vos rapports de production et de propriété - rapports transitoires que le cours de la production fait disparaître - , cette conception, vous la partagez avec toutes les classes dirigeantes aujourd'hui disparues.
Ce que vous admettez pour la propriété antique, ce que vous admettez pour la propriété féodale, vous ne pouvez plus l'admettre pour la propriété bourgeoise.
L'abolition de la famille ! Même les plus radicaux s'indignent de cet infâme dessein des communistes.
Sur quelle base repose la famille bourgeoise d'à présent ? Sur le capital, le profit individuel. La famille, dans sa plénitude, n'existe que pour la bourgeoisie; mais elle a pour corollaire la suppression forcée de toute famille pour le prolétaire et la prostitution publique.
La famille bourgeoise s'évanouit naturellement avec l'évanouissement de son corollaire, et l'une et l'autre disparaissent avec la disparition du capital.
Nous reprochez-vous de vouloir abolir l'exploitation des enfants par leurs parents ? Ce crime-là, nous l'avouons.
Mais nous brisons, dites-vous, les liens les plus intimes, en substituant à l'éducation par la famille l'éducation par la société.
Et votre éducation à vous, n'est-elle pas, elle aussi, déterminée par la société ? Déterminée par les conditions sociales dans lesquelles vous élevez vos enfants, par l'immixtion directe ou non de la société, par l'école, etc. ? Les communistes n'inventent pas l'action de la société sur l'éducation; ils en changent seulement le caractère et arrachent l'éducation à l'influence de la classe dominante.
Les déclamations bourgeoises sur la famille et l'éducation, sur les doux liens qui unissent l'enfant à ses parents deviennent de plus en plus écoeurantes, à mesure que la grande industrie détruit tout lien de famille pour le prolétaire et transforme les enfants en simples articles de commerce, en simples instruments de travail.
Mais la bourgeoisie tout entière de s'écrier en choeur : Vous autres, communistes, vous voulez introduire la communauté des femmes !
Pour le bourgeois, sa femme n'est autre chose qu'un instrument de production. Il entend dire que les instruments de production doivent être exploités en commun et il conclut naturellement que les femmes elles-mêmes partageront le sort commun de la socialisation.
Il ne soupçonne pas qu'il s'agit précisément d'arracher la femme à son rôle actuel de simple instrument de production.
Rien de plus grotesque, d'ailleurs, que l'horreur ultra-morale qu'inspire à nos bourgeois la prétendue communauté officielle des femmes que professeraient les communistes. Les communistes n'ont pas besoin d'introduire la communauté des femmes; elle a presque toujours existé.
Nos bourgeois, non contents d'avoir à leur disposition les femmes et les filles des prolétaires, sans parler de la prostitution officielle, trouvent un plaisir singulier à se cocufier mutuellement.
Le mariage bourgeois est, en réalité, la communauté des femmes mariées. Tout au plus pourrait-on accuser les communistes de vouloir mettre à la place d'une communauté des femmes hypocritement dissimulée une communauté franche et officielle. Il est évident, du reste, qu'avec l'abolition du régime de production actuel, disparaîtra la communauté des femmes qui en découle, c'est-à-dire la prostitution officielle et non officielle.
En outre, on a accusé les communistes de vouloir abolir la patrie, la nationalité.
Les ouvriers n'ont pas de patrie. On ne peut leur ravir ce qu'ils n'ont pas. Comme le prolétariat de chaque pays doit en premier lieu conquérir le pouvoir politique, s'ériger en classe dirigeante de la nation, devenir lui-même la nation, il est encore par là national, quoique nullement au sens bourgeois du mot.
Déjà les démarcations nationales et les antagonismes entre les peuples disparaissent de plus en plus avec le développement de la bourgeoisie, la liberté du commerce, le marché mondial, l'uniformité de la production industrielle et les conditions d'existence qu'ils entraînent.
Le prolétariat au pouvoir les fera disparaître plus encore. Son action commune, dans les pays civilisés tout au moins, est une des premières conditions de son émancipation.
Abolissez l'exploitation de l'homme par l'homme, et vous abolirez l'exploitation d'une nation par une autre nation.
Du jour où tombe l'antagonisme des classes à l'intérieur de la nation, tombe également l'hostilité des nations entre elles.
Quant aux accusations portées d'une façon générale contre le communisme, à des points de vue religieux, philosophiques et idéologiques, elles ne méritent pas un examen approfondi.
Est-il besoin d'une grande perspicacité pour comprendre que les idées, les conceptions et les notions des hommes, en un mot leur conscience, changent avec tout changement survenu dans leurs conditions de vie, leurs relations sociales leur existence sociale ?
Que démontre l'histoire des idées, si ce n'est que la production intellectuelle se transforme avec la production matérielle ? Les idées dominantes d'une époque n'ont jamais été que les idées de la classe dominante.
Lorsqu'on parle d'idées qui révolutionnent une société tout entière, on énonce seulement ce fait que, dans le sein de la vieille société, les éléments d'une société nouvelle se sont formés et que la dissolution des vieilles idées marche de pair avec la dissolution des anciennes conditions d'existence.
Quand le monde antique était à son déclin, les vieilles religions furent vaincues par la religion chrétienne. Quand, au XVIIIe siècle, les idées chrétiennes cédèrent la place aux idées de progrès, la société féodale livrait sa dernière bataille à la bourgeoisie, alors révolutionnaire. Les idées de liberté de conscience, de liberté religieuse ne firent que proclamer le règne de la libre concurrence dans le domaine du savoir.
"Sans doute, dira-t-on, les idées religieuses, morales philosophiques, politiques, juridiques, etc., se sont modifiées au cours du développement historique. Mais la religion, la morale, la philosophie, la politique, le droit se maintenaient toujours à travers ces transformations.
"Il y a de plus des vérités éternelles, telles que la liberté, la justice, etc., qui sont communes à tous les régimes sociaux. Or, le communisme abolit les vérités éternelles, il abolit la religion et la morale au lieu d'en renouveler la forme, et cela contredit tout le développement historique antérieur."
A quoi se réduit cette accusation ? L'histoire de toute la société jusqu'à nos jours était faite d'antagonismes de classes, antagonismes qui, selon les époques, ont revêtu des formes différentes.
Mais, quelle qu'ait été la forme revêtue par ces antagonismes, l'exploitation d'une partie de la société par l'autre est un fait commun à tous les siècles passés. Donc, rien d'étonnant si la conscience sociale de tous les siècles, en dépit de toute sa variété et de sa diversité, se meut dans certaines formes communes, formes de conscience qui ne se dissoudront complètement qu'avec l'entière disparition de l'antagonisme des classes.
La révolution communiste est la rupture la plus radicale avec le régime traditionnel de propriété; rien d'étonnant si, dans le cours de son développement, elle rompt de la façon la plus radicale avec les idées traditionnelles.
Mais laissons là les objections faites par la bourgeoisie au communisme.
Nous avons déjà vu plus haut que la première étape dans la révolution ouvrière est la constitution du prolétariat en classe dominante, la conquête de la démocratie.
Le prolétariat se servira de sa suprématie politique pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de production entre les mains de l'Etat, c'est-à-dire du prolétariat organisé en classe dominante, et pour augmenter au plus vite la quantité des forces productives
Cela ne pourra naturellement se faire, au début, que par une violation despotique du droit de propriété et du régime bourgeois de production, c'est-à-dire par des mesures qui, économiquement, paraissent insuffisantes et insoutenables, mais qui, au cours du mouvement, se dépassent elles-mêmes et sont indispensables comme moyen de bouleverser le mode de production tout entier.
(..)Les antagonismes des classes une fois disparus dans le cours du développement, toute la production étant concentrée dans les mains des individus associés, alors le pouvoir public perd son caractère politique. Le pouvoir politique, à proprement parler, est le pouvoir organisé d'une classe pour l'oppression d'une autre. Si le prolétariat, dans sa lutte contre la bourgeoisie, se constitue forcément en classe, s'il s'érige par une révolut
ion en classe dominante et, comme classe dominante, détruit par la violence l'ancien régime de production, il détruit, en même temps que ce régime de production, les conditions de l'antagonisme des classes, il détruit les classes en général et, par là même, sa propre domination comme classe.
A la place de l'ancienne société bourgeoise, avec ses classes et ses antagonismes de classes, surgit une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous.
(...)
la position des communistes à l'égard des partis ouvriers déjà constitués
(...)
Ils combattent pour les intérêts et les buts immédiats de la classe ouvrière; mais dans le mouvement présent, ils défendent et représentent en même temps l'avenir du mouvement.(....)
En somme, les communistes appuient en tous pays tout mouvement révolutionnaire contre l'ordre social et politique existant.
Dans tous ces mouvements, ils mettent en avant la question de la propriété à quelque degré d'évolution qu'elle ait pu arriver, comme la question fondamentale du mouvement.
Enfin, les communistes travaillent à l'union et à l'entente des partis démocratiques de tous les pays.
Les communistes ne s'abaissent pas à dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l'ordre social passé. Que les classes dirigeantes tremblent à l'idée d'une révolution communiste ! Les prolétaires n'y ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à y gagner.
PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS !"


Marx et Engels n’ étaient pas des « marxistes » mais appliquaient le maternalisme dialectique et le maternalisme historique, se déclarent COMMUNISTES.

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